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Le village - Diantre, quel orage!

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MessageSujet: Le village - Diantre, quel orage! Le village - Diantre, quel orage!  EmptyDim 24 Juin - 5:50

Pionnier
Masculin

Gavin Matthew

Gavin Matthew



    Gavin Matthew - R.I.P.

    Je m’étais levé à l’aube, le ciel était alors à peine nuageux, les quelques nuages colorés filtraient une douce lumière apaisante. J’étais, comme à l’ordinaire, la sentinelle par défaut : j’avais pour tâche de rester au village et de guetter l’horizon dans l’éventualité d’une nouvelle entrée dans ce Nouveau Monde. Lorsque l’une des – ou plus d’une- filles restaient au village – car, semblerait-il, tous les autres hommes faisaient camp appart ; me laissant seul homme avec quatre magnifiques jeunes femmes – un harem pour moi tout seul, vous imaginez- … enfin , oui : quand au moins l’une des filles restaient, j’allais parfois sur la plage où je récoltais des coquillages, ou encore, j’allais ramasser des herbes que je testais ensuite, en petite quantité, puis en plus grande, sur moi-même pour m’assurer qu’elles n’aient pas de propriétés dangereuses. Le dicton : ce que ne nous tue pas nous rend plus fort, c’est du bidon, totalement, purement bidon…sauf pour les plantes ! Il n’y a aucune plante qui n’a pas d’effet sur l’humain. Donc, si elle n’est pas nocive, quelque part, elle est bonne. Alors lorsque j’identifiais une plante comme étant non nocive, dans la masure où le gout était un minimum appréciable, je m’évertuais à la glisser dans le menu de notre petite communauté, en espérant en comprendre un jour pleinement les effets.

    Mais outre les plantes, enfin, pendant que je testais les plantes… J’avais cette autre occupation qu’est la vannerie. Donc, si je n’allais pas cherche de plantes ou de coquillages, je partais à la recherche de paille, de bois souple, de ronces ou d’autres matières me permettant de tresser paniers et outils.

    Et les abris, aussi. Nos pauvres abris de bois et de peaux ne m’inspirent pas ; c’est un bon début, certes, mais nous allions éventuellement devoir…Eh bien, évoluer.

    Alors, moi, j’avais opté pour un très grand abri. Son squelette formait déjà deux pièces et je prévoyais plus. Ce n’était pas tellement une envie de luxe comme me le reprochait Lena, c’était surtout pour ,en outre, plus tard, garder près de moi blessés, patients et futurs mères. Mais revenons-en aux abris : au lieu de simplement les couvrir de peaux de bêtes, moi, les murs : je les tressais. L’idée étant encore toute jeune, je n’avais qu’un mur et demi de fait.

    Mais l’effet esthétique était déjà prouvé et la solidité certaine.

    Tout cela pour dire que tôt dans le matin, lorsque le ciel était encore bien dégagé, je travaillais sur mon tressage. La petite Lena partie très tôt pour chasser, la jolie Kaja se leva peu de temps après et alla simplement se promener et en dernier, Félicie et Lola partirent en direction du lac.

    Le ciel s’obscurcit tout d’un coup, sans prévenir.

    Et l’orage éclata.

    Il pleuvait, il ventait et le ciel se mit bien rapidement à rugir avant de cracher de longues et fines éclaires, rayant le paysage et illuminait momentanément tout avant d’éteindre le ciel, ce qui avec la pluie torrentielle et le vent héritant, rendait la visibilité presque nulle.

    Me mettant à l’abri dans ma maisonnette encore en construction – quand même bien couverte de peaux- je m’inquiétai aussitôt pour les filles : Si Lena et Kaja étaient bien à l’abri dans les bois, qu’en était-ce de Lola et de Félicie qui devaient être près de la baie. Priant pour que la mer ne soit pas aussi déchainée que l’était son haut reflet, je scrutant l’horizon du regard, comptant les secondes entre chaque grondement.

    j’attendais que l’orage passe.

    Il y eut cette éclaire : plus longue que les autres et qui me sembla discordante avec le concert de grondements, mais je n’en fis pas grand cas ; je n’étais pas un professionnel de la météo.

    L’orage ne sa clama pas, même si par moment il avait semblé s’apaiser, même si le temps être deux lumineuses zébrures s’espaçaient – ce qui aurait en théorie voulu dire la fin progressive de la tempête- il revenait toujours plus fort, toujours plus lumineux.

    Il était arrivé que les grondements se superposent ou encore que deux éclaires se croisent. Il n’avait plu que trois ou quatre fois de tout le printemps et ce premier orage d’été était sans aucun doute possible le plus terrible.

    Il ne devait pas être bien tard, néanmoins l’environnement était sombre et noir comme si la soirée était déjà bien avancée. Au loin, j’aperçu une silhouette gracile, floue. Avec des cheveux courts, ça ne pouvait être que Kaja ou Lola…Lola ne serait pas revenue sans Félicie. C’était Kaja, donc. J’essaye de l’interpeller, mais ma voix se perdit dans la pluie, ne devenant qu’un son intelligible.

    La silhouette se rapprochait, devenant plus nette…Mais étrangement, plus elle devenait claire, moins je reconnaissais les courbes de Kaja… ni mêmem celles de Lola. Sans être dépourvue de féminité et de charmes, elle manquait l’élégante souplesse de Kaja ou la mignonne gaucherie de Lola.

    Et malgré la noirceur, je découvrais ses cheveux d’une teinte inusitée. Elle n’était ni blonde, ni rousse, mais bel et bien…rose? Avec ma tête toute blanche, je n’étais certes pas le mieux placé pour juger quelqu’un par la couleur de sa pilosité…Mais rose ?

    L’éclaire, l’étrange éclaire : il m’avait bien semblé qu’il était anormal. Ce n’avait point été un éclaire, mais bien...Elle. Pauvre enfant ! Par cette pluie!

    Je m’étais levé et avais laissé derrière moi le confort de mon toit pour aller à sa rencontre. Mes longs cheveux virent immanquablement se coller à ma tête, ainsi que ma blanche chemise de lin à ma peau, tandis que mon pantalon ne fit que devenir plus foncé et s’alourdir sous le poids de l’eau. Même si encore loin de moi, elle parla, d’abord avec des mots qui ne me dirent rien, puis dans un anglais bordé d’un fort accent que la pluie rendait dificil à bien comprendre.

    --Beautiful weather, isn't it? Et sans attendre de réponse j’ouvris les bras dans un mouvement lourd et désinvolte, désignant ainsi tout autour de nous et continua : Welcome in the New World ! *



*Traduction : Joli temps, n’est-ce pas […]Bienvenue dans le Nouveau Monde!


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MessageSujet: Re: Le village - Diantre, quel orage! Le village - Diantre, quel orage!  EmptyDim 24 Juin - 15:35

Invité
Anonymous

Invité

Katheleen Ó Dochartaigh - R.I.P.

    «Ksssshhhaaa !»

    Le jeune serpent exprimait sa pensée, la gueule ouverte vers le ciel. Katheleen leva calmement la main vers le petit reptile, qui s'enroula autour de son poignet. Petit lacet lisse se mouvant sur la peau d'une humaine, le serpent fixait à présent une silhouette masculine se tenant devant lui. Katheleen se concentra enfin sur ce qui l'entourait. Une jeune homme lui souhaitait la bienvenue, en anglais. Ouf, elle aurait au moins une personne avec qui s'entendre, même si elle ne pensait pas rester près des autres pour très longtemps. Sa bonne humeur n'était que passagère. Mais c'est tout de même en souriant légèrement qu'elle répondit à celui qui se trouvait devant elle. Il avait parlé d'un accent très britannique, Katheleen ne se gêna pas pour lui sortir son plus bel accent irlandais.

    « J'adore ce type de temps, c'est trop génial. Ça me rend presque euphorique ! »

    «Heureusement que t'es un homme mon coco, sinon je n'aurais pas gardé mon calme bien longtemps.» Katheleen jugeait sa "cible". Elle n'allait bien entendu pas l'attaquer, mais la flamme du combat était bien là, cachée au plus profond de ses yeux. Mais elle avait bien promis au docteur de faire un effort, en soupirant intérieurement, elle se présenta.

    « Je m'appelle Katheleen et je viens tout juste d'arriver. Je n'ai que de maigre provisions mais j'ai bien l'intention de me mettre à chasser dès que possible. »

    La tête du petite reptile pivota vers sa maîtresse, puis il glissa jusqu'à son cou, en se cachant tant bien que mal de la pluie sous ses cheveux roses. Il faudrait lui trouver un nom tien, Nathair ? Ouais, ça lui convenait parfaitement. Katheleen posa son deuxième sac et s'étira longuement, profitant des violentes gouttes de pluie tombant sur son visage. Soudain elle réalisa un truc. Il lui fallait un abri pour la nuit. Elle rempoigna ses deux sacs et expliqua rapidement au jeune homme, qui devait avoir aux alentours de vingt-cinq ans, qu'il fallait qu'elle se construise un abri. Sans vraiment attendre de réponse, elle se dirigea vers la gauche. La gauche lui inspirait toujours confiance, contrairement à la droite, la traîtresse, la méchante. Mais elle s'arrêta pour revenir sur ses pas. Elle ne pouvait pas faire ça maintenant. Pour le moment, elle devait s'instruire sur ce monde, et demander aux autres habitants leurs connaissances sur les alentours, afin de pouvoir s'y aventurer sans aucun risque et de chercher calmement l'endroit approprié pour un abris.

    « Pourrais-tu... m'expliquer comment fonctionne la vie ici ? elle hésita à continuer, mais murmura d'un voix inaudible. Je suis seule, j'ai besoin que l'on m'aide... »

    Une larme incontrôlée roula sur sa joue, mais elle se trouvait au beau milieu d'une avalanche de gouttes de pluie, et elle passerait sûrement inaperçue. Katheleen était perdue, elle ne savait plus rien, son esprit avait déraillé depuis trop longtemps, et plus personne ne l'avait aidé. Son cerveau déconnait de temps en temps, et lâchait des crises de tristesse incontrôlables, autant que de crises de rire ou de sadisme. C'était bel et bien lui, le responsable. Mais on ne change pas de cerveau, Katheleen devrait vivre comme ça pour toujours, ou changer. Mais comment reprendre confiance en l'humanité après avoir vu tant de massacre se dérouler devant ses yeux d'enfant ?
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MessageSujet: Re: Le village - Diantre, quel orage! Le village - Diantre, quel orage!  EmptyMar 26 Juin - 15:28

Pionnier
Masculin

Gavin Matthew

Gavin Matthew


    Gavin Matthew - R.I.P.

    Un nouvel éclaire éclata dans la l’horizon en un gros Crack sonore alors qu’elle m’avouait adorer l’orage.

    Moi, la pluie, je la trouvais bien jolie et apaisante, je la savais indispensable pour hydrater la terre, mais dans le moment c’était surtout un handicap : il n’y avait pas foule d’activités à faire avec un tel orage, mais en plus d’être anti productif, c’était de quoi à s’attraper un froid de la mort. Comme pour les animaux, j’avais pour hypothèse que les virus et les microbes étaient différents de ceux de notre monde d’origine. Alan avait eu la sage idée d’injecter une belle dose d’antibiotiques et de quoi booster les anticorps à caques nouveaux arrivants, justes avant de les envoyer, ce qui nous donnait une première défense, un premier pilier pour que notre corps se bâtissent une défense solide. Mais le boost s’affaiblissait de jour en jour, nous laissant à la merci d’un microécosystème qui devait, en ce moment même, coloniser nos corps de la même façon que nous colonisions ce monde, seulement à plus petite échelle.

    Elle s’appelait Katheleen et elle venait tout juste d’arriver. Elle n’avait que de maigres provisions, mais a bien l’intention de se mettre à chasser dès que possible.

    Et il lui fallait un abri.

    Je la contemplais calmement, alors qu’elle regardait autour d’elle, j'étais légèrement blasé par la pluie, distrait par l’inquiétude de ne toujours pas voir les autres filles revenir – En toute logique elles se seraient mises à l’abri sous les arbres…Mes la forêt menait ici, alors tant qu’à rester semi-trempées, pourquoi ne pas faire les quelques minutes entre la lisière de la forêt et le champ ? À moins qu’elles se soient toutes réfugiées chez Isaac, dans son abri, justement à la lisière...- Une part de moi se réjouissait d’avoir une nouvelle jeune femme dans le Nouveau Monde – un ajout à mon harem priver, semblait-il - mais mon esprit de docteur et vocation de sauver tout le monde se trouvait vers celles qui était en danger…Alors que cette Katheleen, outre de se courir un coup de froid, était en parfaite sécurité.

    « Pourrais-tu... m'expliquer comment fonctionne la vie ici ? […] Je suis seule, j'ai besoin que l'on m'aide... »

    J’avais décroché mon regard de l’horizon pour la regarder, elle. C’était son ton larmoyant qui avait attiré mon attention. Voir une femme en peine…C’était…C’était…Insupportable, pour moi. Mon regard inquiet s’attendrit légèrement et je fis un pas vers elle ; par contre, avant d’en faire un deuxième, j’avais capté, à son épaule, un mouvement qui me troubla momentanément et je ne fis pas de plus, concentré sur cette épaule qui ne faisait, désormais plus le moindre mouvement.

    Ce sont ses yeux éperdus de petite créature blessée, que je dus bien recroiser un peu après cet intrigant mouvement, qui me firent en revenir à elle dans son entier et plus seulement à sa gorge et son épaule.

    -Oh...Well...Just come with me in my shelter, dear. We'll dry up a little and i'll brief you about what we've done so far... *

    Dis-je document. Malgré mon fort accent et la pluie battante, je savais qu’elle avait bien dû m’entendre, aussi je ne pris pas la peine de lui prendre la main et de la diriger, je m’étais détourné d’elle et alla dans ma ‘’hutte’’, l’invitant à ma suivre.
    Je changeai rapidement de pantalon avant qu’elle entre, mais pris plus de temps, ensuite, pour changer de chemise, laissant la nouvelle, la brune avec laquelle j’avais d’ailleurs été vêtu lors de ma propre arrivée, ouverte. Bien que gorgée d’humidité, la hutte, au moins, nous mettait à l’abri des gouttes.

    M’asseyant en tailleur sur le sol, je lève les yeux, vers elle.




* traduction : Ehh…Alors, venez d’abord avec moi dans mon abri ; on va se sécher un peu et je vous dirai ce qu’on a fait jusqu'à présent.
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