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Viktor Elis Sandelson « All these ghosts keep screaming. »

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MessageSujet: Viktor Elis Sandelson « All these ghosts keep screaming. » Viktor Elis Sandelson « All these ghosts keep screaming. » EmptyVen 28 Juin - 2:06

Do You Believe in Magic ?
Masculin

Viktor E. Sandelson

Viktor E. Sandelson
Viktor Elis Sandelson

" Mayhem "




Sexe : Et dans ses yeux persiste la conscience d’un stéréotype qu’il n’aura jamais l’impression de pouvoir assumer. Un homme qui protège, un homme qui construit, un homme qui engendre. Du haut de ses jambes qui ne comprennent plus le sens du verbe ‘tomber’, Viktor ne prétendra jamais être un homme. Sa biologie n’est qu’un état auquel il ne peut se mesurer. " Et derrière l’enveloppe charnelle qui colle à tes muscles et qui cache tes viscères, s’étend la silhouette démesurée d’un cauchemar monstrueux. "

Âge : 24 ans et des poussières sur un calendrier aux coins effilochés qui ne vaut pas grand chose. Chaque jour qui passe se voit annoté d'un point rouge, pour ne pas perdre le fil, pour ne pas perdre de vue le fait que chaque jour chaque seconde se charge de le faire vieillir davantage. " Bientôt, dans un avenir certain, tes os se transformeront en poudre et ne restera de toi que des tendons et des muscles atrophiés. "

Origine : Les plaines de beauté et d’absence, les légendes au bout des doigts et les farfadets fanfarons dans les yeux. L'Islande. Il s’agit d’un univers qu’il ne touchera plus jamais et qu’il n’aurait pas voulu toucher, car c’est le berceau de son enfance et de tous ses rêves les plus ingénus, mais aussi une indéniable tombe. La tombe de ses souvenirs, se son identité, de ses parents. De Miriam, aussi, en quelque sorte. “ Les plus beaux tombeaux sont ceux que tu as construit dans la glace de ton coeur d’enfant.

Nationalité : Natio ici

Langues parlées : Une langue volée à la bouche d’une mère-cadavre oubliée dans des contrées féériques, l’islandais est rocailleux sur sa langue, quelque peu grugé par les années, mais toujours présent dans la fougue de son sang. Une autre langue, celle-là, avalée contre son gré et régurgitée trop souvent pour que son goût acide ne soit pas imprimée à même ses papilles gustatives, l’anglais est formel entre ses lèvres, une langue d’usage plutôt qu’une langue d’amour. La dernière et non la moindre, est la langue de son estime, de sa seconde chance, l’allemand est suave entre ses lèvres, tout aussi formel que l’anglais, car seul Julius Reich de la garde de fer est celui qui le lui a enseigné. “ La langue que tu prononces le mieux, toutefoi, n’est pas celle qui s’accomode de sa voix, mais plutôt celle qui naît de la brillance de celle qui chante dans ton estomac. Des viscères retournés qui font perdurer ton émoi, ton espoir.


Votre Pseudo HJ
Clumdindon.

Avez-vous bien lu les règles ?
Non.

Où avez-vous découvert Terra ?
Entre les seins de Loeva.

Comment trouvez-vous le forum?
Miam.



Mayhem be stone.
That man is a sin like no other as if some sort of curse had ate him away.
They say that If you look into his eyes, he'll do the same to your soul.


DESCRIPTION PHYSIQUE ICI - Min 200 mots -

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Mayhem be strong.
If you close your eyes and wish hard enough, you will be elsewhere.
I promise it won’t hurt at all. Just believe in magic, honey.


[/font][/size]

DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE ICI - Min 400 mots -

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Mayhem be gone.
They all say that the blue-eyed demon will come and eat us.
So we better be quiet for him not to notice us.



Prologue
Broken Utopia.


Parfois, lorsque les lumières étaient éteintes à l’extérieur et que les adultes s’entassaient les uns contre les autres dans la taverne dont l’enseigne se profilait sous la forme d’une tête de bouc, grimpaient jusqu’aux oreilles des plus discrets des bribes de paroles qui auraient mieux fait d’être gardées sous silence. On parlait d’un état gangréné, d’un pouvoir malsain, d’autorités cruelles et de déficits sociaux. On chuchotait une rébellion qui se perdait parmi tous les autres éclats de voix embaumant la taverne à la tête de bouc, on murmurait des rêves de démocratie comme celle qu’on pouvait lire dans les lignes des manuscrits interdits. On glissait des morceaux de rêve tout bas, dans les oreilles des autres, dans l’intention qu’aucun élément mal intentionné ne puisse les saisir, mais parfois, des doigts invisibles venaient valdinguer au mauvais moment, au mauvais endroit. Et lorsque ceux-ci se refermaient, on ne pouvait pas retourner en arrière.

Le film de la vie d’un jeune couple se voit donc fracassé dans l’une des rues adjacentes à cette même taverne, sans qu’un seul son non-désiré ne vienne perforer le silence du soir. Si des passants prennent note du méfait en cours, des lames qui glissent trop adroitement contre la chair de gorges claires, nul n’intervient ou ne prononce la moindre objection. Protester est s’allier dans ce monde où les paroles des Anghels valent autant que les commandements des vieilles religions. Les rois sont autoproclamés et plus puissants que Dieu.

Et les retours en arrière qui n’existaient déjà pas se sont vus définitivement rayés du vocabulaire des habitants de l’entièreté du monde.

Le jour se lève.

-

« Viki . . . J’ai faim. »

Les doigts d’un jeune garçon se figent sur le rebord d’un verre rempli d’un liquide clair et son regard, un ciel frigorifié, se tourne vers le minoi aux traits émaciés qui vient de l’interpeller. Ses prunelles glissent sur une silhouette trop frêle, des lambeaux de peau satinée s’étirant sur des os qui ne devraient assurément pas être aussi saillants. Même du haut de ses sept ans, le petit homme sait que sa cadette souffre de malnutrition. Il sait aussi qu’un coup d’œil à un miroir lui permettrait d’apposer le même constat sur son propre état. Heureusement, il n’y a plus de miroir dans la demeure trop austère qu’ils considèrent maintenant presqu’à contre-cœur comme la leur. La rage et la peine les a fracassé par l’intermédiaire de petites paumes toutes aussi fragiles que potelées.

Il ne cligne pas des yeux, il ne soupire pas, son expression reste impassible, trop impassible pour qu’elle puisse convenir à un jeunot de son âge. Viktor Elis, depuis l’assassinat de ses parents, ne sourit plus, parle à peine et jette sur le monde qui l’entoure un regard empli de défaite.

« Je sais, Miriam. »

Comment ne pas le deviner, ne pas s’en douter, alors que lui-même n’arrive pas à se souvenir la dernière fois qu’il a mangé. Il n’a jamais vraiment compris, la force de l’implication de ses parents dans le conflit opposant une petite part de la planète aux rois du monde, les Anghel, n’a jamais vraiment compris de quoi retournait le dit conflit d’ailleurs. Viktor sait toutefois qu’il y a eu beaucoup de morts, que ses parents luttaient pour faire cesser ce qu’ils appelaient une dictature et qu’ils ont été ajouté à la pile croissante de macchabés. Il sait aussi que ceux auxquels ils s’opposaient sèment la peur partout où ils vont, si bien que les villageois, des visages familiers, aimés, malgré des regards emplis de pitié, n’ont jamais tendus la main pour les aider d’une quelconque manière sa sœur et lui. La peur ronge et les victimes crèvent de faim, mais qu’adviendraient-ils si nous les aidions ? Est-ce que les sbires de Malovius viendraient nous détacher la tête des épaules à nous aussi ?

Le verre, décombres de neige fondue flottant toujours à l’intérieur, se voit délicatement déposé sur le bord d’un comptoir sali de stries poussiéreuses, de marques de phalanges et de miettes quelconques que la petite tête onyx, les cheveux de Miriam sont noirs comme l’abysse, comme ceux de son frère, ne peut s’empêcher de saisir du bout des doigts. Elle les porte à sa langue et Viktor la fixe sans sourciller, incapable de s’expliquer ou de résonner le chuintement des tripes qui se tordent à l’intérieur de son estomac.

« Fais bouillir l’eau. Je vais chercher à manger. »

Il la regarde quelque seconde, miette volage scotchée à la lèvre, alors qu’elle s’empresse de transvider le verre qu’il tenait il y a quelques seconde de cela dans une petite casserole. Il la fixe, pour s’assurer qu’elle l’écoute et, une fois qu’il se sent assurer qu’elle ne tentera pas de le suivre, tourne les talons pour s’engouffrer dans la sévérité de l’hiver.

Il reviendra, penaud, avec un bout de pain trempé et une lèvre inférieure ensanglantée.

-



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