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Hessa B. Nasri

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MessageSujet: Hessa B. Nasri Hessa B. Nasri EmptyMer 10 Juil - 18:28

Pionnier
Féminin

Hessa B. Nasri

Hessa B. Nasri
Hessa Bint Nasri

Dog Days Are Over




Sexe : Feminin.

Âge : 22 ans, née le 16 septembre.

Origine : Sud de l'espagne.

Nationalité : Espagnole, Adalouse.

Langues parlées : Espagnol et arabe.
Avec des bases d'anglais et de français



Avez-vous bien lu les règles ?
Lawl, je viens de lire le topic à voix haute.

Où avez-vous découvert Terra ?
Dans un devoir d'éthique, d'après le livre d'or.

Comment trouvez-vous le forum?
Encore et toujours à améliorer.



Mon reflet
Leave all your love and your longing behind for you can't carry it with you if you want to survive.


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Mon caractère
Run fast for your mother, run fast for your father, run for your children, for your sisters and brothers.



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Mon histoire
She hid around corners and she hid under beds,
She killed it with kisses and from it she fled.


Hessa B. Nasri N4z7z6

Tout n’était que pénombre et lumière. Du noir, du blanc, du gris, presque de l’incolore, puis du rouge, beaucoup de noir et de rouge. Dans la pénombre opaque, les hommes qui nous employaient n’étaient que des ombres, des nuances de gris dans un gris plus foncé encore. La scène, elle, était naturellement grise, mais aujourd’hui elle était allumée ; il y avait des spots, pas très forts, qui nous accompagnaient en suivant la chorégraphie sévèrement orchestrée et qui, en tout, formaient des teintes de clair-obscur qui se nuançaient en escortant les mouvements d’Alia.

Je suis dans la ligne du fond avec quatre de mes sœurs et mes deux cousines, devant, toute seule au centre de la scène, se trouve mon ainée Alia. Alia danse gracieusement. Alia a toujours été la meilleure danseuse, et moi, je suis sa jeune pupille ; sa seule pupille personnelle. Cela n’a rien d’étonnant, car malgré notre large différence d’âge, moi et Alia avons toujours eu une relation privilégiée. On pourrait penser qu'être un accessoire de fond puisse être peu valorisant, mais c'était pour moi un très grand honneur. Grâce à Alia, je suis entrée dans la troupe très jeune, bien plus que n’importe quelle autre fille de ma famille.

Je viens d’une large fratrie : sept filles, deux garçons. Alia est la plus âgée alors que je suis la plus jeune chez les filles et la deuxième plus jeune de la fratrie après mon jeune frère. En tout, cinq de mes sœurs sont dans la troupe. Beha est à ma droite, Majda à ma gauche, s’en suit ma cousine Dora, puis de Zara et Tlidja, les jumelles, suivies de ma deuxième cousine Alma. Nous six formons une chorégraphie synchronisée ; nous devons être parfaites, mais seulement pour encadrer Alia qui donne la vraie attraction. Si l’une de nous brise le rythme, elle attire l’attention et brise le clou du spectacle. Notre rôle est moins reconnu par nos clients, mais d’autant plus important. De toute façon, l’opinion des clients nous importe peu. Beaucoup de courtisanes du harem gervidéen, celles qui n'ont jamais abandonné l'espoir d'un jour tiré une quelconque noblesse de leur sort, nous enviaient profondément, car nous étions l'élite, bien que nous n'en restions pas moins des prostituées de luxe comme elles toutes. Le seul aspect qui nous différenciait vraiment des autres était que nous n'avions pas dû nous habituer à notre situation ; nous n'avions jamais eu honte, ni eu à accepter quoi que ce soit, parce que nous avions toujours vécu comme ça – c'est plutôt avec du recul qu'est survenu la honte quant à mon passé -, en contrepartie, nous ne retirions pas particulièrement de fierté non plus à former une élite de putains, nous étions, je dirais, passablement indifférentes sur le sujet. J'irais jusqu'à dire que nous vivions dans un monde à part où nous dansions d'une coté, et que c'était là notre ultime raison de vivre, et de l'autre part, nous survivions, cette partie comprenait subvenir à nos besoins en s'occupant de tâches plus ingrates, passants de faire la lessive jusqu'à devoir satisfaire les besoins de maitres capricieux, mais ces actions avaient généralement pour unique fin de soutenir le premier but de notre existence.

Alia venait d’entamer la troisième et dernière partie de la danse et moi et mes sœurs nous accordons à elle. Ce soir nous dansions pour l’anniversaire d’un quelconque cousin des Anghel. Maitre Gervidéo, dans un élan de générosité, avait permis l’organisation de cette somptueuse soirée ; même pour ceux partageant le sang des Anghel, ce n’était pas chose courante. Dora avait supposé que le maitre était simplement ennuyé et qu’il avait utilisé l’anniversaire de ce petit cousin comme prétexte pour faire la fête, elle avait ajouté, presque avec moquerie, que le pauvre fêté ne réalisait sans doute pas combien si peu pour lui était véritablement l’évènement. Je l’avais bien observé se pavaner, fier comme un paon parmi ces nobles lourds d’eux même et de bijoux, et les courtisanes légèrement, mais richement vêtues . . . Ces soirées étaient toujours divisées ainsi, entre le silence des plus belles femmes du monde et la cacophonie dantesque des esprits les plus sales qui les convoitaient.

Bref, le fêté… Il n’était pas laid avec ces traits exotiques, mais il transpirait la jeunesse gâtée et l’indifférence candide. Je lui portais une attention particulière parce que l’une de nous allait être son cadeau d’anniversaire. Nous ne savions pas encore laquelle, mais de toute façon, nous, aussi bien que les autres simples courtisanes, allions toutes finir dans les bras d’un riches protecteur à la fin de cette nuit. Nous ne pouvions jamais vraiment choisir, malgré tout, il arrivait que des liens se forment entre l’une de nous et nos gardiens, mais il fallait toujours que nos liaisons gardent une façade professionnelle. Alia m’avait justement demandé de prendre sa place, si jamais le choix pointait vers elle, car elle espérait rejoindre son favori qu’elle n’avait, hélas, pas l’occasion de rencontrer souvent, mais. . . mais je n’en avais pas franchement envie.

Après un dernier éclat de blanc et de rouge, le noir. Black. C’est la fin de notre représentation. Les gens applaudissent ; ils sifflent et ils rient et ils crient. Dans l’opinion de la grand majorité d’entre eux, le spectacle était terminé et moi et mes sœurs allions passer le reste de la soirée à oisivement nous amuser avec des gens inffluents, mais notre réalité était toute autre : nous venions de terminer de nous amuser et se commençait dès à présent la vraie mascarade.

Armées de sourires et de rires longuement pratiqués, nous étions les figurantes d’une moquerie effroyable. Aucune d’entre nous n’avait vraiment envie d’aller socialiser avec ces gens, mais c’était une partie du lot que nous devions payer pour continuer d’exercer notre métier. Contrairement à Beha, Majda ou Rania, je ne dirais pas trouver tous ces gens totalement dépourvus d’intérêt, seulement . . . A quoi bon essayer, pour le temps d’une soirée, de se faire des amis que nous ne reverrons peut-être jamais. La solitude était, elle aussi, une part du prix à payer pour continuer notre rêve.

Derrière la scène, notre mère Hasnia, notre sœur Rania et nos frères Emir et Camil nous accueillirent avec des peignoirs intelligibles. Ils nous aidèrent une à une à enlever les bijoux dorés pendus à nos tailles, puis ensuite à ajuster les ceintures de soie finement travaillées, et à superposer des demi tuniques d’étoffe translucides par-dessus nos soutien-gorge richement décorés, à décrocher les franges de tissu fixées à nos hanches et à nos poignets, pour ensuite ajuster les traines de mousseline ; au final, c’était beaucoup d’apparat pour cacher bien peu. Le tissu transparent et les fentes découpées dans nos tenues étaient davantage là pour mettre en valeur nos formes et nos courbes qu’autre chose. A peine chaussée, nous n’avions droit qu’à de fines sandales afin de dévoiler les motifs qui avaient, quelques jours auparavant, adroitement été dessinés - sur nos pieds comme sur nos mains- avec de l’henné foncé. Ils retouchèrent finalement nos coiffes, toutes ses actions n’ayant au final prit que quelques minutes.

Nous étions livrées ainsi, presque nues et terriblement bien apprêtées à l’entourage de nos maitres.

[U.C]
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