On entend souvent parler de gens qui ruinent leur vie. On entend parler d’hommes et de femmes qui se suicident car ils sont malheureux. On entend parler de dépression, de tristesse et de malheurs. Il y a aussi les histoires de viol, de vol, de meurtre, de vengeance. Mais se ne sont là que quelques exemples parmi tant d’autres. Pourquoi racontons-nous toujours les histoires les plus tristes ? Pourquoi n’en racontons-nous pas de plus belles ? Celle que j’ai à vous raconter est bien plus heureuse, du moins je l’espère.
Mia est le fruit de l’amour entre un fils de fermier et la fille d’un boulanger. Un jeune homme au grand cœur et d’une douceur rarement égalée avait un jour osé déclarer sa flamme à sa tendre amie d’enfance. Cette amie d’enfance, justement, était une jeune femme d’une rare beauté. Depuis longtemps, les deux amoureux se lançaient des regards passionnés. Depuis longtemps, déjà, il était évident pour tous au village que la jeune femme et le fermier se marieraient un jour ou l’autre.
Puis, ils se marièrent quelques années plus tard. Ils s’installèrent sur la ferme familiale de l’homme. Le couple était comblé. Pourtant, il leur manquait quelque chose. Il voulait avoir un enfant, ou peut-être même plusieurs. Ils n’étaient pas riches, mais ils arrivaient à subvenir à leurs besoins. Donc, pour eux, fonder une famille ne serait pas trop problématique.
Un an après leur mariage, l’heureuse nouvelle se répandit dans le petit village. La femme attendait un bébé. Laissez-moi vous dire que jamais on aurait vu un couple aussi heureux. Ils baignaient dans le bonheur. Peu à peu, la chambre du bébé fut aménagée. Une pièce qui servait de débarras fut vidée et transformée pour accueillir l’enfant à naître.
Sept mois et demi, c’est le temps que dura la grossesse. Au terme de ces sept mois, la femme accoucha. Peut-être le bonheur a-t-il un prix finalement ? Le monde sembla cesser de tourner. L’enfant naquit en santé. Malheureusement, sa naissance entraîna une perte. Une vie apparue, une vie fut créée, une autre fut reprise. Lorsque la nouvelle de la mort de son épouse atteint ses oreilles, on eut cru entendre le bruit d’un esprit qui se brisait. Un cœur qui volait en éclat. Il se disait que c’était bien trop tôt pour qu’on lui arrache la femme de sa vie.
Chaque instant heureux a une fin. Les sourires se transforment en larme au moins une fois de temps en temps. La sœur du fermier emménagea avec lui pour l’aider à surmonter l’épreuve, mais aussi pour aider le poupon qui se retrouvait sans mère. Avec la jeune mère, car oui cette femme était une mère, mais ce depuis peu, vint son conjoint et leurs enfants respectivement âgés de deux et trois ans. Il fallu au fermier veuf plusieurs mois, même plusieurs années pour se remettre de la perte de son épouse.
Chaque instant triste se termine, au même titre que son compère plus joyeux. Les larmes se transforment en sourire un jour ou l’autre, du moins dans cette histoire. Le poupon se transforma peu à peu en un bambin. Plusieurs la croyaient hyperactive, car en effet la jolie petite fille aux joues bien rondes et à la peau rosée ne cessait de bouger. Peu importe, la petite Mia, malgré qu’elle ne semblait pas, à première, vue être aussi énergique, déplaçait beaucoup d’air. Il y avait toujours quelqu’un qui lui courait après ou qui tentait de la retrouvée. Bien souvent, l’unique femme qui vivait là la comparait a son frère, lui non plus n’était pas calme à cette âge disait-elle.
Puis le bambin se mua en enfant. Une gamine aux cheveux brun clair et yeux d’un vert feuille plutôt beau, voilà se qu’était devenu le bambin aux joues rondes et à la peau rosée. Abordant le sujet de la peau, la fillette avait une peau trop pâle. Elle ne bronzait pas, elle brûlait ! Mia était souvent couverte de coups de soleil. Elle n’écoutait pas son père qui lui disait de ne pas trop s’exposer au soleil. Elle n’écoutait pas sa tante lui faire des reproches sur ses actes. Bien qu’elle l’ait voulu, jamais la fillette ne prenait de couleurs.
Cinq ans après sa naissance, la fillette suivait ses cousins dans tous leurs jeux, leurs aventures ou leurs bêtises. Ils étaient pour elle plus que des cousins. Ils étaient des amis, des mentors mais aussi des frères. Mia les écoutait au doigt et l’œil. Souvent, ils couraient dans les champs où poussaient paisiblement le blé et le maïs. Ils mettaient de l’animation sur cette ferme qui commençait à défraîchir. Les aboiements joyeux du chien et les rires des enfants emplissaient l’air. Les habitants de la ferme vivaient des beaux instants malgré le régime de fer. C’était comme si le monde extérieur ne les atteignait pas. Une paix douceâtre flottait dans l’air. Dans cette ambiance, il était difficile d’être triste ou malheureux, n’est-ce pas ?
Chaque année qui passait marquait de son sceau indélébile la ferme. La production était moins bonne et ses habitants subvenaient à peine à leur besoin. Ils n’avaient plus la facilité des années précédentes. La fillette appris l’essentiel pour maintenir un champ en santé. Monsieur Livingston apprenait à sa fille les rudiments de son métier, puisqu’elle fera le même plusieurs années plus tard. Elle apprit le nom de chaque instrument que son père utilisait. Elle mémorisa certaines informations par rapport au maïs, au blé, à l’orge et d’autres céréales. Elle apprit à faire pousser des choux, des patates, des carottes, des navets ainsi que d’autres légumes et quelques fruits plutôt agréables à manger.
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Mia grandit encore et passa de l’enfance à l’adolescence. Chaque jour qui s’écoulait la faisait ressembler davantage à sa mère. Son visage perdait sa rondeur enfantine et sa silhouette évoluait toujours plus vers celle d’une jeune femme. Pourtant, les yeux de Mia gardaient leur éclat innocent et son sourire brillait toujours plus. Elle était loin d’être axée sur son apparence, comme plusieurs jeunes filles de son âge. Elle préférait s’assurer de ne rien manquer à la maison plutôt que de demander à son père de nouveaux vêtements et nouveaux accessoires mode. C’est bien jeune que la jeune fille se trouva un petit emploi pour aider son père, sa tante et son oncle à subvenir à leurs besoins.
Le jour de ses dix-sept ans, Mia devint serveuse dans la taverne du village. Sa délicate silhouette, son visage fin et ses yeux d’un étrange mais magnifique vert attiraient la clientèle. Les adultes disaient qu’elle ressemblait énormément à sa défunte mère. Ils vantaient donc sa beauté et sa gentillesse, trait caractériel qu’elle avait pris de son père. Tous ces beaux petits mots pour dire que tout allait bien à son travail. Son employeur l’appréciait, tout comme les clients. Ses collègues également l’appréciaient. Après tout, Mia habitaient un de ces rares villages où tout le monde se connait et s’apprécie un minimum.
Un joli petit tableau tout ça non ? La petite fille que tout le monde aime et qui aime tout le monde, oui on peut dire que c’était bien ça. La jeune femme était trop innocente pour son âge. Une gentille fille à papa qui écoutait tout ce qu’il lui demandait.
Le temps s’écoulait paisiblement. Une petite routine s’était installée. Tous les jours la même chose. Mia se réveillait et se préparait pour se rendre à son travail. C’était simple tout était facile. Toujours les même actions et très peu de nouveauté. Mia commença même à trouver la situation ennuyante, même si elle savait qu’elle ne pouvait pas faire autre chose que de suivre cette routine. Quatre ans passèrent. Chaque jour de chaque semaine de chaque mois se ressemblaient. Mia n’appréciait pas particulièrement cette routine, pourtant d’un côté elle ne voulait pas la voir changer. Une routine et un ennui sécurisant.
Dans cette routine, Mia avait rencontré un homme. Pas n’importe lequel. Il ne venait pas du village. La jeune femme n’avait pas totalement compris ce qu’il faisait là. Cela faisait environ une semaine qu’elle voyait cet homme à son travail. Après le travail, Mia passait une heure ou même deux à parler avec lui. Elle le trouvait … parfait. Il avait des cheveux châtain caramel. Une mâchoire assez carrée, un teint basané, une musculature presque parfaite. Il était physiquement plus que beau. Il avait un côté plus que charmant. Il l’attirait … Non plus que ça. Mia n’était pas certaine, mais elle pensait en être amoureuse.
Un peu plus tard, un lundi, juste après le départ de l’homme, la jeune Livingston marchait sur le chemin qui menait à la ferme. Elle voyait une fumée noire s’élevée de l’endroit où était située la ferme. Prise de panique, mais surtout rongé par l’inquiétude, Mia se mit à courir en direction de la ferme. Une poussée d’adrénaline lui donnait l’énergie nécessaire pour se rendre en courant, mais surtout pour ne s’arrêter en cours de route.
Une fois arrivée, Mia remarqua que les secours étaient déjà sur place. Elle regarda la scène qui s’offrait à ses yeux. C’était désolant. Le champ, la maison, la grange … Tout brûlait. Mia souhaitait que son père, sa tante, son oncle et ses cousins se soient mis en sécurité. Elle espérait qu’ils soient sortis en ville ou quel que chose du genre. La jeune femme tourna la tête vers un des hommes qui s’approchait des flammes.
«
- Avez-vous vu des gens dans la maison ?-Des gens ? Non, désolé, Mia pas encore. On vient tout juste d’arriver …
-
Mon père … Ma tante … »
La jeune fille ne pu continuer sa phrase. Son imagination lui montrait déjà les pires scénarios. Les larmes lui piquaient les yeux tandis que son cerveau lui envoyait d’atroces images qu’elle tentait d’ignorer.
Non ! Ça ne se passera pas ainsi ! Elle essuya une larme du revers de la main et fixa la maison … ou plutôt le brasier. S’ils n’avaient pas vu personne c’était bon signe non ?
Mia regardait le brasier sans bouger. Elle ne savait ce qu’elle devait faire. Trouver un téléphone ? Mais pour appeler qui ? Son père n’avait pas de téléphone portable, ni sa tante d’ailleurs. Elle tenta de s’approcher, histoire d’avoir le cœur net, mais on l’en empêcha. C’était bien trop dangereux. Elle resta debout, sans bouger, à regarder sa maison se faire dévorer par les flammes.
***
« - Ils étaient … Ils étaient tous dans la maison … »
Mia regarda le pompier.
Non … Non ! C’était impossible ! Les larmes lui montaient aux yeux. Comment ça, ils étaient tous dans la maison ? Ses jambes se dérobèrent sous elle. Puis, elle éclata en sanglot. La dure réalité lui avait éclaté au visage. Les visages de son père, sa tante, son oncle et ses cousins tournèrent dans sa tête. Elle pleura longtemps, vraiment longtemps.
La nuit commença à tomber. Mia n’avait toujours pas bougé. Elle était devant les restes de son ancienne maison pleurant les disparus. Elle n’entendait pas les pas qui venaient derrière. Elle n’entendant pas la voix qui lui demandait si elle s’en sortirait. En fait, c’est à se demander si elle entendait quoi que se soit. Une main se posa sur son épaule. Mia fit le saut et releva la tête vers cette personne qui venait d’arriver.
«
– Mia ? Tu ne vas tout de même pas passer la nuit … - Oui …- Ne soit pas idiote … aller viens avec moi …- T’étais pas parti toi ? »
Elle le regarda. C’était Chuck, l’homme qu’elle pensait aimer. Celui qui était sensé être parti. Mia essuya ses larmes. Elle murmurait quelque chose qui ressemblait à «
j’ai l’air misérable non ? » La jeune femme tenta de se relever. Vaine tentative, elle atterrit au sol presque que violement. Chuck la rattrapa.
«
- Je pense que je vais te porter …- Pas … pas besoin, je sais marcher …- On ne dirait pas. Aller, laisse-toi faire. »
La jeune femme finit par abandonner. Elle n’avait pas la volonté de s’engager dans cette joute verbale. Elle avait envi de se rouler en boule et de pleurer, mais Chuck avait raison. Elle ne devait pas rester là.
***
Chuck l’avait emportée avec lui quelques jours après l’incident. Il l’avait apportée chez lui. Le choc qu’elle eu lorsqu’elle découvrit qu’il était Chuck Anghel. Elle lui avait demandé pourquoi il ne lui avait pas dit qui il était. Chuck ne lui avait pas répondu. Il avait dit : «
C’était mieux comme ça ».
Cinq mois, c’est le temps qu’il fallu à Mia pour se remettre les idées en place, retrouver sa bonne humeur, mais aussi faire le deuil, leur dire adieux, accepter leur mort. Même si le sujet lui était encore tabou, Mia faisait de son mieux pour passer cette épreuve. Puis, elle réussit à cesser d’y penser jours et nuits. La seule chose qui l’obsédait encore de cet incendie c’était son pourquoi.
Le 17 juin, Mia se réveilla, comme bien d’autres matins aux côté de Chuck. Elle sourit. Ces instants lui étaient si précieux qu’elle n’osait pas bouger. Elle se contentait de regarder l’homme dormir à ses côtés. Malheureusement, comme tous les matins, le réveille-matin faisait son travail et réveillait Chuck avec son cri aigu. Mia soupira et écrasa sa tête brune dans son oreiller.
«
- Chuck ? Tu te lève ?-Non. »
La jeune femme fit taire le réveille-matin. Délivrance ! Elle se tira du lit avec difficulté. Ses pieds touchèrent à peine le sol, qu’elle sentit une pression sur son poignet. Elle tourba la tête vers Chuck. Mia arqua un sourcil voyant le regard que lui lançait son compagnon. Son regard voulait tout dire.
«
- Holà ! Tu pars pas tout de suite. J’en ai pas finis avec toi. »
***
La jeune femme était seule dans la grande chambre. Un bain ? Ouais, un bain lui ferait du bien … Peut-être qu’elle demanderait à faire laver les draps. Tiens, ça aussi ça ferait du bien. Elle s’étira. Il était temps de bouger. Enroulant le drap bien trop grand autour d’elle, la jeune femme se leva et marcha jusqu’à une salle de bain adjacente. Un bain déjà prêt l’attendait.
Avec un sourire quasi-béat, Mia se glissa dans l’eau. Une fois lavée, la jeune femme sortie de la salle d’eau pour aller se vêtir. Tiens, peut-être qu’elle mettra une robe rouge aujourd’hui … Non pas rouge, plutôt … vert ! Oui le vert sera parfait. La jeune Livingtson prit une robe verte dans son armoire et ne tarda pas à enfiler.
La jeune femme prit sa brosse et entreprit de démêler ses cheveux trop fins. Une trentaine de minutes plus tard, elle les tressa tout simplement. Se fut la réaction de sa ‘’coiffeuse’’, lorsque cette dernière arriva, qui la choqua. Elle lui disait que c’était affreux qu’elle devait se coiffer mieux que cela pour plaire à Chuck. Évidement, la coiffeuse la coiffa beaucoup mieux. Pourtant, Mia détestait lorsqu’on coiffait ses cheveux contre son gré. Toutes les filles rêvent d’avoir une coiffeuse personnelle tous les matins, mais ça, ça énervait plus la jeune Livingston qu’autre chose. La seule raison qui la poussait à se laisser faire c’était Chuck. Elle était prête à tout pour lui.
Mia passa la moitié de la journée à se faire maquiller et coiffer, mais aussi habiller. Toute cette histoire l’ennuyait, mais si c’est ce que Chuck aimait, elle était prête à accepter tout ça. L’autre moitié de sa journée elle la passa à jouer au échec, un jeu qu’elle venait de découvrir et pour lequel elle avait développé un goût particulier, malgré le fait qu’elle y était totalement nulle. Elle lu aussi un peu, mais pas beaucoup. Elle n’aimait pas la lecture. Ça l’ennuyait.
Le soir arriva petit à petit. L’heure du souper également. Il arrivait, très rarement, qu’elle mange avec Chuck, mais pas ce soir-là. Mia, une fois son repas pris retourna à la partie d’échec qu’elle avait laissée. Une ou deux heures plus tard, Chuck entra dans la pièce et s’affala sur le lit, totalement épuisé. Mia n’hésita pas à abandonner sa partie pour aller le voir.
«
- Chuck, tu semble épuisé … - Tiens … ça se voit tant que ça ? »
Outch ! Il utilisait le sarcasme. Ce n’était pas bon signe ça … Mia chercha une idée. Elle voulait lui remonter le moral. Une partie d’échec ? Non, mauvaise idée. Un massage. Oui un massage ! La jeune femme entreprit de masser les épaules de l’homme. Chuck laissa échapper un soupir de bien-être. Tiens, ça fonctionnait.
Quelques minutes plus tard, Chuck se releva et alla se changer, sans aucune pudeur. Une fois changé, il se laissa tomber sur le lit pour dormir. Mia ferma les lumières pour le rejoindre. Il lui fallu un certain temps avant de trouver le sommeil étant trop occupée à observée l’homme qui se trouvait à côté d’elle. Il la fascinait, elle n’y pouvait rien.
Beaucoup de ses journées ressemblait à celle-ci. Enfin … presque toutes. Un mois, deux s’écoulèrent ainsi. Puis, Chuck à venir de moins en moins. Jusqu’à ne plus venir du tout. C’est à ce moment là que Mia comprit qu’il s’était lassé d’elle. Ça l’attristait et pas qu’un peu. Elle ne savait plus quoi faire. C'était maintenant la mi-septembre.
Puis, vint le jour où Chuck se débarrassa d’elle. Il avait demandé à ses hommes d’aller s’en occuper. Benjamin, qui était en visite, vit les gardes qui escortaient la jeune femme. Il s’informa de la situation, bien qu’il avait déjà son idée. Les gardes lui avaient répondu rapidement qu’il l’amenait ailleurs. Benjamin demanda aux hommes de la laisser, qu’il l’emmenait avec lui.
«
- Pourquoi m’aider ? -Je vais te présenter à quelqu’un. »
Voilà le contenu de leur conversation. Mia connaissait le nom de son sauveur pour l’avoir vu une ou deux fois chez Chuck.
Chuck … Le choc était difficile. Elle l’avait perdu et elle avait l’impression qu’on venait de lui arracher le cœur. Elle pleura silencieusement quelques minutes. Elle se fit une promesse, celle de plus s’attacher aux gens. Malheureusement, la jeune Livingston savait qu’elle aurait bien de la difficulté à la tenir.
C’est comme ça que Mia atterrit au Michigan. Benjamin la présenta au docteur. On lui fit passer quelques testes sur son états de santé physique et mentale. Puis on lui expliqua le projet. Qu’avait-elle à perdre après tout ? Elle demanda au docteur de lui apprendre a survivre. Elle resta quatre ou cinq jours chez le docteur. Enfin, la dernière journée, elle sortie faire des courses. Elle acheta quelques légumes, quelques fruits, une petite hachette bonne qu’à couper des racines ou des branches, un sac, une corde ainsi que quelques vêtements légers ou chauds. La jeune femme jugea qu’elle avait bien assez de choses pour survivre et mis le tout dans le sac. Elle prit également avec elle un nécessaire d’agriculture comprenant : une houe et un arrosoir. Avec la corde elle attacha l’arrosoir à son sac et pris la houe dans ses mains. Le tout était un peu trop lourd, mais Mia était persuadée qu’elle arriverait à les traîner.
Mia se présenta devant le docteur. Elle était toute fébrile de commencer cette nouvelle vie, mais en même temps, ça l’effrayait.
Trop tard pour reculer, de toute façon … Le docteur la fit entrer dans une étrange machine. Il y eut beaucoup de lumière et … et elle se réveilla dans le nouveau monde.