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Slow Awakening

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MessageSujet: Slow Awakening Slow Awakening  EmptyJeu 29 Nov - 22:01

Faire tenir l'infini dans la paume de la main, et l'éternité dans une heure
Féminin

Lune Escher

Lune Escher
Slow Awakening

When you wake up, – you—don’t know if you’re in heaven of in hell, -- but regardless, -- you wish to strongly keep surviving.


Lune avait mal au cœur. Elle avait été prise d’une nausée dès que ses pieds lui avaient semblé quitter le sol. Elle manqua de vomir le lourd diner que le docteur lui avait fait prendre peu avant son départ. La lumière fut aveuglante. Le jeune docteur à la peau pâle l’avait avertie. Ses yeux avaient eu du mal a supporté autant de lumière et il lui prit un petit moment avant de voir parfaitement après que cette dernière se fut éteinte. Elle eut d’abord peur en ne voyant rien, elle pour qui ces yeux étaient l’une de sa grande fierté : tout d'abord, ils étaient parfaitement fonctionnels...Et Puis, Benjamin, le jeune homme blond qui l’avait sauvée semblait les avoir appréciés. Heureusement, sa vue lui revient après quelques minutes.

La pâle lune pleine éclairait la nuit noire. L’air sec et froid d’automne piquait ses narines peu habituées au plein air frisquet. La jeune femme avançait nerveusement dans les hautes herbes qui dansaient autour d’elle au gré du vent, leurs tranchants coupants lui éraflaient ses mollets nus. Un bruit au loin, aigüe, vivant, inquiétant, résonna dans toute la clairière velue, parsemée de rochers scintillants, dressés et qui surplombaient le champ, le parsemant d’ombres que la trop légère lumière de la lune ne pouvait éclairer, donnant l’impression que la clairière était trouée de ténèbres. Le bruit rugissant, effrayant, s’approchait de plus en plus et elle courut vers nulle part pour s’en enfuir. Une lointaine tache noire se dessinait dans l’horizon sombre ; le ciel était voilé d’orangé à cause du froid. Les cimes triangulaires des plus grands conifères perçaient le ciel, d’autres arbres aux formes plus rondes se dessinaient aussi à mesure ou la jeune fille s’approchait en courant, haletante, effrayée par les bruits, les ombres et les silhouettes mystérieuses. Enfin, Lune franchit la lisière. Le boisé s’entendait devant elle. Des feuilles mortes, des branches et autres détritus naturels jonchaient le sol, faisant raisonner de sonores craquements sous chacun de ses pas. Nerveuse, elle sursautait pour un rien, même les bruits causés par sa propre marche. Les arbres gris, bleutés et noirs étaient maigres et commençaient lentement à se déshabiller…bientôt ils enfileraient leurs manteaux d’hiver blanc. Le vent glacé faisait danser et grincer les branches nues et trembler celles encore feuillues, ballotant même les plus lourdes branches et faisant virevolter les feuilles en cascades grises. Les feuilles venaient de temps en autre fouetter le visage de la pauvre jeune fille tel si elles avaient été animées d’une vie propre : les plus larges feuilles dansaient, se pliaient, tourbillonnaient sous l’alizé comme des chauvesouris voraces. Elle regardait nerveusement autour d’elle, tournant à gauche, puis à droite, le cou tordu dans le sens inverse à la recherche d’un danger à fuir ou d’un refuge où s’évader. L’espace entier, le ciel, le sol, les arbres semblaient tourner. L’orangé dans le ciel devenait de plus en plus clair, il y avait aussi désormais du rose et du bleu.

Les arbres grisâtres gagnaient des couleurs, se maquillant des rayons solaires. Les feuilles révélaient soudain leurs couleurs flamboyantes : ultime expression de leurs vies s’achevant sous la brise. De rares, mais belles fleurs colorées se dévoilèrent aux yeux émus de la jeune fille, adoucissants comme par magie son affolement et de plus en plus de lumière perçait le boisé pourtant épais, les fins rayons coupant les ombres des arbres. Les rafales de feuilles s’adoucirent aussi, le spectacle désormais doux d’une valse harmonieuse s’offrait à la petite femme perdue. Les bruits craquants des feuilles se faisaient bien moins menaçants désormais que leurs provenances n’étaient plus mystérieuses et qu’elle voyait les pas qu’elles faisaient. Des ululements d’oiseaux mélodieux, des bourdonnements d’insectes virent remplacer les bruits menaçants de la nuit ; il n’y avait désormais nul son de la bête monstrueuse qu’était probablement celle qui l’avait effrayé avant la venue du jour. Des hauts rochers perçaient le fouillis de mousses et des feuilles, entre les arbres, et d’encore vertes fougères les brodaient, en plus des fleurs. De nombreux vieux nids se suspendant entre les branches, certains détruits, d’autres en bon état, témoignaient de la présence de nombreux oiseaux, qui, désormais que le temps était froid, devaient déjà avoir migré vers des terres plus chaudes… Même si…maintenant que le soleil se fut levé, l’atmosphère se réchauffait lentement.

Une grosse sauterelle d’un vert vif sauta près du pied de la demoiselle. Gros yeux de travers, petites mandibules transparentes, longues jambes tordues et nerveuses. Elle fit un autre bon, puis un autre encore et disparut au travers de fougères entrecoupées aux cœurs rouges, mais aux extrémités vertes Tout droit sorties d’un conte de fées, pensa-t-elle. Que faire, maintenant ? Se demanda-t-elle ensuite.

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