Sujet: Re: Opening Day Mer 20 Nov - 4:47 | |
| '' J'allais pas laisser Pavel en suspens au dessus d'une rousse même pas majeure ''
Pavel Ivachko | [HRP: Ok, c'est une bonne idée. Je vais juste lui faire bouger les branches, et on se mettra en route :)]Pavel regarda avec amusement le jeune homme planter ses dents dans les fruits et les dévorer à une vitesse folle. On aurait dit qu'il n'avait jamais rien mangé de sa vie! Alors qu'il dévorait la pomme, Aleksei dit au chasseur:"Il est temps de partir."C'était bien vrai. Ils avaient trop traîné dans les bois à s'amuser avec les sangliers. Il fallait redescendre le gibier au camp. Ivachko ramassa toutes ses affaires. Le chasseur prit les deux branches et les passa en-dessous des corps des animaux, puis, tout en demandant à Aleksei de le faire simultanément, mit les bois sur ses épaules et cria:"On soulève!"Il sentit son jeune compagnon de route faire de même. Ils étaient à présent chargés comme des mulets, deux prises sur les deux épaules. Mais le porcalo était tout de même plus lourd, ce qui déséquilibrait les deux hommes. Ils devraient rentrer au camp très vite. Pour cela, Pavel pouvait adopter sans aucun problème le pas cadencé.Puis il pensa à son ami et repoussa cette idée. Il n'apprécierait sûrement pas, après toutes ces épreuves, une supplémentaire. Ils devraient marcher vite, mais pas trop. Le déséquilibre finirait par les gêner tous les deux, mais ils n'étaient pas si loin du camp que ça. S'ils y allaient maintenant, ils y seraient avant que le soir ne tombe. Attrapant ses branches à deux mains, Pavel demanda derrière lui:"Soutient avec tes mains, tes épaules ne tiendront pas le trajet si elles sont seuls à porter. On arrivera au campement avant que la nuit tombe. Alors on va démarrer... maintenant."Et le Russe commença à marcher, suivi par son compagnon. Il était impatient de rentrer et de pouvoir ramener la viande le lendemain au village. Il aurait des choses à raconter... Tous deux faisaient route vers la sécurité du campement de chasse.~ Pavel, le front perlant de sueur, signala la dernière halte. Le campement était à dix mètres, et ils pouvaient marcher plus lentement. Cette fin de journée avait été épuisante, mais, habitué aux efforts physiques, le chasseur n'avait pas trop souffert de la marche forcée. Qu'en était-il d'Aleksei? |
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Sujet: Re: Opening Day Jeu 21 Nov - 20:48 | |
| The Pirate King
Aleksei Boulgakov | J'avais imité mon compatriote en prenant les bouts de bois sur les épaules. A son ordre, nous avions soulevé les deux carcasses du sol d'un seul geste. C'était lourd, vraiment lourd. Mais le poids n'était pas tant le problème, ce qui nous gênerait assurément, c'était la différence de poids des deux animaux. Le dernier, celui qui nous avait défié, était vraiment plus gros. Vivant, ce devait être un roi de la forêt ou un truc comme ça. Mais il allait falloir faire avec. "Décidément, celui-là, il nous aura emmerdé jusqu'au bout" pensais-je. Porter des charges importantes ne me gênait pas vraiment. Certes, j'en avais un peu perdu l'habitude depuis que j'avais quitté la Russie, mais j'avais encore de beaux restes. Non, porter des charges ne me dérangeais pas, mais le faire sur une longue distance, voilà une chose qui me préoccupait. D'autant plus que je n'avais aucune idée de la distance qui nous séparait de.. de où d'ailleurs ? Du village ? De son campement ? J'espérais intérieurement que mon compagnon serait compatissant et ne forcerait pas la marche. J'avais l'intuition que c'était un bon marcheur. Écoutant ses conseils avisés, je plaçai mes mains sur les branches pour soulager mes épaules. Puis, nous avons commencé à nous mettre en route.. et.. oulah ! C'était vraiment compliqué de ne pas être déséquilibré. Mais il fallait que je tienne la distance, hors de question de chavirer ! Dès les premiers mètres, la sueur commença à couler à mes tempes pour glisser le long de mon dos. Je me concentrais sur mes pas, simplement sur mes pas, rien que mes pas. Ne pas glisser, ne pas chavirer, ne pas passer par-dessus bord. Même ma cheville ne s'invitait pas dans mes pensées. Je ne remarquai rien du chemin que nous empruntions, et voyais à peine les changements de l'environnement. Car la nuit n'allait pas tarder à se pointer, et les couleurs de la forêt s'évanouissaient peu à peu pour devenir grises. Oui, la nuit n'allait pas tarder à tomber... et j'espérais ne pas en faire autant. Contrairement à moi, Pavel semblait en pleine forme. Bien entendu, l'effort l'affectait également, je voyais clairement ses veines se dilater et la sueur commencer à couler, mais il ne semblait pas épuisé. Nous avions fait quelques haltes durant notre périple. A chacune d'elles, j'espérais vainement être arrivé à destination. Mais ce n'était jamais le cas, et, encore haletant, nous reprenions de plus belle notre marche. Autour de nous, la forêt devenait de plus en plus sombre. Allions-nous nous retrouver coincés là en pleine nuit ? Cette idée me fit un peu défaillir, et je manquai de peu de plier sous notre charge. Mais je me repris à temps pour éviter la catastrophe. Peu après, nous nous sommes de nouveau arrêtés, mais cette fois-ci, à quelques mètres à peine se trouvait un campement. J'ai exulté intérieurement, et c'est avec une force retrouvée que je fis les derniers mètres de notre parcours. Dans un soulagement, que je ne pu réprimer, nous posâmes notre "cargaison" à terre. Mes muscles étaient endoloris, j'étais fatigué, mais je savais que je m'en remettrai rapidement. Je me suis étiré et, restant sur place, j'ai commencé à me masser doucement les épaules. Lorsque je fis de nouveau un pas, la douleur à ma cheville se réveilla, et je ne pu m'empêcher grimacer. Je n'osais imaginer son état le lendemain. Mais, pour l'heure, je n'avais aucune envie de penser au jour suivant ; c'était le déroulement de la soirée qui m'intriguait. D'ordinaire, après une telle journée, j'aimais me poser avec un verre dans la main et une fille sur les genoux. Mais je savais que ce n'était qu'un doux rêve... à moins que mon ami ne cache l'un de ces trésors dans son campement, mais j'en doutais. Chassant toute idée de réconfort de mon esprit, je me suis dirigé, claudiquant, vers l'entrée de l'abri. J'avais dans l'esprit de visiter ce petit campement, pas tant par curiosité, mais surtout par.. eh bien oui, par trouille ! Pas besoin de me répéter ; les forêts ce n'était pas mon fort... et d'autant plus la nuit ! Je ne trouvais rien à dire, j'avais simplement hâte de me retrouver dans un univers fermé, un cocon de sécurité. |
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Sujet: Re: Opening Day Ven 13 Déc - 6:34 | |
| '' J'allais pas laisser Pavel en suspens au dessus d'une rousse même pas majeure ''
Pavel Ivachko | Alors que Pavel traînait les carcasses près d'un poteau pour les accrocher, il regardait également le campement. Il n'était pas bien grand, avec un feu de camp, une pierre plate (il n'avait pas pensé tomber sur un "invité surprise"), deux bûches, un tronc d'arbre, quelques poteaux pour y accrocher le gibier, et bien sûr une place pour dormir avec sa couverture. Il avait établi un périmètre de sécurité en tendant faiblement un fil sur le pourtour du camp. A la moindre coupure ou tension, le fil, relié à une pierre, la ferait tomber, révélant ainsi une intrusion. C'était un système imparfait et rudimentaire, mais il pouvait se montrer utile, lorsque le Russe dormait.Après avoir accroché à lui seul les deux bestioles (non sans efforts et sueur), il regarda alors son compagnon; il semblait avoir mal à la jambe, mais il ne savait pas trop où. A sa façon de se tenir, c'était soit la cheville soit la malléole.Puis il se tourna vers Aleksei et lui dit:"Je vais allumer un feu. Ensuite, j'examinera cette blessure. Si tu as pu marcher jusqu'ici, c'est que ça ne doit pas être trop grave."Prenant un tas de petit bois déjà préparé lors de son départ, il se dirigea vers le feu de camp éteint. Plaçant le petit bois au centre, il prit un bâtonnet assez fin et entreprit de frotter énergiquement entre ses deux mains, de haut en bas. Peu à peu, une petite fumée blanche sortit du bois, bientôt suivie d'une petite flammèche... Puis d'un feu naissant. Satisfait, Ivachko rajouta quelques brindilles et s'assit sur la pierre plate.Se tournant vers son compagnon de route, il dit:"Voilà. Viens me faire voir ta jambe." |
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Sujet: Re: Opening Day Mer 15 Jan - 19:26 | |
| The Pirate King
Aleksei Boulgakov | Je regardais distraitement le camp, avec l'idée que la vie dans ce nouveau monde ne devait pas être toujours plaisante. Puis, comme par magie, les carcasses des animaux s'étaient accrochés aux poteaux qui, de toutes évidences, étaient destinés à cet effet. Pavel avait dit quelque chose, mais je n'avais pas vraiment entendu, absorbé dans mes pensées de toute évidence peu appropriées à la situation. Mais il n'avait pas l'air de m'en vouloir de ne pas l'avoir aidé. Remarque, si je n'avais pas été là, il les aurait accrochés seul de toutes façons ! Un feu commença à brûler doucement. Magie encore ! Je souris doucement, l'idée était plaisante. "Voilà. Viens me faire voir ta jambe."Cette fois-ci j’avais clairement comprit les mots de mon compatriote, des mots qui me sortirent de mes rêveries. Fonçant légèrement les sourcils, je me suis dirigé près du feu autour duquel il s’était assis. Je l’imitai en me posant sur la pierre plate la plus porche. “Euh, non merci, ça va très bien. Ne t’en fais pas.”Je m’en voulais un peu de repousser ainsi ce qui partait d’une bonne intention. Je ne savais pas pourquoi cette idée d’auscultation me révulsait. Peut-être n’avais-je jamais été habitué à ça. D’ordinaire, que ce soit une blessure superficielle ou sérieuse, je m’en occupais seul. Et l’idée que quelqu’un d’autre se penche dessus.. brrr… ça ne me plaisait définitivement pas. Je n’étais pas à l’article de la mort, je n’avais pas spécialement besoin d’aide. Est-ce que j’allais m’occuper de son bras moi ? Non ! Alors hein, ouais ! Et puis, que pouvait-on y faire de plus ? Troublé, je décidais de détourner la conversation aussi sec. Je n’avais pas envie que ce refus un peu brut nous mette mal à l’aise. On avait eu notre compte de moments gênants pour la journée. J’ai approché mes mains près du feu pour les chauffer, l’air se rafraîchissait à mesure que l’obscurité avançait. " Dis-moi, t'es bien installé. C'est toi qui a construit tout ça ? "Nous n'avions pas vraiment eu le temps de causer tous les deux, mais à présent que nous étions en sûreté, c'était la porte ouverte à tout ce qui me passait par l'esprit ! Des milliers de questions s'invitaient bien malgré moi, questions auxquelles je n'attendais pas forcément de réponses. Etait-il là depuis longtemps ? Y avait-il beaucoup d'habitants ? D'autres russes ? Des femmes ? Enfin, de jolies femmes ? Et qu'est-ce qu'il y avait à voir ? Qu'est-ce qu'il y avait à faire ? J'essayais de me contenir pour ne pas trop froisser mon hôte. Mais ... l'ambiance, près du feu et tout ça, c'était vraiment plus fort que moi. C'était trop sympa pour rester de glace, trop sympa pour de vulgaire banalités. J'avais envie de chanter ! Après toute cette journée folle, se retrouver avec un compatriote ça n'avait pas de prix. Et j'avais envie que toute cette maudite forêt l'entende. "Tu connais beaucoup de chansons ? Là, tu vois, on est bien, un peu crevés d'accord, mais bien. Il manque juste une petite chanson, tu trouves pas ?"Chanter, ça rapproche parfois plus que des mots. |
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Sujet: Re: Opening Day Ven 17 Jan - 15:11 | |
| '' J'allais pas laisser Pavel en suspens au dessus d'une rousse même pas majeure ''
Pavel Ivachko | Lorsqu'Alexei refusa l'aide de Pavel, celui-ci haussa les épaules et sortir un fruit de sa poche, afin de le manger. Il regarda brièvement son bras, et évalua qu'il n'avait besoin de toucher à rien. Il savait évaluer les blessures rapidement, et d'un oeil vif. Encore une compétence fort utile mais acquise de façon odieuse...Son compagnon lui demanda soudain s'il avait construit tout cela lui-même. Après avoir avalé un morceau de sa pomme, Pavel regarda son compatriote. Puis il dit:"Oui. Il y a peu de chasseurs dans le village. Alors je chasse, et je donne aux gens du village..."Alors qu'il croquait à nouveau dans son fruit, son compagnon russe lui demanda cette fois s'il connaissait des chansons. Cette question le rendit un peu malheureux, car dès qu'il entendit le mot chanson, il repensa à cet horrible hymne entêtant qu'ils apprenaient dans les camps de formations, en Sibérie. Puis, soudain, une petite chanson lui revint à l'esprit, le faisant sourire. Après avoir avalé son morceau, il dit:"En effet, je connais une chanson. J'ai fréquenté un petit temps les résistants en Russie, et en ex-Biélorussie. Il y avait des communistes dans ce groupe, et ils m'ont appris une vieille chanson soviétique... Peut être que tu la connais, c'est Katyusha."Sur ces paroles, Pavel se mit alors à chanter, de sa voix la plus profonde, un chant ancien, mais plein de rêves. Un chant venu d'une société égalitaire, et dans laquelle les riches n'existaient pas... Une époque dont le Russe avait longtemps rêvé, même s'il ne l'avait jamais connue."Расцветали яблони и груши Поплыли туманы над рекой Выходила на берег Катюша На высокий берег, на крутой Выходила, песню заводила Про степного, сизого орла, Про того, которого любила Про того, чьи письма берегла Ой, ты песня, песенка девичья Ты лети за ясным солнцем вслед И бойцу на дальнем пограничье От Катюши передай привет Пусть он вспомнит девушку простую Пусть услышит, как она поёт Пусть он землю бережёт родную А любовь Катюша сбережёт Расцветали яблони и груши Поплыли туманы над рекой Выходила на берег Катюша На высокий берег, на крутой" |
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Sujet: Re: Opening Day Lun 27 Jan - 14:15 | |
| The Pirate King
Aleksei Boulgakov | Pavel répondait à mes questions tranquillement, ne paraissant nullement vexé par mon refus. C'était une bonne chose, nous aurions passé une soirée assez froide si ça n'avait pas été le cas ! A nous regarder dans le blanc des yeux sans lâcher un seul mot... Oui, je le remerciais d'avoir bien réagi. Mais je le sentis hésiter lorsque j'ai parlé de chansons. Alors quoi, il était timide ? Il pouvait tuer un sanglier énorme mais était trop effrayé pour pousser la chansonnette ? Je m'apprêtais à le charrier gentiment quand il finit par dire : "En effet, je connais une chanson. J'ai fréquenté un petit temps les résistants en Russie, et en ex-Biélorussie. Il y avait des communistes dans ce groupe, et ils m'ont appris une vieille chanson soviétique... Peut être que tu la connais, c'est Katyusha."Katyusha ? Non, je ne connaissais pas. Si c'était un chant de résistants, ce n'était pas très étonnant. Mon répertoire musical contenait plus des chansons parlant de la mer, d'alcool et de femmes. Des chansons de marins quoi. Alors qu'il commençait à chanter, j'ai écouté les paroles de cette chanson venue de loin. C'était beau, plein d'émotions. On pouvait dire que ça me changeait. Alors j'ai écouté, et c'est moi qui me suis senti timide. Parce qu'il y avait une dimension... arh, je ne saurais l'expliquer. Nostalgique, peut-être ? Ou bien remplie d'espoir. Je n'étais pas très doué pour ce genre de devinettes. Alors je me suis laissé emporté par ce chant, acceptant qu'il soit rempli de choses fortes liées à l'histoire de Pavel. Des choses que je ne pouvais pas comprendre. La résistance hein... Alors, comme ça il avait fait partie des gens qui contestaient le système ? Je n'avais jamais rien compris à cette histoire. C'était vraiment un milieu duquel je me sentais étranger. J'avais déjà été en contact avec certains résistants, et même, sans vraiment le savoir, plus ou moins participé à leur cause. Mais cela restait obscur, et je ne désirais pas forcément avoir des éclaircissements. Nous n'allions pas gâcher un si bon moment avec des complications. Aussi, j'ai décidé de faire comme si je n'avais rien entendu... histoire de ne pas dériver et parler de choses qui me dépassaient. “C’est une jolie chanson. Et je ne la connaissais pas ! Je vais essayer de ne pas l’oublier.”Je restais songeur quelques instants. Je ne mentais pas, j’adorais chanter et apprendre de nouveaux airs. D’autant plus lorsqu’ils étaient dans ma langue maternelle. Ca me réchauffait le coeur autant que le feu me réchauffait le corps... Et j’avais du mal à enchaîner après ça. Après une courte pause, je repris cependant la parole : "Il ne manquerait plus qu'un verre et des filles, tu trouves pas ?"Finalement, je l'avais lâché ma fameuse pensée inappropriée. Après tout, nous allions tous nous côtoyer pour le restant de nos jours, autant ne pas jouer les prudes et montrer qui l'on est sans complexes. [Sorry pour le temps que ça a pris, je galère d'inspiration en ce moment.. ] |
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Sujet: Re: Opening Day Ven 7 Fév - 14:25 | |
| '' J'allais pas laisser Pavel en suspens au dessus d'une rousse même pas majeure ''
Pavel Ivachko | Après avoir fini de chanter, Pavel entendit le marin parler de filles et d'alcool. Il n'avait malheureusement que très peu d'expérience avec les femmes, mais il tenait la vodka de façon surhumaine. Il aurait été inapproprié de faire irruption dans un monde vierge de toute civilisation sans une bonne bouteille. Le docteur avait ri lorsqu'il avait émit sa requête, mais il n'avait pas vu d'objections à ce qu'il puisse en prendre une pour le Nouveau Monde. Après tout, il faut savourer les petites choses...Aussi, lorsqu'il parla d'alcool, Pavel se sentit tout à coup plus léger et plus gai. Il était devant un feu de camp, avec un compatriote russe et il allait partager une bouteille de vodka avec, symbole de la Russie à travers le monde et le pays lui-même.Tentant de garder un effet magistral, Ivachko mit ses mains derrière son dos, attrapa la bouteille de ses mains, et la présenta devant le nez d'Aleksei en un éclair."Tu ne croyais pas que j'allais partir loin de ma patrie sans emporter un petit souvenir!"Le chasseur espérait que ce petit effet allait apporter de la joie. Il aimait bien Aleksei. Il était sans doute l'une des rares personnes qu'il pouvait vraiment considérer comme une sorte de pote. Tous les autres étaient soit morts, soit à sa poursuite (bien loin d'ici fort heureusement) ou bien encore indifférents. Et tous étaient peu fréquentables.Avec une parodie de sourire, il attendait la réponse de son compatriote. |
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Sujet: Re: Opening Day Mar 11 Fév - 21:16 | |
| The Pirate King
Aleksei Boulgakov | Même si je n'avais pas de quoi rougir de mon intervention, je me mordis un peu la lèvre, inquiet. Je n'étais pas certains que quelqu'un comme Pavel ait les mêmes travers que moi. Il avait l'air d'un homme droit et sérieux. Et même si la boisson et les femmes étaient des thèmes universels, j'étais à peu près certains qu'il me faudrait trouver un autre terrain d'entente. Le silence était retombé, les derniers échos de ma phrase s'étaient définitivement perdus. Même les branches des arbres se taisaient. La nuit avait achevé sa chute et tout était devenu noir, sombre, inquiétant. Seul le crépitement du feu venait troubler ce silence, et seul sa lumière apportait un peu de couleur autour de lui. Tout était calme, mais peut-être aussi un peu pesant. Cependant... il y avait une lueur dans les yeux de mon compatriote. Peut-être n'était-ce que le reflet des flemmes, mais j'avais envie de croire à cette étincelle. Je vis Pavel mettre lentement les mains dans son dos. Manifestement il cherchait quelque chose. Je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être et je n'aimais pas trop ça. L'espace d'un instant, de drôles de pensées me sont venus à l'esprit. Je me raidis un peu tandis qu'un léger frisson parcourut mon corps. Cependant, je me détendis bien vite ; je n'imaginais pas Pavel capable de faire de mauvaise blague à mon encontre. Au bout de quelques secondes, il sembla trouver l'objet tant désiré. Curieux, j'essayais de deviner ce dont il pouvait bien s'agir, mais l'obscurité m'empêchais de voir. Rapidement il ramena ses mains juste devant moi, à la lumière et je pus découvrir... UNE BOUTEILLE DE VODKA ??!!! Par quel prodige avait-il réussi à emmener de la vodka ici ? Le docteur me l'avait refusé catégoriquement quand je le lui avais demandé... Bon, il est vrai que j'en voulais un carton, mais ce n'était pas grand-chose quand on pense que l'on va rester l'éternité ici. C'était injuste... mais ma rancune s'estompa bien vite. Mes yeux pétillaient et j'avais du mal à cacher l'envie de m'emparer de cette bouteille qu'il agitait devant moi. " La providence m'a mis sur ton chemin Pavel ! The sailor loves his bottle !"D'un geste rapide, mais un peu brouillon, j'attrapais mon sac qui traînait à côté de mes pieds pour y retrouver la gourde d'eau que j'avais apporté. Au cours de la journée je n'avais pas cessé de chercher des choses dans ce sac, tant et si bien qu'il était encore plus mal rangé qu'à l'origine. Et l'avoir balancé de si nombreuses fois à terre, que ce soit voulu ou pas, n'avait rien arrangé. J'espérais que la gourde avait tenu le choc. Je parvins au bout de quelques instants à la retrouver. Je m'en emparai et d'un geste je vidai son contenu au sol. Je la tendis ensuite en direction de Pavel : "Verse m'en un peu mon ami, je suis assoiffé."J'avais dit cela tout en souriant. Un sourire qui venait vraiment du fond du coeur. J'avais envie de sentir de nouveau le goût unique de la vodka dans ma bouche. C'était plus qu'une boisson, c'était comme un... je ne savais l'expliquer, tout simplement quelque chose qui nous rappelait d'où l'on venait. Et on avait tous des histoires liées à elle. C'était à la vodka que je devais mon réveil sur des caisses de poissons dans le port tellement je m'étais soûlé la veille. C'était à la vodka que je devais un nez cassé lors d'une bagarre, ou encore ce fameux tatouage sur.... Oh, je n'en dirais pas plus à ce sujet. La boisson avait le don de me délier la langue. Et des choses à raconter, j'en avais plus qu'une nuit ne pouvait contenir. Je n'attendais plus qu'une chose : qu'il verse. |
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Sujet: Re: Opening Day Lun 17 Fév - 12:54 | |
| '' J'allais pas laisser Pavel en suspens au dessus d'une rousse même pas majeure ''
Pavel Ivachko | Lorsqu'il vit le visage du marin s'illuminer, et qu'il présenta sa gourde dans l'idée de verser de la vodka dedans, il ne put s'empêcher d'afficher un plus grand sourire encore. Il ouvrit donc la bouteille, laissant le bouchon rouler par terre; après tout, ils n'allaient pas refermer la bouteille.Puis Pavel versa la sacro-sainte vodka dans la gourde de son compagnon. Il versa la moitié du contenu, afin d'équilibrer la consommation. Il savait très bien qu'il ne serait pas bourré avec si peu de vodka, mais du fait de sa rareté, il fallait la boire en présence d'un invité de marque. Qui de mieux qu'un Russe? Après tout, c'était la boisson nationale...Prenant sa bouteille en main, Pavel la leva en l'air et dit:"Santé, camarade! Puissions-nous trouver le moyen de fabriquer de la vodka dans ce Nouveau Monde! Je suis sûr qu'on y arrivera!"Et sur ce, il but à la bouteille. Le précieux liquide coula le long du goulot pour arriver dans sa gorge. Selon Pavel, c'était de la bonne vodka. Peut être même la dernière de sa vie. Mais il espérait qu'il en serait autrement!Il regarda son compagnon. Faisait-il de même? |
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Sujet: Re: Opening Day Jeu 27 Fév - 21:55 | |
| The Pirate King
Aleksei Boulgakov | Je vis mon compatriote verser avec soin la moitié de la bouteille dans ma gourde. Je n’en demandais pas tant, mais j’étais ravi ! Franchement, je me sentais bien et je mesurais la chance que j'avais eue de tomber sur Pavel. J'aurais pu me perdre, passer des jours à chercher la sortie de cette foutue forêt, manquer de mourir de faim ou encore de me faire embrocher par un animal terrifiant. Au lieu de quoi j'étais tombé sur un compatriote qui partageait volontier ses victuailles et, plus important, son alcool. J’avais conscience de combien cette bouteille était rare. Je me promis de ne pas boire de façon rapide et précipitée. J’avais envie de la savourer cette vodka. La dernière. Ma dernière. Santé !Je bus une bonne gorgée... que je faillis recracher en riant à la phrase de Pavel. En fabriquer nous-même !! Voilà qui était une bonne idée, je n’y aurais pas jamais pensé, ou certainement pas avant un moment. J’imaginais déjà les nombreuses tentatives que nous allions faire avant de parvenir à quelque chose de buvable. Quelque part en moi-même j’acceptais le challenge. Voilà qui allait bien occuper mes journées si je venais à m’ennuyer. Faisant fi de mes bonnes résolutions passées, je bus à nouveau une grande gorgée. Le feu afflua dans tout mon corps. C'était vraiment de la bonne vodka. Je pense que nous restâmes là, à boire en silence, pendant un certain temps. A dire vrai, la notion de temps m'échappait complètement. Ce n’était pas l’ivresse due à l’alcool, mais plus l’ivresse d’une journée vraiment folle. Trop de choses, trop d'évènements. Trop... Si bien que j’étais incapable de dire s’il s’agissait de quelques minutes ou de plusieurs heures. Mais peu importait au final, j'avais de plus en plus envie de briser ce silence ; la boisson m'avait toujours délié la langue. Je n'étais pas ivre, mais cela me rappelait de bons moments passés avec des amis, avec des marins, avec des gens inconnus et sympathiques dans les bars d'un quelconque port. De ces moments où l'on est souriants malgré toute la merde dans laquelle le monde était plongé. J’avais envie de parler, faire revivre à travers mes mots comme un petit peu de ce passé joyeux. Je bois. C'est bon. Je me mis à raconter des histoires à Pavel. Ou gesticuler serait peut-être plus approprié, car tout en parlant, je m’agitais dans tous les sens, me levant, imitant certains marins que j’avais rencontrés, leur démarche, leur gueule, leur voix… et certaines femmes aussi. Je contais des anecdotes véridiques, ou parfois un peu exagérées, mais toujours plaisantes. Je m’amusais bien à ce jeu de mime un peu ridicule et j’espérais que mon compatriote y prenne le même plaisir que moi. Même s’il n’avait pas eu le même passé, même s’il n’avait pas vécu ces situations, je voulais qu’il partage ma bonne humeur. Et pour en avoir le coeur net, je commençais à lui poser des questions pas forcément très habiles. Allait-il bien ? Je bois. C'est chaud. Puis vint des choses que je n'avais pas osées demandé en étant totalement sobre. C'est que j'étais dans l'engouement du moment et je ne réfléchis pas réellement aux conséquences. Je n'avais pas de problème avec mon passé et l'idée que ce serait différent pour un autre ne m'effleurait pas une seule seconde. “ Assez parlé de moi... Toi, tu faisais quoi avant ? Chasseur ou un truc comme ça, j’ai raison ? Il a dû t’en arriver aussi des trucs ! Vas-y. dis-moi tout. "Je bois les dernières gouttes au fond de ma gourde. C'est triste. Me répondra-t-il ? Avais-je vraiment bien fait de parler ainsi ? |
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