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Une sacrée migraine...

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MessageSujet: Une sacrée migraine... Une sacrée migraine...  EmptySam 24 Mai - 17:31

Invité
Anonymous

Invité
Kouseki Kyuuzou- R.I.P.

Lorsque sa vision lui revient, il se retrouva couché dans un champ boueux et très froid. Le temps était pluvieux et frais. Il tenta de se lever, mais une vive douleur lui parcourut le corps toutes les fois où il tenta de bouger ses jambes ou son dos. Il se demanda si tous les pionniers avaient dû passer par ça. Il se dit aussi, qu'en tout cas, que si c'était bien l'accueille habituel, qu'il ne risquait pas d’y avoir tant de survivants dans le Nouveau Monde.

Il craignait déjà avoir plusieurs fractures : lors de son transfert, il était arrivé couché dans les airs, puis il s'était effondré sur le sol, ce qui avait entrainé la fracture de son dos, de ses jambes ainsi que de ses bras. Si personne ne vient sous peu je risque de mourir. Avait-il pensé. Je me sens devenir faible et je sens que je risque de m’endormir, et dans ce cas, je risque de trépasser. Il tenta de rester réveillé par tous les moyens possibles auxquelles il put penser. Il tenta de ressasser ses souvenirs et de se remémorer son laboratoire ainsi que les livres qu’il avait laissés derrière lui. Surtout ces livres de médecines. Il se dit justement que ces livres auraient pu être forts utiles à celui ou celle qui arriverait et le trouverait dans cet état. Si, bien sûr, quelqu'un vient tout court. Il pensa aussi qu'il serait bien qu'une autre personne traverse, quoi que d’un autre coté, cela pourrait aussi lui être fatal si cette personne lui tombait dessus.

Plus le temps passait, plus la douleur augmentait. Le bon côté dans tout ça c'est que je suis assuré que mes nerfs sont encore bien fonctionnels ! Se dit-il.Malheureusement. Ajouta-t-il après quelques douloureuses secondes de plus.

Quelques minutes plus tard, la douleur devient si insupportable qu'il se sentit perdre conscience.

En fait, il avait véritablement perdu connaissance après s’être frappé la tête contre une pierre.Ce, tout de suite après son arrivé en ce monde, puis tout ce qui s'était passé ensuite ne fut que le fruit de son imagination. Il ne reprendra conscience qu’une semaine plus tard.

Espérons juste que quelqu’un le retrouve avant qu'un animal sauvage ou qu'autre chose de peu recommandable ne le fasse.



Dernière édition par Kouseki Kyuuzou le Mar 8 Juil - 1:42, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Une sacrée migraine... Une sacrée migraine...  EmptyMar 27 Mai - 19:37

Frostbitten Requiem to a Forgotten Elegy
Masculin

S. Ashton Awyer

S. Ashton Awyer
SPLIT MY HEAD OPEN

STEP TWELVE.
«  Mon nom est Sacha Ashton Charlesteer Awyer, je suis né en Angleterre en 2019, dans un hôpital situé dans une banlieue érigée non-loin de Londres. Si l’ami de mon oncle Lawrence ne m’avait pas cryogénisé, j’aurais probablement passé ma vie à espérer qu’il me remarque, tout en succédant à l’affaire familiale. Aux dernières nouvelles, j’en étais le seul héritier. Oncle Lawrence n’avait pas d’enfants et oncle William n’en avait jamais désiré. »

-

Après le village, il n’était pas difficile d’estimer que le champ de pierre était l’endroit le plus parcouru des habitants de Terra. Les plaines rocheuses représentaient, en quelque sorte, le berceau culturel à l’étendard civilisé que devenait progressivement l’assemblement douteux des pionniers envoyés par le docteur Alan Oliver. Par le plus grand idéaliste mégalomaniaque que j’eu connu, celui dont les yeux brillaient d’une folie que trop peu de gens pouvaient discerner, mais qui serpentait inlassablement au cœur de ses créations, de ses projets. Un seul regard aux manies étranges de Lena, héroïne dans ce monde de nature sauvage, suffisait à comprendre que cet homme n’avait de sain que ses idéaux. Ses méthodes, elles, s’extirpaient de la même terre gangrénée que celle de la société qu’il aberrait. Un monstre qui se prenait pour un dieu.

Mais toi, tu t’étais considéré bien plus haut que cela, n’est-ce pas, Kohaku Joshua ? Plus haut que n’importe quelle divinité, plus haut que n’importe quel concept intelligé. C’était peut-être pour cela que je n’arrivais pas à me détacher de ton souvenir, de tes paroles, de tout ces engrais vicieux que tu avais jeté, tout sourire, dans le cœur de ma culture. On cultive une tomate ou un cerisier. On élève un bambin ou un chiot. Toi, tu avais cultivé l’humain et brûlé la verdure.

Je déambulais, ces pensées récurrentes fermentant au rythme de mes décharges synaptiques, laissant mes phalanges valdinguer contre la surface des roches qui, au fil des mois, étaient devenus aussi familières que les huttes érigées dans le village. Je les touchai, en guise de bonjour, en guise de rassurance, appréciant cette paix contemplative qui accompagnait mes visites dans cet écrin de départ à notre civilisation. Notre, car je n’avais plus d’autres choix que de me considérer en faire partie.

Le soleil se levait à peine, me laissant donc tout le loisir du monde de me promener sans que quiconque puisse s’indigner de mon manque de participation aux tâches quotidiennes, celles qui stipulaient que chacun devait mettre du sien dans le développement de notre village, dans l’apposition de notre survie.

Ha.

Trop souvent, cette perspective laissait un rire jaune filtrer hors de mes lèvres. Survivre, ce n’est pas vivre. C’est mourir vide.

Le cimetière, en un détour d’ironie que j’appréciais bien, me semblait être le miroir à cette pensée muette, déployant presque fièrement le nom des défunts aux nouveaux arrivants. Je trouvais une forme toute particulière de quiétude, m’adossant souvent contre les roches qui servaient de pierres tombales, lisant les noms gravés dans la pierre à voix haute, dans cet endroit. C’était donc là que je me dirigeais, observant les hautes herbes et les Snuffies qu’on pouvait apercevoir filer entre les grands brins d’herbes, appréciant l’éclairage doré que le soleil projetait contre ma peau. Le roi Midas arpentant les jardins de son palace. Je vous changerai en or, gente dame. Vous serez riche, riche de tout, sauf de pensées.

Un homme gisait parmi les herbes, tout près de mon point de destination. On le remarquait aisément, les herbes s’étant repliées sous son corps et créant un nid aplati. Sa position m’empêchait de voir son visage, si bien que mon cœur bégaya une fraction de seconde lorsque je m’arrêtai sur ses cheveux. Je figeai douloureusement. Je m’engorgeai de ce venin odieux qu’est l’espoir.

Je me penchai, attrapai une épaule à la forme inexacte et retournai l’individu pour que sa tête me fasse face. La déception ressentie fut indescriptible, et je le lorgnai trop longtemps sans réellement réagir, la bouche entrouverte, les poings serrés. Je me damnai d’y avoir cru ne serait-ce qu’une seconde. Jamais il ne serait venu ici, jamais il n’aurait abandonné son royaume pour me rattraper. Ma valeur ne s’y mesurait pas. Ma valeur ne s’y était jamais mesurée.

Me relevant, j’assénai un coup de pied à l’inconnu qu’il me fallait maintenant ramener au village.

« Wake the fuck up, dumbass. »




Dernière édition par S. Ashton Awyer le Mar 9 Sep - 21:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une sacrée migraine... Une sacrée migraine...  EmptyMar 17 Juin - 18:30

Invité
Anonymous

Invité
Kouseki Kyuuzou - R.I.P.

Un jeune homme arriva et le regarda quelques instants de haut, puis se pencha pour regarder de plus près le visage de l’homme, après quoi il lui avait finalement assené quelques coups de pied en lui criant de se réveiller . . . ce qui fût, bien sûr, le geste le plus intelligent à exécuter envers une personne qui était sans conscience. Suite à cette scène, une petite coulisse de sang descendit de sa chevelure qui avait déjà pris une légère teinte pourpre sur le côté meurtri par la vilaine pierre. Il avait le souffle court et il était en sueur, qui plus est, bref, clairement pas dans un état très glorieux.

Dans son onirisme, il se réveilla de nouveau dans le champ de pierres, avec une douleur vive au niveau du ventre, semblable à si quelqu’un lui avait assené un coup de deux par quatre dans l’estomac. Il ne fit aucun bruit et resta immuable, de crainte d’être un buffet de choix pour la faune absente des environs. Il resta là des heures durant à penser à ce que les autres auraient pu faire pour survivre dans de telles conditions. Il décida de regarder autour de lui et vit une glèbe où gisaient des os. Il se dit à ce moment-là qu’il allait certainement mourir. Cette vision d'horreur à perte de vue ne pouvait que confirmer ses craintes...

Dans la réalité, on pouvait voir qu’il éprouvait énormément de douleur et que son visage ruisselait de sueur. Il était aussi brulant de fièvre. Il faut dire qu’il était étendu à cet endroit depuis déjà plusieurs heures. Espérons que le jeune homme puisse avoir la présence d’esprit de l’apporter aux soins d'un médecin ou quelque chose du genre, allant avec les moyens du bord.

Il commença à s'agiter et gémi pendant quelque instant, mais finît par arrêter et resta soudainement parfaitement immobile, avec une expression de sommeil paisible sur le visage à la suite en contraste à l'instant précédant qui tombait plutôt dans le désolant.

Son état passa de la simple perte de conscience due au choc, jusqu’à un coma profond dû à la fièvre.

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MessageSujet: Re: Une sacrée migraine... Une sacrée migraine...  EmptySam 13 Sep - 19:14

Frostbitten Requiem to a Forgotten Elegy
Masculin

S. Ashton Awyer

S. Ashton Awyer
Of fucking course. Champion national de la malchance sans débouché distinct : Sacha Ashton Charlesteer Awyer pour vous servir. Mon coup de pied s’enfonça dans les côtes de l’individu en un bruit mou qui ne lui arracha qu’une plainte sourde, un débattement fiévreux qui dénotait la vie, mais, par-dessus tout, l’inconscience. Une coulisse carmine vint barbouiller la complexion claire de l’homme et je ne pus que fixer la scène, éberlué, exaspéré – avec ce tiraillement au cœur qui me donnait envie de vomir –, contemplant le sang qui continuait sa descente pour aller saluer les hautes herbes pliées.

Je reniflai, dédaigneux, frustré.

« . . . are you fucking serious ? »

Je fus tenté de le laisser là, pour mort, sans rien dire, sans daigner me sentir concerné, mais, pour une raison que je ne saurais vraiment expliquer et qui s’inséra dans ma cognition sous la forme du village rond du bambin local – Olivier et ses grands yeux innocents, Olivier et ses mauvais noms –, je laissai échappé un lourd soupir. Je me penchai au-dessus de la forme inerte, secouée de tremblements, du nouvel arrivant, empoignant ses épaules et le hissant sur mon dos. Il y avait au moins une bonne chose qui venait avec la vie que nous étions tous forcés de mener ici, la force du corps pour pallier la force de l’esprit. C’était immanquable. Après quelques mois passés à arpenter les terres nouvelles, la douceur de l’ancien monde s’effaçait, la graisse fondait, la teinture disparaissait et les ongles joliment taillés cessaient d’exister. Je pus donc grimper le blanc-bec sur mes épaules avec une aise relative, ne m’arrêtant pas pour examiner son état – qu’aurais-je pu faire sans trousse de premier soin, avec des mains vides et un cœur désemparé –, cela ne servirait à rien. Mieux valait me dépêcher et le confier à Gavin dès que possible.

Ça me donnerait l’occasion d’un peu plus me perdre dans la notion du blanc et des cheveux et du désir. Cela me permettrait de me blottir contre les livres soigneusement rangés dans ma couche, heurtant Lena de mon regard meurtri lorsqu’elle se ramènerait, reproches aux lèvres, dans l’intention de m’atteler à une tâche quelconque. Pas aujourd’hui. Je veux plus rien entendre, alors laisse-moi. Oui, laisse-moi me perdre dans la contemplation de l’encre et du dépit.

J’avançais donc au travers les hautes herbes, les sentant chatouiller mes bras forcés vers le bas par le poids du nouvel arrivant. Je traçais en sens inverse le chemin qui m’avait porté vers les rochers-tombeaux et l’autre n’arrêtait pas de trembler comme une feuille.

C’était dommage. Il y avait quelque chose de rassurant dans la vision généralement calme du champ de pierre te de ses herbes folles, quelque chose qui nous assurait que l’endroit dans lequel Oliver nous propulsait n’était pas automatiquement signe de mort.

Heh. Inutile de dire que Gavin ne m’adressa qu’un demi-mot lorsqu’il constata l’état du corps retenu sur mes épaules. Je le regardai, posé sur le lit qui avait été établi comme mien, couverture enroulée autour de mes épaules et le métal de mon pendentif enfoncé entre mes lèvres.

FIN.
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