Sujet: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent Jeu 3 Juil - 9:52 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | La semaine s'était vite écoulée. À vrai dire, le remue-ménage provoqué par le largage de caisses d'Oliver nous avait fourni beaucoup de travail supplémentaire aux tâches déjà programmées. Mais ça, après notre chasse au trésor, il fallait s'y attendre. Il avait fallu rapporter tout ça au village, répertorier le contenu de chaque caisse et le répartir entre les parties intéressées. Le reste fut stocké à l'abri des pluies. Bien sûr, j'avais eu l'excellente idée de vouloir conserver jusqu'à la moindre planche, aussi brisée soit-elle, jusqu'au moindre clou, et j'en avais donc assumer la responsabilité. Entendez par là que j'ai donc dû m'en charger, les autres ayant déjà beaucoup à faire. Enfin, tout cela était désormais terminé.
Cela faisait quelques heures maintenant que je laissais vagabonder mon esprit tout en accomplissant machinalement quelques gestes quotidiens. Je n'étais pas depuis longtemps sur Terra et je n'avais aucune compétence particulièrement utile à la survie, alors je m'activai aux tâches longues et pénibles mais à la portée de tous pendant que les autres villageois s'activaient à leurs spécialités. Quand d'autres chassaient, je me retrouvais à faire des aller-retours pour rapporter de l'eau ou du bois (que je déposais toujours bien au sec et assez loin du grand âtre central au village). Bien que ce fut des actions tout à fait utiles et nécessaires, je commençais tout de même à en avoir par-dessus la tête et à vouloir en faire plus. Mais je ne savais par quoi commencer tant ma tête bouillonnait d'idées !
Finalement, mes pensées désertèrent et se dirigèrent vers Émilie-Anne, encore convalescente, dont on avait pas encore revu la frimousse. Gavin avait dû lui prescrire du repos et on espérait tous qu'elle le prendrait, en profitant comme si c'était des vacances. À leur gré donc, je me dirigeais vers la maisonnette où elle résidait. J'aperçus sa flamboyante tignasse de loin : elle était installée dehors, à l'abri d'un début de tonnelle qui la surplombait juste assez pour que le soleil ne lui tombe pas dessus. Mais loin de prendre le repos prescrit, tant physique que mental, elle s'était mise à l'ouvrage : à sa droite, elle prenait de temps en temps une peau et entreprenait de la coudre aux autres, dont le trop-plein débordait de ses genoux et tombait au sol.
« Ne devais-tu pas être en train de savourer une délicieuse oisiveté ? » lui demandai-je avec un grand sourire en guise de salut. .
Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:40, édité 2 fois |
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Sujet: Re: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent Lun 18 Aoû - 20:12 | |
| Je suis mère des terres fertiles, j'accueille en mon sein celui qui y chasse
Émilie-Anne Larose | Émilie avait décidé de confectionner des manteaux de fourrure pour Olivier, qui grandissait à une vitesse fulgurante. Comme sa blessure au genou l'empêchait de marcher, elle avait sorti quelques peaux, ainsi qu'une aiguille et les tendons préalablement filés, dans le but de fabriquer l'outil qui aiderait son fils à rester au chaud.
À l'ombre de la maison, la tachetée s’appliquait à ramollir le cuir, à le couper et à l'assembler pour en faire quelque chose chaud et confortable. Contrairement au stéréotype communément montré dans les films de la vielle époque, la rousse avait mis la fourrure vers l'intérieur de façon à capturer l'air chaud ; bien qu'elle ne comprend pas ce principe technique, elle savait que placer ainsi la fourrure lui permettrait de profiter de cette loi de physique.
Olivier jouait dans l'herbe non loin de sa protectrice féroce, mais ô combien inapte depuis la blessure causée lors d’un événement heureux. Effectivement, leur sauveur, le créateur de ce magnifique projet, l'être à qui Anne et son fils devaient la vie, le seul et unique docteur Oliver, avait envoyé des caisses contenant divers biens matériels qui s’avérèrent d'une grande utilité : du sel en quantité astronomique, des outils plus résistants, des livres, un nourrisson, des couvertures… Ah, oui, il se trouvait qu’une enfant de deux ans ait été envoyée parmi cette pluie de matériel. Larose n’avait pas vraiment eu le temps ni l’énergie de s’inquiéter de la petite, mais elle avait entendu entre les branches que le pêcheur qu’elle avait sauvé du froid cet hiver l’avait recueillie et comptait l’élever.
Bref, le genou de la mère avait heurté un mastodonte de bois, échangeant ainsi quelques monceaux de peau contre un repos forcé.
C’est donc alors qu’elle était en plein travail que Théodore arriva. La fermière avait entendu parler de lui et l’avait un brin côtoyé. Il était un bon ami d’Aleksei, et comme ce dernier était un des très bon ami de Pavel, elle n’avait eu d’autre choix que de le connaître. Il n’était pas de nature exubérante, pas le genre de personnalité qui ressortait dans un groupe, mais la jeune rousse se demandait bien comment il avait pu se faire sa fameuse balafre au visage.
Il l’interpella, lui reprochant de ne pas vraiment se reposer, mais comme d’habitude, la rousse ne se sera pas contentée de simplement regarder ses moutons proliférer. Il lui en fallait plus. Comme réponse, elle ne fit que lui sourire, le laissant deviner qu’elle n’aurait pas pu faire autrement. De nature travaillante, même blessée, elle restait toujours la jeune Québécoise prête à trimer jour et nuit pour permettre la survie de son fils.
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Dernière édition par Émilie-Anne Larose le Jeu 15 Sep - 9:54, édité 1 fois |
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Sujet: Re: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent Lun 15 Déc - 9:12 | |
| '' J'allais pas laisser Pavel en suspens au dessus d'une rousse même pas majeure ''
Pavel Ivachko | Pavel était un homme qui ne pouvait vivre sans s'occuper. L'ennui lui était insupportable, et en cela, il était donc un piètre fermier. Attendre que les récoltes poussent, que la laine des moutons s'épaississe... Le Russe était un homme d'action spontanée, un réactif. Il avait besoin de mouvement. Ce n'est pas tant qu'il manquait de patience, mais que tout cela l'ennuyait. Etre aux aguets dans les arbres ou les buissons demandait de la concentration. Alors qu'attendre qu'une plante atteigne une certaine maturité avant de la couper demandait beaucoup, beaucoup moins de concentration. Et puis, c'était moins glorieux, à son sens. Voilà pourquoi Emilie-Anne et lui se complétaient si bien; elle, brave et calme fermière; lui, efficace et impitoyable chasseur. Et il était justement dans la maison en ce moment, à confectionner de nouvelles flèches en taillant le bois.
N'ayant ni fer, ni forgeron, il serait un peu dur de fabriquer des têtes de flèche métalliques pour la chasse. Alors, en désespoir de cause, Pavel taillait des bois pour en faire de véritables flèches mortelles. Evidemment, il fallait être près pour qu'elles puissent être fatales dès le premier coup, mais l'ancien assassin avait des compétences plutôt développées dans l'art de ne pas être vu, ni entendu. Triste époque... Enfin, il finit sa dernière flèche, comptant celles qu'il avait faites en plus. Vingt. C'était parfait. Il était à présent équipé. Il ramassa ses gibecières, son arc, ses flèches et sa lance et mit tout sur le brancard en peau de porcalo qu'il s'était confectionné. Prêt à partir, il sortit dehors.
Là, il vit Emilie-Anne, normalement convalescente, qui travaillait le cuir! Pavel soupira. Le docteur Matthew avait été clair; il fallait qu'elle se repose. Et en bon protecteur qu'il était, le Russe lâcha son barda et se dirigea vers son âme sœur, mettant une main sur son épaule. Il parla en anglais, peu habitué au français:
"Arrête, Emilie-Anne. Tu sais que tu ne peux pas travailler maintenant, alors attends au moins quelques jours, le temps que ton genou aille mieux! Le docteur t'a dit de te reposer, et je ne veux pas qu'il t'arrive malheur."
Se redressant, le Russe regarda curieusement l'homme qu'il y avait devant la pas de la porte. Un type étrange, avec une grosse cicatrice sur la tête, du genre difficile à cacher. Il semblait connaître Emilie-Anne, sinon celle-ci l'aurait appelé. Alors, presque avec suspicion, il dit en anglais, langue internationale de l'Ancien Monde:
"Et vous, vous êtes qui?" |
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Sujet: Re: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent Jeu 8 Jan - 9:17 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | Afin d'alléger sa tâche, j'allais lui proposer de l'aider lorsque sorti de la maisonnette la parfaite brochure du chasseur en milieu sauvage. Grand et (très) musclé, plus blond encore que les blés, le carquois bien ajusté dans son dos et l'arc à la main, Pavel (dont je connaissais le nom grâce à Alekseï) s'arrêta quelques secondes sur le pas de la porte en apercevant Émilie-Anne. Il s'approcha d'elle avec une grâce féline, lui reprochant, tout comme moi mais sûrement avec plus d'efficacité, son manque de considération quant à sa santé. Ce ne fut qu'après ces mots qu'il sembla enfin remarquer ma présence. Il se redressa de toute sa stature en me toisant. Disparue l'image du géant aimant, il n'en restait plus qu'une vague étincelle, à peine décelable, au fond de ses yeux. Il était devenu un prédateur. Lorsqu'il s'adressa à moi, j'eus l'impression d'être un petit garçon fautif sous les yeux glacés de son père. Une angoisse inconnue me tordit les entrailles mais cela ne dura qu'un instant. Quelque part dans mon cerveau, quelqu'un avait dû faire tomber une tasse de café trop chaud sur les commandes car au lieu de m'enfuir à toutes jambes comme cela me paraissait être indiqué (encore que, peut-être valait-il mieux que je ne bouge plus d'un cil), j'étais là, presque tremblant tant l'excitation qui parcourait mes veines à grande vitesse m'électrisait.
« Oh, euh, je suis, aha, Théo. Hum, Théodore. J'ai amené Émilie-Anne chez Gavin avec Alekseï quand elle s'est blessée. »
Oublié mon ouvrage "Comment devenir un paysan aguerri au bout de ces quelques cinq cent pages" ! J'avais devant les yeux une toute autre possibilité ! Le souvenir de Léna, mince silhouette dans le lointain mais déjà dangereuse, me traversa l'esprit. Soudainement, je percutai que j'avais peut-être le visage découpé d'un sourire trop étrange pour être sympathique. J'humectai mes lèvres avant de me lancer :
« Est-ce que... comment dire ? Ha ! Est-ce que vous pourriez m'enseigner l'art de la chasse ? »
Vous la sentez, cette fébrilité qui me fait passer au mieux pour un idiot, au pire pour un psychopathe ? .
Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:42, édité 1 fois |
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Sujet: Re: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent Mar 27 Jan - 21:19 | |
| Je suis mère des terres fertiles, j'accueille en mon sein celui qui y chasse
Émilie-Anne Larose | Si son genou était mal en point, il n’est était rien de ses bras et de son esprit. Incapable de simplement rester tranquille et prendre du bon temps, la jeune femme se devait de travailler tout en prenant soin de reposer sa jambe blessée. Pourtant, cela ne sembla pas convenir à tous, notamment aux deux mâles présentement près d’elle. Les gens semblaient vraiment inquiets de ce qui pourrait lui arriver, et bien qu'elle trouvait ça un peu énervant par moment, elle se sentait tout de même touchée par ces mots de sollicitude.
-Ne vous en faites pas, seuls mes bras travaillent!
Pavel s’intéressa au balafré qui se trouvait tout près. Ce dernier s’appelait Théodore, elle ne le connaissait pas trop, mais se souvenait bien qu'il lui était venu en aide lorsque s’était blessée contre la caisse de bois. Elle fut quelque peu déçue du ton que le russe prit face à l’inconnu qui sembla d'ailleurs un peu décontenancé. Elle fut heureuse de voir que le garçon ne s’en découragea au final pas trop, et qu'il demanda au malotru de bien vouloir lui apprendre à chasser.
La réputation de son compagnon n’était plus à faire, il était LE chasseur de cette nouvelle terre ; il faut dire que son ancien métier l’a bien aidé. Lena, elle, était LA chasseuse ... Certains auraient voulu organiser une grande chassée entre les deux énergumènes pour les départager, savoir une bonne fois pour tout qui avait le dessus sur l’autre, mais ni un ni l’autre n'avait semblé s'intéresser par cette épreuve... Peut-être dû à l'enjeu. Ou encore, peut-être ne désiraient-ils tout simplement pas se donner une raison de se sentir supérieurs à l’autre. Leurs titres d’égaux semblaient, en effet, leur convenant.
En son avis, Pavel était bon chasseur, mais Lena semblait être une meilleure pisteuse. Pavel serait un professeur moins froid et exigent que la brunette. C’est dans cette perspective – et aussi dans le but d’avoir la paix et de pouvoir continuer son travail – que la bien-aimée du chasseur concerné intervient dans la conversation :
-C’est une bonne idée ça, tu pourras bien le former avant l’hiver et il pourra aider à la réserve! Ça te permettra de bouger aussi, au lieu de t’occuper des moutons! Non ? |
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Sujet: Re: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent Jeu 29 Jan - 16:50 | |
| '' J'allais pas laisser Pavel en suspens au dessus d'une rousse même pas majeure ''
Pavel Ivachko | L'homme à la cicatrice avait l'air d'être plutôt étrange. Il ne savait pas aligner une phrase sans hésiter, et il avait l'air mal à l'aise. Pavel comprit tout de suite que son ton l'avait un peu effrayé. Mais il fallait le comprendre; voir un autre homme rôder autour d'Emilie-Anne le mettait un peu à cran. C'était plutôt nouveau chez lui, cette manière de se méfier des autres hommes lorsqu'ils approchaient de sa belle rousse. C'était toujours une affaire de protection, mais le Russe y ajoutait un brin de possessivité et une part de méfiance. De toute façon, il avait toujours été un peu méfiant de nature.
Il s'appelait Théodore, et il voulait apprendre la chasse. Cette remarque fit arquer un sourcil à Pavel. Apprendre à chasser auprès de lui? C'était la première fois qu'on lui demandait ça. Dans l'Ancien Monde, les bleus lui demandaient souvent des conseils, mais il ne supervisait pas leur entraînement. Là, c'était autre chose. De l'autre côté, Emilie-Anne semblait encourager le jeune gars à la cicatrice dans son entreprise, faisant miroiter l'idée qu'il pourrait un peu bouger. Cela fit sourire Pavel, qui en effet commençait à en avoir assez des moutons. Il n'était sûrement pas fait pour être fermier, et ça, il l'avait toujours su. Adressant un autre regard à Théodore, qui d'après son nom devait être francophone, il dit en français plus ou moins correct:
"Tu veux apprendre chasser? Alors suis."
Puis il se tourna vers Emilie-Anne et lui sourit, en lui disant, toujours en français:
"Je reviens bientôt."
Et, après avoir déposé un délicat baiser sur la bouche de sa jolie rouquine, il tendit son carquois et son arc à Théodore, continuant d'avancer et se mettant à marcher à un pas militaire et cadencé en direction de la forêt. La première étape était simple; il fallait habituer l'élève à un rythme de marche normal. Normal pour un chasseur. Ou plutôt, normal pour Pavel. |
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Sujet: Re: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent Sam 23 Mai - 12:40 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | Cherchant manifestement à atténuer le niveau d'électricité dans l'air, Émilie-Anne intervint :
« C'est une bonne idée ça, tu pourrais bien le former avant l'hiver et il pourra aider à la réserve ! Ça te permettra de bouger aussi, au lieu de t'occuper des moutons ! Non ? »
La remarque sembla faire mouche auprès du géant.
« Tu veux apprendre chasser ? Alors suis, » m'ordonna-t-il dans un français approximatif mais efficace.
Il prit le temps d'embrasser chastement Émilie-Anne (c'était étonnant la transformation qui s'opérait en lui dès que ses yeux se portaient sur elle) avant de me tendre arc et carquois. Je m'empressais de les prendre mais ne savais qu'en faire. Après tout, c'était son matériel, précieux de surcroît et je me voyais mal l'endosser. Mais je ne pouvais me contenter de le tenir à bout de bras non plus. Je finis par opter pour un compromis : arc en main, je calais le carquois contre mon torse comme un sac à bandoulière mais en veillant à ce qu'il reste droit. Ce dilemme surpassé, je relevai la tête, attendant de nouvelles instructions. Mais Pavel était déjà parti et son pas rapide et assuré le conduisait droit sur la forêt rocheuse. Bien. J'aurais donc droit au maître sévère mais juste (du moins, je l'espérais) qui m'apprendrait les choses à la dure. Une méthode d'apprentissage par l'expérience, ça me plaisait. Je n'avais pas peur des échecs. Aussi me lançai-je à sa poursuite pour combler mon retard avant de ralentir à son niveau. Niveau que je ne pus conserver bien longtemps tant son allure vive et alerte était trop rapide pour moi. A ce rythme, il aurait atteint la forêt bien avant moi. Devais-je me maintenir à ses côtés quitte à souffrir le martyr dans un trot éclopé ou bien m'assurer de pouvoir suivre le reste de la leçon sans cracher mes poumons ? Je choisis la seconde option. Après tout, le rythme me viendrait au fur et à mesure avec l'habitude. Mais il me fallait assimiler chaque leçon comme une éponge car si Pavel pensait perdre son temps avec moi, je doutais sérieusement de rester son élève longtemps. Aussi optai-je pour faire bien à défaut de mieux (qui est son ennemi, si je me souvenais bien).
» suite du rp : La forêt rocheuse « |
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Sujet: Re: Ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent | |
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