Sujet: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde Lun 1 Juin - 13:02 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | Le village apparut soudainement dans mon champ de vision. Il n'avait pas changé en si peu de jours mais la sensation qu'il me retournait était... différente. Ou peut-être était-ce moi.
J'avais ouvert les yeux avant les premières lueurs de l'aube, frais et dispo comme il me semblait ne jamais l'avoir été. La douleur qui envahissait auparavant mes muscles avait laissé place à une douce langueur. Je n'eus pas besoin de parcourir l'espace restreint de l'abri pour savoir que j'y étais seul. Kaja était repartie comme elle était venue, sur la pointe de ses pieds nus pendant mon sommeil, telle un ange tombé du ciel. Il me faudrait trouver quelque chose pour la remercier, au mieux à défaut de pouvoir lui rendre réellement la pareille. Que pouvait-on offrir à quelqu'un qui vous avait transformé en un tout nouvel homme ? Le monde était déjà, tout aussi neuf que moi, étendu à ses pieds. Mon cœur était réservé. Il ne me restait plus que la reconnaissance, immense, de m'avoir réconcilier avec moi-même.
J'étais pressé de retrouver tout le monde, de m'excuser pour cette fuite incongrue. De m'expliquer aussi, peut-être, si je trouvais les mots. Surtout auprès d'Alek dont j'avais dû doucher l'enthousiasme à mon départ. Et pourtant, j'avais baguenaudé, à allure lente, savourant mon retour au monde. Et maintenant... Étais-je en train d'hésiter ? Le village semblait désert, coincé entre ceux qui étaient déjà partis et ceux qui dormaient encore. J'avais du mal à quitter ces derniers jours, ancrés en moi, ressourçant, véritablement apaisants. Alors oui, j'hésitai. Et, au fur et à mesure que je me rapprochais des bicoques imparfaites que nous avions façonné de nos mains apprenties, quelque chose, une ombre, me repoussait. Je secouai la tête. Non-sens. Balayant cette sensation étrange d'un revers de la main, je repris ma marche et mes pas, indolents, me portèrent jusqu'à la hutte de Lola. Je m'attendais à trouver l'endroit vide, ma rousse incendiaire n'étant pas du genre à rester sans rien faire, à prendre le risque qu'on lui refila les mômes et leur garde. Et pourtant, je l'y trouvais. Et le malaise me frappa à nouveau, me prenant au dépourvu. Quelque chose n'allait pas.
« Lola... ? » .
Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:31, édité 2 fois |
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Sujet: Re: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde Mar 23 Juin - 20:46 | |
| Je suis un volcan qui se noie de l'intérieur, je m’étouffe avec la vapeur qui ne peux s'échapper
Lola O'Ceann | Le viol existe parce que l’humain élève ses filles dans l’esprit qu’aimer c’est donner quelque chose de précieux, et aux hommes qu’ils ne gagnent qu’en en recevant des femmes. La femme n’arrive pas à s’affirmer dans son plaisir, et l’homme assume une responsabilité qui le déstabilise, qui le transforme en animal. Ça fini par créer un monde où si par bonheur une femme n’a jamais connu la violence, elle en aura probablement eu peur toute sa vie. Ça finit par créer un monde où l’homme doit perpétuer cette violence pour se sentir accompli, ou se battre avec une douceur rare au risque de ne jamais le faire.
Bel équilibre de merde.
Au final, rares sont les personnes qui se sentent bien là-dedans.
Au final, ce n’est seulement que du sexe. C’est une activité physique comme une autre. Une activité physique intime, certes, peut-être intense également, mais somme toute un simple échange de mouvements, de souffles, de sensations, de fluides. Et pourtant, pourtant, pourquoi pleurais-je ? Pourquoi étais-je dans le noir, roulée sur moi-même à souffrir en silence.
J’avais été plus abimée que ça dans ma vie, et pourtant je n’avais jamais autant souffert.
Tout mon corps me faisait mal : mes poignets meurtris faisaient mal, mes cuisses faisaient mal, mon ventre faisait mal, ma gorge brulait tellement j’avais vomis, mes yeux brulaient parce que je ne faisais plus qu’évacuer à chaud bouillon toute cette douleur qui semblaient avoir une source sans fin. Quelque part dans ma tête embrouillée, je savais toutefois que ce n’était pas un mal physique, pas réellement. Et quelque part, je ne voulais pas cesser d’avoir mal non plus, car je ne pouvais pas concevoir que ce qui s’était déroulé sur la plage puisse un jour être considéré comme autrement qu’impardonnable.
Ça m’aurait bien plu de mourir comme ça : mes heures enfermée seule dans ma hutte étaient un confortable cocon de haine et j’étais une larve de hargne qui éclorait par la mort en un papillon fantomatique pour hanter mon bourreau.
Un hoquet de douleur traversa mon corps lorsque Théodore pénétra mon nid morbide.
Je gémis en protestation à la lumière qui s’immisçait avec violence sur ma couche et me resserra dans ma propre étreinte. Il m’interpela, je ne répondis pas. Il m’appela encore, je gémis peut-être. Sans plus.
Il était finalement arrivé, mais je souhaitais qu’il parte. Ou pas, mais je ne voulais pas qu’il me rappelle que dehors, la vie continuait. Théodore avait toujours été bon pour me faire cet effet.
- Laisse-moi.
Murmurais-je finalement.
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Sujet: Re: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde Lun 29 Juin - 8:33 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | Depuis combien de temps était-elle recroquevillée sur elle-même ainsi ? La tête dans les bras, ses cheveux cascadant autour de son corps comme un bouclier, elle ressemblait à un animal blessé, pris au piège. Pas apeurée mais en quelque sorte résignée à un sort dont je ne savais rien.
« Lola. »
Seule une plainte sifflante s'échappa de la pénombre. Dans mon dos s'animait le village et, au fur et à mesure que s'élevait le soleil, s'étirait sa caresse. Mais sous mes yeux, tout cela semblait avoir perdu son emprise. Il faisait frais, presque froid et dans le silence se cachaient des ombres plus sombres encore que l'univers qui l'enveloppait. Une odeur étrange flottait dans l'air, fragrance douceâtre, comme celle d'une pomme qu'on aurait trop longtemps oubliée.
« Laisse-moi. »
Ce fut les deux seuls mots qu'elle prononça à mon encontre et ils me frappèrent au cœur. Qu'avait-il bien pu se passer en mon absence pour l'éteindre ainsi ? Sa voix, éraillée, lointaine, semblait s'être brisée à force de cris, à force de pleurs. Et les mots, déformés, bossus, estropiés, venaient avec difficulté. Ce ne fut que deux mots mais ils me draguèrent à eux. Je délaissai le seuil, royaume appartenant aux deux mondes, pour pénétrer dans la hutte. Et comme la porte se refermait derrière moi, je me sentis comme aspiré dans une insondable tristesse. Piège inconsistant, sans issue. Il était hors de question d'entendre les mots qu'elle avait laissé s'échapper. Il est de ces phrases où seuls comptent les mots qu'on ne dit pas. Et lentement, comme craignant qu'elle ne m'échappe (courrais-je donc toujours après elle ?), je m'avançai.
Lorsque mes bras se refermèrent sur elle, elle hoqueta. Lorsque ma chaleur bouscula la froideur qui l'enveloppait, elle se mit à trembler. Et sa peur se déversa dans mes veines, m'entrainant avec elle.
« Oh Lola... » .
Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:31, édité 2 fois |
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Sujet: Re: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde Dim 26 Juil - 16:16 | |
| Je suis un volcan qui se noie de l'intérieur, je m’étouffe avec la vapeur qui ne peux s'échapper
Lola O'Ceann | Une vague de bonheur m’inonda à son contact, mais le bonheur était une émotion beaucoup trop puissante en réaction au bassin d’émotions contradictoires dans lequel je mijotais depuis des heures déjà. Je ne me savais pas en état d’être heureuse.
Il couvrit ma honte de ses bras forts, me revêtit d’une enveloppe de tendresse, mais la honte est chez moi une émotion solide : dans la gorge, dans les tripes, et elle grandissait lentement avec le mouvement de mes épaules qui se haussaient et qui se tendaient.
Ses bras chauds irradiaient tout l’amour qu’il avait pour moi, et j’avais tant besoin d’amour, mais ne savais que comment être haï. J’avais tellement besoin d’être aimée, et lui m’aimait encore, il m’aimait malgré tout, ce qui me rappelait seulement combien j’irradiais la haine. Cette haine brulante qui me remplissait, qui me dévorait de l’intérieur et qui ne laisserait de moi bientôt plus qu’une enveloppe vide, et malgré tout, une enveloppe toujours sale. – Et je ne savais alors pas combien j’avais à la fois raison et tort. La vie a souvent un sens très propre de l’humour figuré. Interprétez-le comme vous le souhaitez.
Ses bras étouffauent ma tristesse et ma solitude, mais pas ma honte ou mon ire et c’est elles qui animaient mes bras et qui les soulevèrent dans le mouvement violent avec lequel je le repoussais. De mes paumes je le poussais, de mes coudes et de mes genoux, je battais notre proximité.
J’ai connu le bonheur en Irlande, pendant mon enfance, puis j’ai cru vivre l’enfer en me mariant. Mais vivre avec Carley n’aura finalement été pénible que parce que je ne l’aimais guère. Je me plaisais alors beaucoup à être aux yeux de ses invités une jeune victime de sa perversion, la vérité étant que j’avais une belle vie auprès de lui… Je commençais même à l’apprécier comme personne lorsque le docteur est entré dans notre vie. Cette notion abstraite quant à mon passé se verbalisait soudainement en une conscience douloureuse et s’étendait sur mon présent. J’ai eu la chance de survivre dans le Nouveau Monde alors même que d’autres beaucoup plus préparés que moi ont péri, et pourtant j’ai continué de m’apitoyer sur mon sort, à me complaire dans une misère souvent auto imposée plutôt que de m’ouvrir aux plaisirs d’une vie que j’aurais pu construire avec une liberté absolue. J’étais stupide, j’étais naïve, j’étais innocente : je n’aurais jamais du tutoyer la douleur avant maintenant, et rien ne court plus vite que l’innocence qui s’enfuit.
J’ai gâché tellement de temps en étant une si mauvaise vivante.
Je n’avais même pas besoin qu’on me fasse la révélation qu’il n’était pas trop tard, que ça serait si facile avec cet homme qui se battait (littéralement) contre moi pour m’aimer. Je le savais et j’aurais tellement aimé ça. Je ne savais pas comment aimer et je n’étais pas une femme facile à aimer, mais il est vrai que je ne donnais pas leurs chances aux occasions non plus.
Ma respiration devenait difficile, et pas seulement à cause de tous ces fluides qui inondaient mes joues, mon nez, ma gorge. Je cherchais mon souffle et me perdais dans la noirceur de ma tête. Je voyais autour de moi sans vraiment voir, je ne sentais rien, ne goutais rien. En quelques minutes seulement, j’étais passé de la froide solitude à une honte si froide qu’elle en brulait, puis à une rage explosive. Maintenant je n’avais plus ni froid ni chaud, ou peut-être que je ressentais un peu des deux, ou beaucoup trop des deux, mais je ressentais surtout le vide qui l’aspirait, qui m’aspirait.
De l’immobilité à l’explosion de bras et de jambes, j’étais de nouveau immobile, ou plutôt j’étais de nouveau repliée sur moi-même, mais je tremblais et je pleurais plus fort que j’avais pleuré jusqu’à maintenant et surtout je cherchais encore mon souffle dans des râles bruyants et saccadés. Une panique sortie de nulle part, distincte de celle qui m’inondait déjà me gagnait, et elle semblait, en quelque sorte, encore pire que tout le reste.
- Parrrr. Parrrdon. Pardon.
Je m’étouffai sur mes mots et je pleurai de plus belle. |
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Sujet: Re: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde Mer 19 Aoû - 8:52 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | Elle sembla se détendre à mon contact mais cela ne dura que quelques secondes, calme avant la tempête qui se déchaîna sur moi. Tout en elle tenta d'interrompre cette intimité, de se défaire de la chaleur que j'instillai peu à peu dans ses veines pour l'attirer à moi. Ses coudes s'enfoncèrent dans mes côtes, pointus et haineux, me coupant le souffle. Ses mains griffèrent mes membres, tentant de s'arracher à mon étreinte comme un animal sauvage. Elle n'était plus que fureur, pourtant je refusai de laisser ne serait-ce qu'une brèche dans la digue de mes bras et resserrait mon emprise, brisant le ressac de ses assauts, ramenant dans mes eaux calmes l'océan impétueux qu'elle était devenue. Et comme elle s'était emportée, elle s'arrêta. Essoufflée, suffoquant presque sous l'effort et les larmes qui noyaient son visage, elle se rétracta à nouveau, être minuscule dans le cercle de mes bras, secoué de sanglots. Mais la peur était encore là. Tapie entre ses halètements, embusquée quelque part entre son ventre et sa gorge, elle lui reprenait l'air à peine aspiré, provoquant de nouvelles vagues de larmes poisseuses. Et des mots dégringolèrent avec elles, portés, ballotés par le trop-plein qui submergeait sa poitrine.
Je l'attirais lentement contre moi, la rapprochant avec aisance maintenant qu'elle ne me résistait plus, la planquant contre mon torse dans un espace à l'abri de tout. Je ne savais rien des jours passés sinon, qu'égoïstement, j'avais pris du temps pour reconstruire mes fondations quant les siennes avaient été détruites. Je ne savais pas quoi dire. Peut-être n'y avait-il rien à dire ou peut-être était-ce juste moi qui étais incapable de trouver les bons mots. Alors, sa tête posée entre mes clavicules, mon menton reposant sur sa tignasse plus rebelle encore, blottie entre mes jambes, je commençais à fredonner une mélodie improvisée, la berçant de sons, de caresses, la berçant jusqu'à ce que son souffle s'apaise, que les larmes cessent de couler et qu'elle sombre dans un sommeil plus paisible. Et je restai là, les yeux grands ouverts, à défier la noirceur de revenir, l'enjoignant à retenter sa chance. Qu'elles osent les ténèbres, ternir mon volcan, essayer de le tuer sous l'eau des larmes pour changer sa lave en pierre poreuse et noircie.
๒
J'aurais voulu qu'elle dorme aussi longtemps que possible, son visage exempt de toute douleur ou crainte. Mais, ici comme dans l'Ancien Monde, quelqu'un prenait un malsain plaisir à s'atteler aux souhaits inverses. .
Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:32, édité 1 fois |
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Sujet: Re: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde Mer 9 Sep - 3:33 | |
| Je suis un volcan qui se noie de l'intérieur, je m’étouffe avec la vapeur qui ne peux s'échapper
Lola O'Ceann | Les bras de Théodore bercèrent mon angoisse jusqu’à l’endormir, quoique d’un sommeil très léger. Pour l’instant je me sentais paisible, si ce n’était que j’aurais vraiment voulu m’excuser de mes réactions. Mes explications et mes excuses résonnaient bien dans ma tête, d’une voix douce et calme, mais les mots naissants s’étouffaient déjà dans ma gorge nouée, devenant seulement d’occasionnels gémissements. Une insomnie émotionnelle. Donc je taisais ma bouche, et j’essayais de taire mes pensées.
Ainsi nous restâmes longtemps immobiles à ne rien nous dire, sachant pourtant tous les deux qu’il faudrait parler bientôt. Nous profitions, pour le moment, de ce répit muet qui ne pourrait malheureusement pas durer éternellement. Je me serais volontier ainsi fossilisée. Ne plus penser, ne plus ressentir. Je serais une roche. Non, j’étais déjà une roche. Une roche qui au départ serait tombée d’une haute falaise verdoyante, puis qui bercée par les vagues, puis emportée par la marée. Un galet qui coula et qui s’échoua dans un fond meuble et visqueux. Un lit de sable pour confortablement l’étouffer et la retenir. J’étais une pierre qui se sera enfoncée dans le sol meuble d’une mer asséchée, puis qui en fut arrachée. Trimbalée, travaillée, effritée, brisée.
Mes joues enflées s’humidifièrent à nouveau, d’abord discrètement, à l’insu de mon partenaire, puis par flots diluviens lorsqu’il chuchota quelques mots doux à mon oreille afin de me consoler.
Je ne voulais plus être une pierre perdue, effritée, brisée. Seule. Je voulais devenir solide comme une maison, une maison construite pierre après pierre, et de pierres une à une choisies.
Et dans un nouveau grand sanglot, mes bras croisés trouvèrent les mains de Théodore qui trainaient là, quelque part près de mon dos, et m’en enrobai, me fondit contre lui.
Embrasse-moi, embrasse-moi et fais de moi ta maison. Une maison à rejoindre au printemps, puis qui nous abritera contre la chaleur de l’été, une maison solide qui supportera les vents de l’automne, et colorée pour défier le froid morose de l’hiver. Fais de moi ta maison et laisse le soleil y entrer.
Des larmes affluèrent de mon regard, des sanglots naquirent dans ma voix. Encore une fois, Théodore voulu me serrer plus fort, mais je l’en empêcher, seulement pour me retourner contre sa poitrine et pour m’y serrer moi-même.
- Jj’eee t’ai… hoquetais-je. J’t’aime. Un murmure perdu entre les lamentations fatiguées. |
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Sujet: Re: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde Lun 21 Sep - 15:12 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | Elle se tourna vers moi pour mieux se blottir entre mes bras et lâcha les derniers mots du jour. Il était encore tôt mais je ne voulais pas en entendre d'autres ou alors, seulement ceux-ci, en boucle. J'attirai son regard dans le mien, séchant encore quelques armes et lui embrasait, tour à tour, comme les mouvements d'une lente valse, les yeux, le front, le nez, les lèvres.
« Me too, Lola. I love you. »
Derrière l'oreille.
« Je t'aime. »
Je prononçais ces mots dans les deux langues, comme une promesse. Et mes lèvres virevoltèrent contre sa peau, suivant un chemin invisible, de son cou à son épaule, à sa gorge. A mes baisers, je joignis mes caresses, nouvelles, différentes. Mes étreintes, chaudes et rassurantes. Je voulais lui donner le monde, le mien, parce qu'elle en était le soleil dévorant. Je voulais qu'elle soit mon monde, à moi seul. Je voulais être son refuge.
Je l'allongeai sur sa natte et, baiser après baiser - clavicule, seins, ventre, hanches - entrepris de la dévêtir. Ses vêtements trempés tombèrent au sol et je les repoussai du pied, loin, comme un vieux souvenir. Plus tard, je les brûlerai. Elle m'attira contre elle, me dépouilla peu à peu de ce que je portais afin qu'à mon tour je sois aussi nu qu'elle. Je parcourrai son corps de mes mains fermes, l'ancrant dans une obscurité chaude ou je repoussait les démons du rempart de mon corps. J'allai laver le sien de sa peur pour le revêtir de mon amour. J'allai effacer, trait pour trait, du calvaire qu'elle avait subi. .
Achievement Unlocked ! Succès ! Tu as accompli un défi : Traiter de la sexualité avec un autre personnage. Tu peux désormais disposé de l'icône ci-dessus à ta guise pour afficher ton accomplissement ! |
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Sujet: Re: La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d'être responsable de tout le mal du monde | |
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