Erik Mitternacht - R.I.P. Nous étions dans cette salle bizarre, un laboratoire sombre avec une étrange machine dans un coin. Il y avait des tables partout avec des seringues et des éprouvettes diverses. Moi tout ce que je savais c'est que j'allais faire un voyage avec quelques ressources, mais j'avais besoin de quelque chose pour les transporter.
-Alors, Dr Oliver, qu'est-ce qui est préférable pour votre expérience, un sac en tissus complexe et résistant ou ce sac tout simple pour les safaris?
Dis-je dans un anglais presque parfait, j'avais un accent étranger à son oreille due à mon origine, mais ma voix froide et sèche semblait lui plaire. Sans me répondre, car il préparait une injection pour moi, il pointa sans hésiter le sac safari en peau animale, beaucoup plus discret selon lui. Il était juste assez grand pour toutes mes provisions, je l'enfilai donc puis pris mon couteau et le plaça dans mon demi-plastron. Ce couteau, c'était une lame rugueuse et bien usée, aiguisée souvent à la main avec des roches trouvées au sol. Son manche n'était qu'un simple bandage pour les entorses, anciennement blanc il était désormais couleur rouille, car le métal c'était déteint au fil du temps. Je le rangeais dans mon demi-plastron offert par mon père pendant les guerres en Allemagne. Il était fait de cuire simple, sans décoration, et enfichable comme un chandail, serré par une ceinture, cette protection ne servait qu'a protégé mon coeur des projectiles comme une flèche ou une roche, mais n'était pas utile contre un couteau, sauf si le mien y était rangé.
D'un signe de tête il me demanda d'approcher, ce que je fis sans répit, il saisit alors mon bras brusquement et m'injecta le produit anticorps, j'eut une horrible migraine puis le reste fut flou. Je me sentis bouger, puis je trébuchai et me retrouva sur un sol métallique froid, les yeux grands ouverts je ne vis que son visage et puis tout devint blanc. Je ne voyais plus rien, sauf des étoiles comme après un flash de caméra. Le sol sous moi était désormais humide et frais, comme de l'herbe, l'air était pur comme en campagne, mais je ne voyais toujours pas grand-chose, je levai la tête vers ce qui me semblait le ciel, mais je ne vis qu'une bordure grise pas très large. Avec un petit effort, je me relevai, pour remarquer que je n'avais plus de migraine, j'en profitai donc pour faire sûr que j'avais tout sur moi, au toucher.
Je n'avais pas de blessure, j'avais mon sac et mon couteau, par contre j'étais échevelé. Je replaçai sans soucis mes cheveux, sans vraiment être concerné de leur état. Ma vue me revint enfin, devant moi se trouvait un rocher avec une déformation qui se trouvait au-dessus de ma tête : c'était la petite bordure grise. Sous moi, un joli tapis d'herbe bien verte, sans fleur, mais avec beaucoup de vie. J'ouvris alors mon sac, car malgré l'ombre de la pierre il faisait assez clair, c'était le jour et le soleil était probablement au zénith. Quand je vis que tout était dans le sac, je me retournai pour découvrir une grande plaine verte, de l'herbe à perte de vue avec quelques rochers, mais très peu d'arbre, contrairement à la jolie forêt à ma gauche. J'entrepris donc de marcher vers celle-ci, car je savais que dans les bois il y avait du camouflage et des possibilités d'abris temporaires, d'ailleurs avec le soleil au zénith, j'espérais encore seulement huit heures de lumière, même si le temps était très dur à évaluer dans ce nouvel endroit. Je commençais donc ma marche vers cette forêt, espérant trouver de la vie, humaine ou animale, préférablement à quatre pattes avec beaucoup de viande. |
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Sujet: Le champ de pierres - Suis-je dans un rêve ? 
