Après un moment, moi et Lorenna nous nous perdîmes de vue; J'avais pris les jambes à mon cou, lâchant sa main à un tournant. C’était une tâche ardue que de se faufiler à vive allure en terra icognita. J'avais couru à en avoir la gorge en feux , dieu seul sait il m'en fallait peu, et j'avais encoure couru. Après une dizaine de minutes, je m'arrêtai enfin et ce ne fut qu'à ce moment que je remarquai que j'étais perdue, seule, au beau milieu d'un lieu que je n'avais jamais vu: de grands arbres grisâtres dont la cime de certains, semblant s'étirer vers le ciel, était d'un rouge violacé. Ces arbres étaient immenses! Reprenant mon souffle au pied de ce géant à la peau lisse, je constatai que mon panier était désormais vidé de tout son contenu. Quel gâchis, moi qui avais été si fière de pouvoir rapporter un nouveau spécimen à Gavin! Du coup, je me retrouverais obligée de retrouver leur emplacement et d'en extirper un secon spécimen.
Au moment où j'arrivai à vaincre le vertige qu'avait su suscité cette subite cavalcade, je repris brusquement conscience de la situation: J'avais perdu Lorenna! Où était-elle passée? Était-elle sauve? De toute évidence, nous avions pris des chemins différents. Mes idées se bousculaient violemment en mon esprit et m'empêchaient de réfléchir clairement. De plus, mon coeur, qui battait à la chamade, semblait vouloir s'arracher de ma poitrine. Je me sentais perdue. Pourquoi étais-je entrée dans une telle course déjà? Ah oui... Avais-je semé ce satané loup?
Ainsi caché derière cet arbre au allure de Baobab, j'osai m'enquérir de ma compagne:
«Lorenna?» criais-je du plus fort que je pu, malgré cette gorge qui brûlait.
Regardant vers le ciel, grâce la clarté qui m'étais possible de voir à travers le feuillage, il m'étais alors possible d'évaluer que nous étions parties depuis déjà quelques heures. Combien d'heure, il m'étais impossible de le dire mais, j'avais l'impression que nous aurions dû être de retour dans moins d'une heure. Cependant, il eut le loup.