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Le bonheur n’est pas une plante sauvage qui vient spontanément : c’est un fruit délicieux qu’on ne rend tel qu’à force de culture - Page 2 Empty

Le bonheur n’est pas une plante sauvage qui vient spontanément : c’est un fruit délicieux qu’on ne rend tel qu’à force de culture

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MessageSujet: Re: Le bonheur n’est pas une plante sauvage qui vient spontanément : c’est un fruit délicieux qu’on ne rend tel qu’à force de culture Le bonheur n’est pas une plante sauvage qui vient spontanément : c’est un fruit délicieux qu’on ne rend tel qu’à force de culture - Page 2 EmptyMer 20 Mai - 18:18

Eye Of The Tiger
Masculin

Théodore Lefaucheux

Théodore Lefaucheux


Comment savoir si le poisson va mordre ? L'appât valait-il la chandelle de se piquer au jeu ? Les secondes s'écoulaient sans diligence, le temps paraissait suspendu. J'avais l'impression que mon cœur se ratatinait sur lui-même, incapable d'émettre quelques nouveaux battements. Et, en même temps, il battait une telle chamade que je n'entendais plus que lui.
Enfin, elle se saisit du fruit, me délivrant de mon calvaire, fuyant mon regard tout en le cherchant. Elle se leva avec précaution mais, m'ayant déjà fait démonstration de sa maladresse naturelle plus tôt dans la journée, j'assurai sa montée, l'encadrant de mes bras. Une petite voix dans ma tête espérait un faux pas, rien qu'un vacillement pour me servir de prétexte, pour que mes mains se referment sur elle et que je l'emprisonne. Mais elle s'approcha, sûre et ne s'arrêta qu'une fois à ma hauteur, une étrange lumière dans les yeux. Entre nous s'intercala la pomme, suintante de sucre là où mes dents avaient déchiré sa peau et sa chair. Elle y mordit avec lenteur, la liqueur du fruit lui ruisselant de la commissure des lèvres jusqu'au menton. Perdu dans ses yeux emplis de promesses, j'entendis à peine ses mots. Et mon cœur, qui ne savait toujours pas s'il devait battre ou cesser, explosa. Tout simplement.

Lorsque ses lèvres sucrées quittèrent les miennes, je me sentis immensément bête et terriblement puissant. Étourdi aussi. Sans aller jusqu'à dire que j'étais un Don Juan, Lola n'était pas la première femme à m'embrasser. Pour autant, ces parades ne s'étaient jamais montrées à moi autrement que sous le jour de poncifs redondants où chacun s'évertuait à tenir le rôle qu'on lui avait assigné, sans anicroche. J'en avais certes tiré du plaisir mais cela ne m'avait jamais grisé ainsi. Je n'avais plus qu'une pensée : goûter à nouveau au parfum chaud de sa bouche. Je lui rendis son baiser avec douceur, l'attirant lentement, avant que la fougue ne s'empare de moi, de nous, que mes mains ne la presse contre moi avant qu'elle ne s'enfuit, qu'elle ne m'échappe. Ne jouions-nous pas à quelques jeux idiots ?
Elle sentait la pomme, l'été. Sa peau était douce, je la mordais, ses caresses lascives, je les lui rendais, sa posture invitante, j'y cédais. Elle serra ses jambes autour de mes hanches, m'invitant à chaque instant à m'abandonner.
Je l'aurais prise, là, contre l'écorce rugueuse si soudainement, sorti de nulle part et bien trop proche à mon goût, Alek n'avait pas hurlé mon nom d'une voix tonitruante. Comment diable pouvait-il seulement savoir que j'étais là ? De connivence, nous n'usâmes plus que de silence, espérant qu'il se lasse. Ses reins ondulaient sous mes mains pressantes, mon souffle s'accélérait à mesure que le désir m'endurcissait. Mon nom retentit à nouveau. Il ne lâcherait pas l'affaire. Contre moi, Lola lâche un râle d'exaspération.

« Ce n'est que partie remise », lui glissai-je à l'oreille, remontant langoureusement la brassière de sa robe, n'aspirant qu'à maintenir le contact, encore, jusqu'au dernier moment.

Je lui volais un dernier baiser avant d'amorcer notre descente vers la réalité.

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