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Pour jouer les aventuriers, moi j'suis volontaire

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MessageSujet: Pour jouer les aventuriers, moi j'suis volontaire Pour jouer les aventuriers, moi j'suis volontaire EmptyVen 20 Sep - 9:30

The Pirate King
Masculin

Aleksei Boulgakov

Aleksei Boulgakov
Quelques minutes après m'avoir laissé le docteur revint pour me conduire dans une chambre isolée. C'était apparemment normal, mais je n'arrivais pas à enlever cette impression de piège de la tête. Il fallait soit disant que je révise mais surtout que je comprenne bien dans quoi je m'embarquais. Armé de livres sur les techniques élémentaires de survie, je devais m'amuser à tout retenir, ou du moins à en retenir le plus possible. Mais quel veinard, moi qui avais toujours aimé étudier ! Je décidai vite d'envoyer dans un coin ce tas de bouquins ennuyeux ; après tout, niveau survie je me défendais. Je me suis donc consacré à des réflexions plus ou moins profondes sur moi et le monde. Ou devrais-je dire les mondes ? Le docteur avait eu tort de me laisser là à gamberger, car plus j'y pensais et moins ça devenait clair ; l'angoisse montait et m'empêchait de réfléchir. Heureusement pour moi le doc' est rapidement venu me chercher et, ainsi, mettre fin à mes souffrances. Il m'a installé dans une machine tout droit sortie d'un mauvais film de science fiction. J'ai vu ses lèvres bouger, mais pas moyen de comprendre le moindre mot, la nervosité me rendait décidément aussi sourd que stupide. La machine se mit en marche. *Ok, plus question de dire stop à présent.* J'ai respiré un grand coup.

Au début il n'y avait que le bruit constant de la machine, un mélange étrange de sons mécaniques et informatiques. Soudain tout autour de moi devint flou, puis il y eut un grand flash. Je fus comme aspiré, tout ce qui m'entourait fut comme happé. Je ne voyais plus rien à part cette vive lumière blanche. J'avais l'impression de flotter, mais où ? Dans l'espace ? Le temps et l'espace ne signifiait plus rien. Je ne signifiait plus rien. Il n'y avait que ces sensations : des immenses pressions, des attractions, des répulsions, des collisions, des choses qui naissent et disparaissent à une vitesse folle. Comme si l'univers entier s'invitait dans ma tête. De ma vie je n'avais jamais rien ressenti d'aussi intense. J'en tremblais. Ouais pu***in... je tremblais !

Et tout s'arrêta aussi brusquement que ça avait commencé. La lumière blanche s'atténua pour donner le relais aux rayons voilés d'un soleil, l'oppression laissa place à une brise un peu fraîche. Encore sous le choc, je suis resté à l'endroit de mon... atterrissage. Sans bouger, sans rien voir, sans même oser respirer. Puis tout prit forme peu à peu sous mes yeux : à perte de vue s'étendaient un spectacle que je n'aurais jamais pu imaginer. La nature m'offrait une représentation unique, bien qu'un peu macabre. Ces immenses pierres érigées vers le ciel me rappelaient des tombes, comme si l'endroit était le cimetière de nos vies passées. Là je compris brusquement : tout recommencer à zéro, littéralement. Ouais, comme on dit : « il comprend vite, mais il faut lui expliquer longtemps ».

J'ai marché jusqu'à un carré d'herbe où j'ai jeté - plus que posé - mon sac et je suis resté là, longtemps, à regarder le ciel, le ciel d'un nouveau monde. J'avais réussi. D'accord, sans vraiment le faire exprès, mais j'avais réussi : je découvrais un nouveau monde. Je fus pris d'un violent fou-rire. C'était une de ces euphories mêlées à de la nervosité, comme lorsque l'on est fatigué et que l'on rit sans en connaître la raison. S'en était fini de la fuite, fini les coups foireux ! Plus rien que la nature, la vraie, pure, sauvage ! Je l'avais espéré si souvent, je l'avais attendu si longtemps et j'y étais. J'y étais enfin... Je plongeai ma tête dans l'herbe et en respirai la douce odeur. Je me sentais rajeunir de secondes en secondes ; comme un enfant, je m'étonnais de tout ce qui passait dans mon champ de vision. Tout affluait, la joie, le ravissement, la curiosité, l'enthousiasme, la panique, l'espoir... un vrai maelström qui me poussait au bord de l'implosion.

J'ai dû rester dans cet état de béatitude un certain temps. Puis, je me suis résigné : il fallait que je me ressaisisse. Après tout, j'aurai toute ma vie pour m'adonner à de la contemplation. Pour l'heure, j'avais des choses plus importantes à faire : explorer de bouts en bouts ce nouveau monde. Certes, l'idée de retrouver d'autres voyageurs m'effleura un instant l'esprit. Ça serait vraiment utile,  et puis sympa, et puis poli aussi, d'établir le contact avec les habitants « locaux ». Cependant l'envie d'aventure s'était emparé de mon âme et rien ne pouvait l'entamer, et surtout pas ce genre d'idées raisonnables. J'avais envie de tout voir, de tout apprendre de ce nouveau monde. Était-il aussi vaste que la Terre ? Qu'un continent ? Y avait-il des déserts ? Des montagnes ? La mer... ? Tant de questions avides de réponses... Et pour commencer à les satisfaire, il me fallait me décider : nord, sud, est ou ouest ? Regardant le ciel pour me repérer, j'identifiai rapidement ce qui devait être le Nord, puis, tout en croquant dans une pomme venant de mon sac, j'ai commencé à marcher vers lui.
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