Sujet: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ Sam 2 Aoû - 21:37 | |
| Pionnier
Pilar Grande | Après son arrivée récente, Pilar ne voulait pas perdre de temps et commencer très vite la fabrication d'un abri durable et confortable. Elle imaginait déjà une jolie petite cabane en bois (qu'elle ne serait sans doute pas capable de faire aussi bien qu'elle le voudrait). Mais pour ça, il fallait déjà trouver de quoi la fabriquer et ça ne serait sans doute pas chose facile.
N'ayant certainement pas le courage de partir seul loin du village et ne voulant pas non plus déranger les autres pour ne pas donner l'impression d'être un poids, il n'y avait pas d'autre destination envisageable pour la jeune femme que la bordure de forêt près du village. Et celle-ci semblait bien plus accueillante que la forêt rocheuse aperçue au moment de son arrivée.
N'écoutant que son courage et sa volonté de construire de la meilleure façon sa nouvelle vie, Pilar prit la direction de la forêt de la falaise, déterminée à trouver de quoi se fabriquer un abri digne de ce nom ! Pour commencer, il lui fallait du bois suffisamment grand (mais transportable) et de quoi les attacher entre eux.
L'espagnole ne mit pas très longtemps avant de trouver une première branche à terre qui lui convenait. Elle était plus grande que Pilar, mais pas très épaisse. Elle l'attrapa par un côté pour la tirer jusqu'à l'entrée de la forêt pour la ramener en rentrant. Malheureusement, ce n'était pas aussi facile qu'elle l'espérait et ce serait bien plus fatigant que promener des moutons, nourrir des poules ou entretenir un potager. Ce n'était néanmoins pas la difficulté de la tâche qui allait l'arrêter ! Après cette première trouvaille, elle coupa ce qui semblait être une liane et l'enroula dans son sac.
Jusque là, elle ne s'était pas vraiment préoccupée des bruits qui l'entouraient étant concentrée sur son travail. C'est seulement en entendant un bruit juste derrière elle qui lui fit faire un bon de surprise qu'elle prit réellement conscience de tous les bruits de forêts qui l'entouraient. En se retournant, elle ne vit rien ... sans doute un oiseau ou le vent se rassura-t-elle. L'idée d'avoir seulement son couteau, qu'elle serait sans doute totalement incapable d'utiliser pour se défendre lui donnait des frissons d'avance.
Pilar regarda tout autour d'elle, ne voyant a priori rien elle reprit ses recherches. Toujours en restant en bordure de forêt. Elle était partie sans avoir pris le temps de discuter avec d'autres personnes sur ce qu'elle pourrait éventuellement trouver ici. Pas très malin, pensa-t-elle après coup. Elle traîna - à côté de l'autre - un bois qui lui semblait également de bonnes tailles pour construire son abris. Elle répéta la même chose à chaque fois qu'elle trouvait d'une taille qui lui convenait mais se fatigua finalement assez vite à traîner ces bous de bois sur plusieurs mètres. Finalement, elle prit une petite pause, s'asseyant au milieu d'un petit sentier déjà existant. Elle prit quelques gorgées d'eau dans sa gourde qu'elle avait remplie avant de partir.
Le pause fut vite interrompue par un bruit de craquement de branche dans son dos. En regardant derrière elle, Pilar crut voir quelque chose et ça lui suffisait largement pour se lever le plus rapidement possible et partir en courant vers l'entrée de la forêt sans trop regarder où elle mettait les pieds. Elle ne fit que quelques mètres avant de s'emmêler les pieds et tomber les bras devant vers l'avant. Pour immortaliser cet instant de grand courage, la jeune femme en tournant la tête vit une personne à quelques pas d'elle. Mais malgré tout, c'était un soulagement de croiser quelqu'un ici.
Ne voyant qu'il n'y avait finalement rien à sa poursuite, elle se releva en décidant d'ignorer totalement les derniers instants. « ¡Hola! » C'est tout naturellement qu'elle s'adressa en espagnol. « Soy Pilar. » Ses cheveux longs ébouriffés de la chute, sourire aux lèvres, elle lui tendit une main amicale pour accompagner ses paroles et ne pouvait qu'espérer que son interlocuteur n'est pas vraiment fait attention à cette fuite et chute sans doute parfaitement ridicule vu par quelqu'un d'autre.
Dernière édition par Pilar Grande le Lun 1 Sep - 6:46, édité 1 fois |
| |
|
Sujet: Re: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ Lun 11 Aoû - 2:30 | |
| Pionnier
Gavin Matthew | Pendant que le Porcalo n'y est pas. . .
Elle avait une peau parfaite et de grands yeux gris rêveurs qui vaquaient dans l’irréel. Son visage poupin était figé dans mon onirisme, peint d’une ultime expression toute particulière que je ne pouvais retrouver outre part qu’ici, en rêve. Près de trois ans et demi après l’incident qui avait déclenché ma venue dans le Nouveau Monde, j’avais déjà oublié le visage de mon père et de mon frère, passablement même celui de mon cousin et meilleur ami Rory, mais aucunement celui de ma sœur. Lily, ma belle et précieuse Lily. L’ultime portrait que j’avais d’elle était composé de son visage perdu dans l’imaginaire et des mèches blanches maculées de sang qui couvraient éparses une petite robe qui autrefois fut bleue. Un rêve, dis-je, un cauchemar ; toujours le même.
Avec mes patients et mes colocataires squatteurs, je ne dormais pas souvent, ou en tout cas jamais assez bien pour rêver et en avoir mémoire, mais lorsque ça arrivait, c’était souvent crispé, voire en larmes que je me réveillais. Je me présentais souvent cerné et avec des yeux bouffis et enflés. Heureusement, personne ne s’en formalisait : c’était la tête que mes colocataires attribuaient simplement au matin. Personne ne cherchait à en savoir plus, soit parce qu’ils ne remarquaient pas, par simple manque d’intérêt, ou bien éteint dans l’esprit que tous les villageois avaient un passé sombre et douloureux dont ils n’avaient pas nécessairement envie de parler. Soit. Comme de fait, il était d’évidence que je n’étais pas le seul à être accoutré de cette aphasie emblématique qui caractérisait notre petite civilisation.
La moitié du village était sur la place centrale, l’autre était divisée entre les dormeurs et les lèves tôt déjà partis. Le déjeunée frugale éclaira lentement les humeurs, dénoua les langues, raviva le coté sociale de la plupart d’entre nous alors que fusaient salutations, sourires, blagues et coquettes flatteries.
Un amas de branches qui reposait dans un coin peu utilisé du village me poussa bien vite à questionner une jolie demoiselle qui m’informa de l’arrivée récente d’une nouvelle et du fait que celle-ci avait déjà entrepris la construction de sa nouvelle maison. Surpris de ne pas avoir eu vent de son existence, j’entamai de mon côté la finition d’un large paillasson qu’Émilie-Anne m’avait demandé de faire afin de tapisser le sol de sa maison, puis décidai d’en commencer un autre pour la nouvelle et sa maison : après tout, pas mal tous les villageois finissaient tôt ou tard par en avoir besoin, alors autant prendre de l’avance.
Je remarquai, après avoir battu la paille, qu’il allait trop vite me manquer de bois souple et décidai d’aller tout de suite en forêt pour en ramasser plutôt que de commencer ma tâche et devoir trop vite arrêter dans mon élan ensuite.
La plus belle saison était déjà passée : il n’y avait plus autant de couleurs dans les bois, seulement quelques fruits et quelques fleurs tardives, son immensité grandiose restait néanmoins à couper le souffle, mais heureusement, je ne m’en émerveillais plus autant de lors de ma première, voire deuxième année. Jadis, mon côté lunatique me perdait souvent dans les bois lorsqu’émerveillé par une plante, je me retrouvais à étudier une roche singulière, puis à suivre des traces animales, pour ensuite découvrir un superbe arbre, avant d'enfin revenir au village en ayant oublié d'accomplir la tâche que j’étais d'abord parti faire. Il m’arrivait encore de m’égarer, un peu comme maintenant où je délaissais les ronces au profit d’un cours d’eau mystérieux et fort joli. Halte. Je m’étais momentanément figé en apercevant au loin un énorme poraclo. Il leva les yeux sur moi et pendant un bref instant, nous nous contemplâmes sans un spasme ni un son. J’aurais espéré pouvoir lever le pied et ainsi faire quelques pas en arrière, mais le monstre de corne chargea dès que mon pied se fut soulevé.
Vite, je l'avais fuit hardiment, abîmant mes habits à travers les ramures des haies, perdant de plus en plus haleine dans ma hâte. J’avais, dès le début de ma course, eu l’intuition habile d'enrayer mon poursuivant avec les branchages et les escarpements à disposition, ce en galopant dans le boisé en sautant par-delà les formations rocheuses. Heureusement que ces bêtes étaient ainsi harpées par leur colère, de telle sorte qu’elles n’arrivaient pas à changer aisément de direction ; pour accessoiriser cet avantage, avancer en zigzaguant était de mise.
Ayant pris suffisamment d’avance alors que le sanglier géant s’était pris un bois contre un tronc, je grimpai un muret abrupt que la bête ne pourrait gravir facilement. Je grimpai donc ; je me hissai, puis je me remis à courir. Mine de rien, trois ans dans le Nouveau Monde, ça vous taille n’importe qui en athlète ; je haletais tout de même un peu lorsque finalement je m’arrêtai pour souffler. Je n’entendais plus la bête, mais je n’écartais pas l’hypothèse qu’elle me traquerait pour quelques moments encore : ces sales créatures ne changaient pas d’idée légèrement…Pour le coup j’essayai d’avancer le plus doucement possible dans la forêt, commençant à considérer que je devrai peut-être retourner au village et revenir dans les bois plus tard. Au diable la galanterie, la nouvelle attendrait quelques jours pour avoir le tapis qu’elle ne m’avait pas encore demandé.
Je marchai un peu encore, seulement pour apercevoir, Ô surprise, une jeune femme inconnue que je devinai être ma mécène malgré elle.
Elle m'avait aperçu et ce fut la scène du porcalo qui se répétait : nous nous fixiames un instant, puis elle chargea … de façon certes beaucoup plus agréable.
-I’m sorry Love, I can’t speak Spanish. Lui avais-je dit malgré que j’avais visiblement bien compris ces quelques mots. ''And my name is… '' Un craquement au loin me fit sursauter, puis me retourner avant d'avoir eu le temps de lui donner mon nom. Je scrutai l’horizon de mes yeux pâles, de plus en plus inquiets par le fait que les bruits lointains persistaient, voire se rapprochaient.
- Can you climb ? Demandais-je prestement en l’agrippant par un poignet avant de l’entrainer au pied du plus solide arbre en vue.
J’entrepris sans attendre de grimper celui-ci et la regardai seulement une fois bien perché à la première branche.
Dernière édition par Gavin Matthew le Jeu 26 Mar - 1:12, édité 2 fois |
| |
|
Sujet: Re: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ Lun 1 Sep - 15:06 | |
| Pionnier
Pilar Grande | Croiser quelqu'un, même inconnu était un vrai soulagement dans cette forêt. Peut-être aurai-je pu trouver le lieu magnifique dans d'autre circonstance, mais je venais d'arriver dans ce nouveau monde où tout m'était encore mystérieux. J'étais partagée entre l'excitation de vivre une aventure digne de celles que j'avais déjà pu lire, mais d'un autre côté mon cœur n'était pas non plus empli de vaillances et je n'étais pas prête à en affronter les dangers.
Les présentations avaient été interrompue par ... un craquement ! L'inconnu resterai un inconnu pour le moment. Il scrutait l'horizon et je me permis de l'observer pendant ce temps - loin de me douter que lui venait de fuir une bête et qu'il fallait vraiment s'inquiéter - et à vrai dire, je n'avais jamais vu quelqu'un avec les cheveux aussi clairs (sans être très vieux). Quoiqu'il en soit, il avait plutôt bel allure et les traits bien faits, mais son regard semblait plutôt inquiet, me confortant alors dans mes craintes. Oooh, quelle drôle d'idée m'était venue à l'esprit pour venir ici sans demander rien à personne alors que la forêt était peut-être plus que dangereuse. Avec cette pensée, je perdis totalement mon sourire. Je le regardais, tout en attendant une nouvelle réaction de sa part, ne voulant pas perdre mon sang-froid.
- Can you climb ? Finit-il par me demander tout en agrippant un de mes poignets. Surprise, je n'eus pas vraiment le temps de répondre qu'il m'entraîna déjà au pied d'un arbre et commença à y grimper. Autant dire que c'était amplement suffisant pour me faire comprendre qu'il y avait réellement un danger dans les bois. Refusant de céder pour autant à la panique non sans difficulté, je le regardais grimper sur l'arbre. Les branches semblaient suffisamment solides pour supporter leur poids à tous les deux, c'était déjà une bonne nouvelle.
Une fois arrivée sur la première branche il tourna son regard vers moi. Je le lui rendis et à ce moment on pouvait clairement voir dans mes yeux que j'étais réellement effrayée, mais aussi dans ma voix. Je lui répondis donc : « I think so » d'une voix pas très sûre avant de commencer mon ascension. Ce n'était pas comme si j'étais face à mon premier arbre, mais je n'en étais pas à ma première chute non plus.
Finalement, je le rejoignis assez facilement sur la première branche. N'étant que très faiblement rassurée à cette hauteur, je n'attendis pas avant de continuer à grimper sur les branches suivantes. Je me surpris moi-même de l'aisance à laquelle je grimpais de branches en branches, sans doute portée par la peur de ce qui avait bien pu pousser mon inconnu à avoir entamer cette montée. Une fois à bonne hauteur et en un rien de temps, je me retournai vers lui.
« I'm pretty high ? » Lui demandai-je avec un fort accent espagnol. Je me contentais de cette question, n'étant pas vraiment sûre de vouloir savoir la nature du danger qui nous attendait en bas. Et après tout, peut-être avais-je peur pour presque rien, vraiment, je n'étais qu'une froussarde ! Ne sachant pas vraiment ce qu'il se passait, je ne pouvais de toute façon qu'attendre d'avoir un peu plus d'explication plutôt que d'avoir peur bêtement. |
| |
|
Sujet: Re: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ Mar 30 Sep - 0:45 | |
| Pionnier
Gavin Matthew | En proie à un affolement contagieux, je ne réalisai pas que je ne la guidais pas vers la sécurité, mais qu’au contraire je l’entrainais plutôt avec moi dans mon impétueuse panique. Je l’avais infusée d’un effroi aveugle, et cette cécité ne pouvait qu’accentuer son ouïe et déformer, étirer en cauchemars les bruits épars.
C’est seulement après avoir grimpé sur ma branche et après avoir brièvement croisé son regard que je saisis les ravages de notre brève rencontre. Elle grimpa finalement avec une aisance surprenante, mais très probablement carburée par la peur épidémique de l’inconnu. J’espère juste ne pas l’avoir alarmée pour un chapin, pensais-je. La prudence était évidemment de mise… Et sensiblement pas maitrisée par la demoiselle qui avait cru avisé de se montrer si ouverte au premier inconnu venu, toutefois, j’ai par le passé eu des élans bien plus pédagogue.
La vue moulée de son ascension était à peine une distraction alors que les craquements ponctuels se multipliaient et se répondaient en une nouvelle cacophonie à laquelle nous étions bien gardés de répondre. J’étais monté de quelque branche à sa suite, mais suis resté au moins trois branches en dessous. Elle avait pour sa part grimpé un peu haut, mais ce n’était pas plus mal.
- Aye. That’s good Love! Don’t worry. . .We should be safe here.
Dis-je dans un effort de la rassurer. Ce, bien sûr, avec le nez pointé vers l’ouverture ample de son gilet blanc, et bien trop égarer dedans pour faire l’effort de désentendre qu’on avait bel et bien quelque chose à fuir.
Charmant.
Trop gros, trop cornu. Mon ami le sanglier mutant émergea d’un buisson. Dis-je ! Il le déracina à demi et en fit valser les racines. Il beuglait en agitant sa tête dans tous les sens ; il se débattait contre le vide avec une hargne étonnante. Son apparition m’avait surpris malgré les sons qui avaient prédit son arrivée et je restai muet, finalement bien heureux d’avoir succombé à la peur et de nous avoir mis à l’abri dans l’arbre. Le monstre de corne renifla en secouant sa lourde tête, il semblait nous sentir, mais faute de nous voir, il finit par charger dans une direction adjacente. Un arbre fièrement prostré sur son passage lui accrocha une corne. Offusqué, on put le voir se rabattre sur l’arbre immuable, puis repartir avec son honneur malgré que son adversaire tout juste écorché ne fît pas grand cas de son assaut. [ --- Bonus pour faire pardonner mon retard. - ]
Puis il disparut bruyamment de notre vue.
- Y’a think we should go ask it if it’s ok ? Lançais-je avec plus de sarcasme que de force. La blague oubliée dans l’air, je continuai sur un ton beaucoup plus sérieux et sombre : '' Anyway. Get comfortable , ‘cause we’ll stay up here for a little while. ''
Après un bref coup d’œil dans sa direction, je scrutai l’horizon. Au loin on pouvait encore voir des branches s’animer sous la violence têtue de notre antagoniste porcin.
- Welcome in the New World, by the way. And my Name is Gavin. Dis-je finalement en lui envoyant un courtois petit signe avec trois doigts paresseusement levés, les yeux religieusement fixés au sol. - Traductions:
-Ah ! C’est bon ma belle ! Ne t’en fais pas. On devrait être en sécurité ici-haut.
-Tu crois qu’on devrait aller lui demander si il va bien ? […] Quoi qu’il en soit… Met toi confortable, parc ’qu’on va rester ici pour un petit moment.
-Ah et bienvenue dans le Nouveau Monde, au passage ! Et mon nom est Gavin.
Dernière édition par Gavin Matthew le Jeu 26 Mar - 1:10, édité 2 fois |
| |
|
Sujet: Re: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ Dim 12 Oct - 18:19 | |
| Pionnier
Pilar Grande | Après ma rapide ascension de l’arbre, il m’avait rejoint à quelques branches près. Les craquements ne semblaient pas vraiment vouloir s’arrêter et même au contraire se rapprocher dangereusement. Finalement, il semblerait bien qu’on ne soit pas montée pour rien puisque la bête – le monstre ? - semblait se diriger tout droit dans notre direction.
Suite à sa tentative pour me rassurer qui n’avait absolument pas marché au vue des craquements de branches qui se rapprochaient clairement, je ne fis absolument pas attention au regard de mon compagnon d’escalade. Bien trop occupé à guetter ce qui arrivait vers nous. Je ne faisais attention à rien d’autre qu’au bruit de la forêt alentour, ne sachant pas trop ce qui arriverait. Je m’asseyais bien en équilibre sur la branche pour être sûre de ne pas tomber, avant d’apercevoir enfin le monstre qui avait causé cet élan de panique.
Un monstre qui finalement, n’était qu’un animal, peu ressemblant à ce que j’avais déjà pu voir et qui semblait d’humeur plutôt violente, mais ce n’était qu’un animal. Pas forcément plus effrayant qu’un loup, ou un cerf en colère, ou un sanglier. Malgré tout, j’étais bien contente d’être perchée sur ma branche plutôt qu’en bas à croiser cette nouvelle espèce, qui semblait, faute de nous trouver plutôt contrarier au point de s’en prendre à un arbre.
Cette scène finalement plutôt comique me soulagea de mon état de panique. J’en aurai presque ri, si on ne venait pas de me dire qu’on resterait longtemps coincé dans cet arbre.
« What was that ? » lui demandai-je presque entièrement calmement. Le voyant regardé l’horizon, je fis comme lui regardant ainsi les mouvements de branches s’éloignaient petit à petit.
Il se présenta enfin, me souhaitant par la même occasion la bienvenue dans le nouveau monde « Thank you, I hope that every day isn’t like that here. » Toujours avec mon fort accent espagnol, à rouler les ‘r’.
Si on devait rester sur l’arbre longtemps, autant être bien installée, je descendis du coup d’une branche, celle-ci semblait plus confortable, du moins pour une branche, me rapprochant du coup un peu de Gavin. « You’ve been here long ? » Lui demandai-je pas très souriante. L’idée de rester sur l’arbre à attendre était loin de me réjouir. J’avais prévu tant de chose à faire dans la journée et rester ici sans rien faire … J’étais plutôt du genre à toujours courir partout et trouver plein d’occupation, ne supportant pas trop l’inactivité. Et là … c’était raté. « Why not come down and go to the village ? The beast seems to be part. » Lui dis-je en montrant la direction des feuillages qui bougeaient sur son passage qui s'éloignait.
La compagnie pouvait être agréable, elle le serait tout autant au village, là où j’aurai pu faire quelques choses.
|
| |
|
Sujet: Re: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ Jeu 26 Mar - 1:04 | |
| Pionnier
Gavin Matthew | Quelque peu étonné de la voir si vite remise sur pied, je ne pouvais toutefois répugner cette qualité. Elle est forte, susurrait une petite voix intérieure. Ou bien vraiment inconsciente . Je lui souris. Elle me sourit. Et nous descendîmes finalement de notre perchoir improvisé. Le porcalo n'était ni à portée de vue ni d'oreilles, ni d'effroi.
- That was a porcalo Love. They are quite common in this season. And this encounter pretty much shown you your next couple of years. Dis-je finalement en omettant d'exclure la sécurité qu'on pouvait trouver au sein du village. Sans pouvoir totalement baisser garde, le danger n'était d'ordinaire imminent que hors du village. Les explorateurs et rodeurs semblaient d'ailleurs friands de ce genre d'aventures forestières, tout comme l'étaient les oreilles villageoises qui avalaient leurs récits au soir venu.
- I was here from the start. The third to set foot here, actually. Répondis-je finalement après une brève hésitation, le ton tout juste nostalgique, mais surtout surpris de constater que j’avais bel et bien survécu jusque-là.
Un coup de fatigue me prit soudain et j’acquiesçai à sa proposition, toutefois ... Une main glissée sur ma jambe me fit violemment sursauter hors de ma léthargie éveillée.
- BLOODY HELL.
S’en suivit une chasse visuelle et tactile : le cou tordu, les yeux aux fesses, les mains aux hanches et quelques pas sur moi-même dans une parade circulaire.
- Hell. What a joke. I can’t believe this! Mon regard misérable retomba sur la jeune fille. « Go up ahead if you know the way . . . I have to stay a bit longer. » Quelque part entre ma course et notre escalade, j’avais égaré ma bourse médicinale. Elle contenait des herbes séchées, mais aussi les rares médicaments modernes qu’on avait et surtout, surtout, le seul scalpel en bon état qu’il nous restait. La vie sur Terra pourrait devenir dramatique sans ses outils importants et je ne pouvais pas retarder ma recherche. - traductions:
-Ça, très chere, c’était un porcalo. Ils sont très commun par cette saison… Et cette rencontre vient plus ou moins de te montrer à quoi vont ressembler tes quelques prochaines années ici.
-J’étais ici depuis le début…. Le troisième à poser le pied dans le Nouveau Monde, en fait.
- ENFER ET DAMNATION !
- Ciel ! Mais quelle blague ! Je n’y crois pas… Pars toute suite si tu veux… Je dois rester encore un moment.
|
| |
|
Sujet: Re: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ Mar 2 Juin - 19:35 | |
| Pionnier
Pilar Grande | L'esprit encore trop occupé par ce nouvel environnement rempli de découverte pour avoir peur longtemps, Pilar était redescendue de l'arbre aussi vite qu'elle en était montée.
« Un porcalo ? ... Drôle de nom » répondit-elle simplement en anglais. « Même si j'aime bien grimper aux arbres j'espère ne pas avoir besoin d'y être trop souvent perchée. » Elle semblait avoir prit la remarque en rigolant mais en réalité c’était loin d’être le cas. La jeune femme se demandait s’ils vivraient tous encore ‘plusieurs années’ ici. Et même si eux réussissaient à survivre longtemps, construire une société durable, ça relevait d’un tout autre niveau !
Alors Gavin était le 3ème à être arrivée ici. Sans doute pour les premiers, l’aventure avait du être encore plus compliquer à vivre. Même s’ils n’étaient pas encore si nombreux que cela, un énorme travail avait déjà été fait permettant à chaque nouveau venu de pouvoir s’adapter peut être un peu plus progressivement à la survie.
Elle le regarda alors de la tête aux pieds et répondit tout en s’esclaffant « Si tu as survécu tout ce temps, je devrais pouvoir m’en sortir aussi », tout en lui donnant une petite tape amicale sur le bras.
Prête à rentrer au village, son interlocuteur changea soudainement de comportement entamant une danse dès plus étrange, gigotant dans tous les sens, à la recherche de quelques choses semblaient-ils. Sans doute avait-il égaré un objet dans la fuite au porcalo … mais alors retrouver quelques choses ici, ça serait loin d’être évident !
Quand il lui proposa finalement de rentrer seule, Pilar hésita un instant. Etait-ce la peur de parcourir à nouveau la forêt seule qui la reprenait ou alors le regard malheureux poser sur elle qui l’incita à vouloir rester ? Elle-même ne pourrait pas vraiment répondre. « Un problème ? Je peux t’aider peut-être si tu veux que je reste ? Si tu as perdu quelque chose, on sera sans doute plus efficace à deux dans les recherches ! » Répondit-elle toujours en anglais. Au vu de sa réaction, sans doute que ce qu’il venait de perdre était vraiment important à ses yeux. |
| |
|
Sujet: Re: ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ | |
| |
| | | ♪ Promenons-nous dans les bois ... ♪ | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
|
|
|
|
|
|