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L'amour est dans le pré

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MessageSujet: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyLun 21 Avr - 4:02

Je suis le son que personne ne fait, je suis l'ombre dans la nuit, et le vent dans tes cheveux
Féminin

L'Espace

L'Espace
L'amour est dans le pré JIgTOec

Le printemps était tombé sur Terra, déposant dans son sillage un voile de verdure ; des fleurs colorées et odorantes envahissaient lentement l’espace et les chants des oiseaux accompagnaient la mélodie de cette nature ranimée. Le soleil, du haut de son lit d’azur, veillait en bienfaiteur sur l'île tandis que la nature renaissait calmement dans une douce harmonie.

Un matin, dans ce décor aux notes parfaites, une lumière vive et blanche zébra soudain le cyan du ciel. Cette lumière si caractéristique était bien connue des habitants ; elle était synonyme de nouveaux venus et faisait naître des sentiments particuliers et propres à tous un chacun : joie, curiosité, angoisse, ennui… Cependant, lorsqu’ils virent la lumière s’éterniser, se répéter et entendirent des bruits fracassants lui succéder, comment devrait-il le prendre ? Était-ce une nouvelle excentricité du Doc’ . . . Ou plutôt un mauvais présage comme le tocsin sonnant au loin la fin de la paix régnant dans le Nouveau Monde.

L'amour est dans le pré CCG3jyC

Certains aiment bien le docteur Oliver et le voient comme un sauveur, d’autres l’identifient plutôt à un bourreau ou à l’instigateur d’une peine à perpétuité non méritée, mais en ce troisième printemps du projet, tous vont ressentir pour lui un élan de reconnaissance : bien que personne ne saura jamais comment est survenue cette impulsion de générosité - peut-être a-t-il fait un cauchemar qui l’a inspiré à envoyer des ressources, ou peut-être est-ce plutôt pour donner un peu de confort et ainsi encourager les gens à naturellement accroitre la population - peu importe de quoi il en retourne réellement, personne sur Terra ne pourra se plaindre de son cadeau inattendu.

Après les éclairs lumineux et les grondements fracassants, beaucoup d’habitants se sont déplacés vers le champ de pierres, certains avec le cœur effrayé, d’autres joyeusement et seulement pour combler leur curiosité, mais en tout cas, tous préssentent qu’il ne retourne pas d’une simple arrivée.

Vous avez rejoint le champ de pierres :
Vous vous approchez et découvrez ce qui aurait pu être une boite de bois avant qu'elle n'éclate en morceaux. Au milieu des morceaux de bois, vous pouvez voir une bobine géante de corde de chanvre et près de cet énorme rouleau, vous trouvez aussi des sacs, aussi en chanvre, et en les ouvrant, vous trouvez du sel en gros grain.

A cause du vacarme prolongé qui vous a attiré vers le champ en premier lieux, vous vous doutez qu’il y a plus à trouver que juste cette boite. - Une battue débute instinctivement, sans organisation, afin d’essayer de trouver les autres cadeaux du Dr. Oliver.


L'amour est dans le pré Ji7tNPw

Nous vous invitons à faire un Rp de groupe à même ce topic et à utiliser les quelques actions ci-dessous afin de déclencher les animations que nous avons organisées.


  • Chercher minutieusement autour de la première boite trouvée.
  • Courir dans les herbes hautes avec pour but de traverser le champ.
  • Admirer un monolithe de bonne taille.
  • Fouiller les herbes hautes.
  • Écartez-vous des autres pour un moment de paix.
  • En dernier - Fouiller près du plus gros monolithe en vue.

Achievement Unlocked ! L'amour est dans le pré 1z4itkg
Succès ! Du moment que tu participes à ce topic, tu auras accompli un défi : Participé à L’amour est dans le pré.
Tu pourras disposer de l'icône ci-dessus à ta guise pour afficher ta participation!


Dernière édition par L'Espace le Dim 29 Juin - 9:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyMar 22 Avr - 9:05

Eye Of The Tiger
Masculin

Théodore Lefaucheux

Théodore Lefaucheux


Depuis mon arrivée, j'avais déjà pu apercevoir la vive lumière qui venait de déchirer le ciel. Comme tous ceux qui m'entouraient, je l'avais traversée pour arriver sur les terres du Nouveau Monde. Pour autant, j'étais encore loin d'en être blasé, le phénomène étant incongru et inexplicable. Cependant, sa durée, et son bruit, n'avaient manifestement pas intrigué que moi. Petit à petit, nous avions délaissé nos tâches pour aller voir ce qui se tramait au champ de pierres.

Il n'y avait pas de nouvel arrivant à qui souhaiter la bienvenue. J'en étais presque déçu. Mais ce sentiment ne dura pas longtemps dès lors que je pus enfin voir ce qui était arrivé à sa place. De nombreux éclats de bois - qui devaient être à l'origine une caisse - entouraient une longue corde ainsi que plusieurs sac. La plupart étaient en bon état, ayant résisté à l'impact. Quelques uns cependant n'avaient pas eu cette chance et des morceaux de bois les avaient transpercés. Des granulés grisâtres s'en échappaient pour se perdre dans l'herbe.

Avec précaution, je retirai un éclat, veillant à ne pas en renverser davantage, chose qui se révéla être un véritable challenge. N'y parvenant qu'à moitié (si ce n'était pas moins encore), je me résolu à quitter mon manteau malgré le temps encore frais pour l'étaler au sol. J'entrepris d'y verser le surplus des sacs afin de pouvoir les refermer en-dessous du trou dû à leur éventrement. Les grains dégagèrent une odeur iodée que je n'oublierais jamais car je l'associais désormais à la liberté suite à mon périple vers le Docteur. Pour en être sûr, je finis par en mettre un sur la langue. La mine que je dus afficher n'eut rien à voir avec la joie que je ressentis : c'était effectivement du sel !

« Le doc' nous a fait parvenir du sel ! »

Ravi de ne plus avoir à aller chercher de l'eau salée (et sablée) sur les plages, je m'activai de nouveau à ne plus en perdre une miette, allant jusqu'à farfouiller dans l'herbe et entre les débris pour remettre la main sur ce précieux condiment.
.



[ ACTION ] Chercher minutieusement autour de la première boite trouvée.


Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyMar 22 Avr - 12:58

Je suis le son que personne ne fait, je suis l'ombre dans la nuit, et le vent dans tes cheveux
Féminin

L'Espace

L'Espace
Vous avez cherché minutieusement autour de la première boite découverte :
À travers les grandes herbes, en plus des sacs de sel et de la corde de chanvre, vous trouvez deux pierres à feu, puis non loin, deux faux à main et enfin un livre qui semble porter sur l'agriculture.

Vous en concluez que le docteur vous encourage à faire de l’agriculture, ce qui a déjà été commencé. Après tout, ce n’est pas comme si les premiers arrivants auraient décidé de devenir nomades en considérant le point d’arrivée des pionniers qui, lui, est fixe.
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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyMer 23 Avr - 16:08

Frostbitten Requiem to a Forgotten Elegy
Masculin

S. Ashton Awyer

S. Ashton Awyer
Ou les péripéties du connard au complexe de dieu tuméfié.

-

STEP TEN.
«  Je me souviens du monde qui s’estompait sur les coins, alors que je peinais à garder les yeux ouverts, je me souviens du visage d’Alan qui se voilait de blanc dans mon champs de vision. Je me souviens de l’opale, de la peur, du regret. Ce jour là, j’aurais pu jurer avoir entendu sa voix. Je . . .  »

Une ombre mordorée qui dansait devant mes yeux, un tourbillon de jets d’encre qui éclataient sur la surface extérieure du village. Il y avait quelque chose de désopilant dans le fait d’observer les faisceaux de lumière, synonyme d’arrivées, de recrudescence, se décupler comme s’ils étaient des trombes stellaires porteuses d’apocalypse. Ma gorge se serra, mes yeux s’écarquillèrent, et si ma première réaction fut de fixer bêtement le spectacle dantesque qui me perçait la rétine, la seconde fut de foncer, d’avancer, des damnations colorées bourdonnant au bord de mes lèvres.

Cet Alan, quel con.

La distance séparant le village de notre point d’arrivée de renom, le champ de pierres, ne brillait pas de son immensité et, bien vite, les plus curieux purent voir de quoi relevait la cacophonie brillante qui avait mise leurs tâches et occupations sur pause. Je clignais des yeux, me postant près d’un habitant à la face ravagé dont je n’avais pas tâché à me souvenir du nom. Nous étions plus nombreux, certes, mais cela représentait pour moi une raison de plus de garder mes distances. Je le connaissais de vue, sans plus et, jusqu’à maintenant, je n’avais pas eu de bonne raison de chercher l’interaction. Cue Oliver to make me go against myself once again. Salopard de mégalomane.

Je considérai l’autre pionnier s’affairer à extirper les restes d’une boîte en bois éclatée à l’air libre de sorte à pouvoir les examiner, s’emparant de sac en chanvre qui déversait un contenu tout autant familier à mes yeux qu’à ceux de n’importe qui d’autre. Je levai un sourcil, incrédule. L’autre piaillait joyeusement, visiblement ravi par sa découverte et je le lorgnai, sans que mon sourcil s’abaisse, vaguement estomaqué.

Pourquoi maintenant, Olicon ? Pourquoi maintenant et pas avant ? N’aurait-il pas été plus efficace de munir Lena de tels atouts le jour de son envoi ? N’aurait-il pas été plus sensé d’envoyer des dons moins . . . larges, mais de manière récurrente ? Encore une fois, malgré sa prétendue intelligence ( qui ne lui avait jamais été d’aucune utilité lorsqu’il s’agissait de combattre la cuisinière ou d’enfiler ses chaussures ), je trouvais des failles dans son cheminement mental.

Je me penchai par-dessus l’inconnu-qui-n’aurait-pas-dû-être-un-inconnu plongeant mes doigts dans le sel qu’il avait déversé sur son manteau pour en extirper un unique grain que je vins machinalement frotter contre ma langue. Je plissai le nez sous l’intensité du coup en me redressant, détournant la tête pour contempler l’horizon.

« . . . on parie qu’il avait envoyé quelqu’un avec tous ces trucs et que cette personne est morte en recevant un paquet en pleine tête ? »

Je plissai les yeux, tentant de remarquer des anomalies dans les décors qui se découpaient tout autour, cherchant les autres présents manifestes que le docteur mégalomane avait eu l’immense bonté de nous balancer dessus. Notez le sarcasme. Oliver n’est jamais bon ou désintéressé. Simplement tout aussi assoiffé que le reste de l’humanité.¸

« Le connaissant, il s’est probablement dit que tout ce cargo valait plus qu’une vie ou deux. »

J’apposai un rire dénué d’humour, continuant de scruter l’horizon avec minutie et esquissant un pas vers l’avant.



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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyMer 23 Avr - 21:06

Je suis mère des terres fertiles, j'accueille en mon sein celui qui y chasse
Féminin

Émilie-Anne Larose

Émilie-Anne Larose
Émilie-Anne travaillait à la réparation de l’enclos, car cette structure avait subi quelques dommages durant l’hiver et comme la famille voulait conserver leurs précieux moutons, il fallait bien les conserver quelque part. Autrement, la rousse ne savait pas où était Pavel, mais bon, elle n’avait pas vraiment besoin de lui en ce moment.

Soudainement, la lumière caractéristique des nouveaux arrivants illumina le ciel. Contrairement aux autres fois, elle dura plus longtemps et semblait presque être stroboscopique. Comme ses enclos étaient près du champ de pierres, lequel était en quelque sorte une grosse réserve de foin quasi illimitée pour sa mini-ferme, la fille-mère entendit clairement un bruit qui l’inquiéta. Oubliant son travail, elle accourut vers la source du bruit où Théodore et Ashdépresion étaient déjà. Le premier fouillait le sol pour trouver d’autres objets cachés dans les herbes encore tapées par le poids de la neige. Le deuxième était, comme à son habitude, debout à regarder le monde d’un air suffisant - comme si tout était stupide et inutile.

La fermière fut heureuse de voir que ce n’était pas la main de fer qui débarquait dans le Nouveau Monde, cet oasis de paix et de tranquillité. Quel désastre cela aurait été en ce cas : des morts par dizaine, plus de paix, plus de fantasmes, plus rien que le retour de la tyrannie. .. Mais à quoi bon penser à cette possibilité si désastreuse maintenant qu'elle était infirmée?

D’autres gens commencèrent à arriver près de la cargaison. Brillante idée du docteur. Doc : 1, Ash : -2. Ce dernier ayant déjà perdu avec sa prédiction sur le sort d'Olivier et comme quoi le docteur Oliver était qu’un imbécil de l'avoir envoyer ici, soit vers une mort certaine. Tous ces gens commençaient lentement à faire paniquer Émilie. Allons savoir pourquoi son anxiété la prenait à ce moment-là ; crise passagère, traumatisme de l’enfer. Comment s’en sauver? S’écarter légèrement des autres? Bonne idée! Ainsi donc, la jeune mère s’éloigna doucement du groupe pour prendre un peu d’air, car peut-etre c’est tout ce qui lui fallait, de l’air, pour se calmer et ce n’était certainement pas ce qui manquait dans ce grand champ vague.

Action : Écartez-vous des autres pour un moment de paix.
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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyMer 23 Avr - 21:24

Je suis le son que personne ne fait, je suis l'ombre dans la nuit, et le vent dans tes cheveux
Féminin

L'Espace

L'Espace
Vous avez pris du recul afin de pouvoir respirer un peu. Pas de chance, les gens vont bientôt affluer autour de vous afin de fouiner dans votre découverte inopinée.

Vous avez découvert une grande caisse qui a bien dû faire deux mètres de haut et de large, mais qui est désormais platement avachie, notamment à cause de l’un des coins qui semble avoir explosé lors de l’atterrissage - Mais ne vous plaignez pas, l’ouvrir en devient un vrai jeu d’enfant !

Posée sur six gros sacs faits de chanvre, vous trouvez toutes une panoplie de couteaux ; prenez garde, certains semblent avoir glissé entre les sacs, ou encore au fond de la boite lors du choc. Vous découvrez aussi bien vite que les sacs sont remplis de gros sel en grain.

Hormis un couteau à poisson avec lequel vous avez manqué de vous dépecer un doigt, vous trouvez : une corde et un livre traitant de l’élevage, non pas des enfants, mais bien du bétail. Enfin, en risquant vos mains tout au fond de la caisse, vous trouverez deux pierres à feu largement recouvertes de sel, car il semblerait que l’un des sacs se soit malheureusement percé.



Un livre coloré et presque enfantin sur l’enlevage des animaux accompagné d’un assortiment de couteaux de boucherie ? C’est . . . Déprimant. Merci Oliver !
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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyMer 23 Avr - 22:54

The Pirate King
Masculin

Aleksei Boulgakov

Aleksei Boulgakov


C'était une belle journée, enfin, elle était pas trop mal. L'hiver semblait être définitivement parti, et malgré la pluie qui lui avait succédé, l'atmosphère s'était nettement réchauffée. Puis les averses aussi avaient cessé et j'en étais vraiment heureux, car si le froid ne me dérangeait pas outre mesure, l'humidité... on ne s'y fait jamais. Et c'est très désagréable.

J’avais donc profité de cette belle journée pour me rendre sur la plage. J’avais voulu retourner vers le lagon, mais il avait été infesté d’immondes bestioles. Enfin, immondes, pas vraiment, mais disons vraiment étranges. Impossible de faire quoi que ce soit là-bas désormais. Et puis, j’avais mieux à faire. Et ce mieux se profilait sous la silhouette d’un bateau. Ah ! Je rêvais de construire un grand navire, un de ceux sur lesquels on peut rester des mois sans poser un pied à terre. Mais, justement, je devais pour l’instant garder les miens bel et bien sur terre pour et cesser de fantasmer sur des choses infaisables… Ce ne sera pas un grand navire, mais tout de même quelque chose de bien mieux qu’un radeau ou qu’un canoë. J’avais profité de l’enfermement des jours d’hiver pour faire des croquis des diverses pièces. A présent, il n’y avait plus qu’à construire… Ouais, il n’y avait plus qu’à...

Je m'étais donc rendu sur la plage où j'avais commencé à établir mon futur atelier. Du moins j'avais juste eu le temps de planter deux bouts de bois dans le sable quand une vive lumière lézarda le ciel. J'avais déjà vu cela, ça faisait ça à chaque fois qu'un nouveau débarquait sur Terra. Ok, très bien, une nouvelle tête de plus ce soir donc ? Je me replongeais dans mon ouvrage, pas plus curieux que cela de voir ce nouveau venu. Les autres s'en chargeront bien, j'avais plus important à faire. Cependant, la lumière persistait et un grand bruit lui succéda. Cela me fit sursauté. J'avais la foutue impression qu'il s'agissait d'une tempête, une de celle qui sont fourbes et qui vous surprennent en pleine journée alors que l'horizon était dégagé deux minutes plus tôt. Ce sont les pires. Mais ça n'avait pas l'air d'être le cas. C'était quoi ce foutu bordel ? Ma curiosité était réellement piquée au vif. Derechef, je me suis précipité vers le champ de pierre, plus au sud. C'était toujours là que les nouveaux arrivaient.

Il me fallut un certain temps pour rejoindre le champ, et je me rendis compte que je n’avais pas été le premier à y accourir. Essoufflé, j’ai jeté un oeil observateur sur les quelques habitants déjà sur place. Certains restaient debout, amassés autour d’autres qui fouillaient dans l’herbe. Qui comptaient-il trouver dans cette herbe ? Des lilliputiens ? Je me rapprochais, l’air interrogateur. Je compris vite ce qu’il cherchait ainsi : une caisse en bois explosée gisait çà et là autour d’eux et divers objets étaient éparpillés au sol. La première idée qui me vint à l’esprit ? Un TRÉSOR ! (Bien sûr.) Mais, en y regardant de plus près, les objets qu’elle semblait avoir contenu n’étaient pas réellement précieux - ou du moins, pas précieux dans le sens que j’espérais.

Je m'éloignais un peu, trop de monde se regroupait autour du p'tit frenchie et ça baragouinait dans tous les sens dans des langues que je ne comprenais pas. Au loin, j'aperçus la petite maman rousse. J'avais eu l'occasion de lui parler plusieurs fois, par l'intermédiaire de Pavel qui semblait habiter avec elle lorsqu'il n'était pas à la poursuite de grosses bestioles à chasser. Elle était seule, un peu éloignée du troupeau. C'était un beau p'tit lot - dans le genre limande. Je comprenais pourquoi Pavel s'y accrochait tant. Avant que je puisse la rejoindre, je la vis trouver une autre caisse bien planquée. Mais combien y en avait-il de ces trucs ? Allions nous devoir passer le reste de la journée à scruter ce champ ? Je m’approchais d’elle, m’amusant de la voir galérer à ouvrir la boite. Je me suis retrouvé dans son dos pile au moment où celle-ci céda et déversa son lot de “fabuleuses choses”.

“Oh, chouette, un couteau à poisson ! ”
me suis-je écrié dans ma langue maternelle, sans prendre la peine d’annoncer ma présence. Je me saisis de l’objet sensiblement tranchant, pour éviter à la charmante petite d’y laisser un doigt et, surtout, pour le garder pour moi.

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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyVen 25 Avr - 18:53

Eye Of The Tiger
Masculin

Théodore Lefaucheux

Théodore Lefaucheux


Comme je l'avais espéré, la caisse ne contenait pas uniquement du sel et du chanvre sous ses diverses formes. J'imaginai que c'était déjà beaucoup mais m'en contenter m'aurait tout de même déçu. Une main passa devant mon visage, attrapant à son tour un peu de sel. Elle appartenait à un habitant dont la tête m'était inconnue (mais c'était encore à peu près le cas de tout le monde au vu de ma toute récente arrivée). Son regard, persistant, légèrement hautain et particulièrement ennuyé, me traversa aussi froidement que son trait d'humour. Son (très) léger accent m'indiqua qu'il n'était pas français d'origine, ce qui me rappela brusquement qu'il me faudrait faire des efforts à l'avenir. D'autant plus que j'avais déjà dû faire face à une situation légèrement embarrassante à mon arrivée.

Mes doigts finirent par rencontrer quelque chose d'étranger dans les débris, aussi reportai-je mon attention sur ma trouvaille. Et heureusement, car je manquai de me couper les doigts sur les lames traîtresses de petites faux ! Je les sortis précautionneusement de leur cercueil explosé, les observant sous toutes les coutures comme le petit nouveau que j'étais. Évidemment, je n'en avais jamais maniée de ma vie. À peine plus loin, coincées entre deux sacs, je trouvai deux pierres à feu, beaucoup moins esthétiques que mon pistolet mais a priori tout aussi efficaces. Du sel, du feu, une bonne base à la survie.

En attendant, l'individu se tenant à mes côtés n'avait guère l'air intéressé par le contenu des boites. Tout dans sa posture et sa voix me déplaisait. Je me décalais légèrement pour glisser mes doigts dans les dernières encoignures de la caisse. J'y découvris ce que j'estimais être le dernier trésor de celle-ci : un livre. Un livre !

Pour un peu, je m’asseyais, l'ouvrais et me plongeais dedans pour les heures à venir. Jusqu'à présent, c'était un rituel passablement oublié, relégué dans les souvenirs pour deux raisons : l'épuisement ressenti à la fin d'une bonne journée de travail qui ne laissait guère de place à quoi que ce soit d'autre que le sommeil et, argument non moindre, l'absence de livres. Celui-ci traitait d'agriculture, un (parmi de nombreux autres) domaine dans lequel je ne connaissais rien. Les doigts posés sur la couverture comme si je pouvais en aspirer le contenu par les empreintes, je laissai vagabonder dans mon esprit toutes les choses qu'il pourrait m'enseigner, oubliant le reste du monde pour quelques minutes, y compris et surtout l'homme au rire sans joie. Je visualisai déjà ma petite personne, chapeau de paille sur la tête, brin d'herbe coincé entre les lèvres en train de surveiller surveiller mes légumes. Au loin, un cri sonnant mais un peu rauque, une tonalité étrange mais pas tout à fait étrangère, me tira légèrement de mes réflexions. Je rangeai dans un coin de ma caboche l'idée de demander à Lena, meneuse nommée d'office même si rien ne l'officialisait nulle part, d'emprunter le livre plus tard, mais pour l'heure, la tentation était trop forte, il me fallait l'ouvrir.
.



Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyMer 30 Avr - 5:22

je suis une actrice qui connaît le jeu qui ne lui fut jamais écrit
Féminin

Lena M. Oliver

Lena M. Oliver
Tuer, déchirer la chair et s’abreuver du sang encore chaud à la plaie meurtrière : j’avais été chanceuse dès mes premières heures de chasse et avais très tôt réussis à abattre un cerf à queue de cheval. La veille, j’avais établi un petit camp de chasse dans la forêt rocheuse et comptais me rendre bien plus loin vers l’ouest pour chasser, à cet effet, je m’étais mise en route bien avant que le soleil ne se lève, mais je n’eus au final même pas à marcher une heure avant de tomber sur ma première proie. Si ce cerf ne s’attendait pas à cette confrontation, moi pas plus ; il était simplement apparu de nulle part ! Il avait jailli directement dans mon champ de vision bisé par le matin.

L’adrénaline fusa dans tous mes membres et il fut, ma foi, miraculeux que je susse rester immobile et silencieuse devant son apparition soudaine. Le cerf avait incliné le cou pour s’abreuver alors que je bandais mon arc et il ne l’avait relevé qu’une fois ma flèche décollée. Panique. Sa curiosité avait bondit en effroi. Il s’arqua d’un côté et se courba d’un autre sans savoir de quoi et vers où fuir, mais c’était déjà trop tard, car ma flèche avait déjà perforé son encolure. J’avais vite enfilé mon arc sur mon épaule et m’étais propulsée vers lui en sortant mon couteau de sa jarretière. De ses yeux révulsés, il était parvenu à me voir et dans un dernier fol élan, tenta de bondir, mais son essor impétueux fut abruptement freiné par les ramures puissantes d’un arbre bas. Loin d’abandonner si vite son existence, il se débattit pendant un moment encore, mais ne réussit qu’à entremêler ses cornes naissantes entre les jointures impitoyables des branches. La cachexie et le désespoir commençaient à le gagner et à endormir sa révolte. Le calme avant la tempête ; un dernier grondement de volition éclata lorsque je fus presque à portée. Il se cambra et envoya de vains coups de sabot que je du soigneusement éviter. Couteau entre les dents, mes mains trouvèrent ses jeunes bois et je m’en servis tels des leviers afin de l’immobiliser. Quelques minutes de ce combat qui impliquait, au final, plutôt la détermination que la force physique achevèrent sa volonté et enfin résigné, il s’était détendu entre mes bras desquels j’avais embrassé la fin de sa vie. Du moment que j’en retirai la flèche, la plaie qui saignait déjà un peu déversa des flots et des flots d’hémoglobine directement dans ma bouche grande ouverte ; mon ultime baisé qui saluait sa narcose terminale. Je soutenais et caressais ses derniers spasmes alors que le sang debordait et dégoulinait sur mon menton et mes joues, coulant et s’épandissant partout dans mon cou, puis sur et sous ma robe pale. Étanchée, mon étreinte persista quelques secondes alors que je remerciais l’animal de s’être par deux fois livré à moi.

Je repris par la suite mon couteau qui était tombé quelque part par terre pendant notre mêlée et entrepris d’éparpiller ses entrailles. Un traineau de branche construit plus tard, je le hissais vers mon campement de fortune. Comme j’avais eu la chance de l’attraper si tôt, je pus, après avoir minimalement nettoyé ma proie et mon visage, repartir vers l’ouest.

Quelques heures plus tard, un preux des clairières était à portée de tir, mais la direction du vent n’était pas propice. Je devais soit m’avancer, soit le contourner si je voulais être bien certaine de faire mouche. Le preux, infidèle à son nom, était bien nerveux et la danse dura longtemps, mais finalement, je sus apprivoiser ses instincts. J’avais mon arc bandé dans sa direction et le vent était en ma faveur, quand, tout à coup, ses oreilles, puis sa tête se redressèrent violemment. Au loin, les oiseaux s’affolèrent et le preux partit au gallot, évitant de peu la flèche qui se ficha dans l’écorce d’un gros arbre.

Sans vraiment entendre, j’avais moi-même ressenti les vibrations du lourd bruit qui avait dérangé la faune environnante, mais si le bruit était une chose, ce fut la lumière qui filtrait hardiment d’entre les feuilles qui m’inquiéta réellement et qui me poussa à me diriger vers le champ de pierres. De la lumière, du bruit, de la lumière, davantage de lumière encore et toujours du bruit aussi. Je courais comme rarement j’avais couru. - J’avais mon arc et j’avais mes flèches, mais je ne savais pas ce que j’allais pouvoir en faire. Oh Oliver. Il fallait bien que ça arrive tôt ou tard et je savais que mon existence même reposait sur le principe que j’allais être la dernière défense de mon mentor vaincu et de notre projet commun. Étais-je comme le cerf ? - J’étais prise de court par cette menace soudaine et je combattais maintenant tant bien que mal des branches qui me laceraient les tissus. Pas comme mon ami, j'apperçu pourtant la lumière au bout du boisé, je vis même trop de lumière en contraste avec la pénombre sylvestre ; je ne voyais que des silhouettes éparses dans le champ morbide, aussi mon instinct banda pour moi mon arme dans leur direction.

Ce n’était pas une armée ennemie, mais tout juste une troupe de villageois rassemblés. Dès cette information enregistrée, une sensation dérangeante naquit dans mon ventre. Sale vieux con, que trafiques-tu ? Mon arc claqua et rebondit douloureusement contre mon avant-bras - la flèche, elle, resta coincée entre mes doigts engourdis, puis se perdit quelque part près de mes pieds, dans les herbes folles. J’étais plantée là, pas bien loin de ses gens que je menaçais d’un arc à peine quelques secondes plus tôt, immuable comme un rocher, mais en dedans, ma raison n’en tenait pas large alors que je contemplais ce qui aurait dû, dès le premier jour, être la trace de mon héritage.


Dernière édition par Lena M. Oliver le Lun 30 Juin - 0:30, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: L'amour est dans le pré L'amour est dans le pré EmptyVen 2 Mai - 16:26

Frostbitten Requiem to a Forgotten Elegy
Masculin

S. Ashton Awyer

S. Ashton Awyer
Longuement mes yeux aspirèrent le paysage brusqué par les vestiges modernes qu’un mégalomane tout aussi foireux que dangereux avait cru bon de nous balancer sur la tête, longtemps, je demeurai stagnant aux côtés de la cacophonie villageoise qui commençait à fourmiller autour de moi. Je sondai l’horizon, perdu dans une immobilité contemplative qui m’aidait à dénicher les anomalies zébrant l’endroit comme des mines qui attendait le moment qu’on les piétine pour ensuite nous exploser la jambe. Je vis Émilie-Anne s’approcher d’une nouvelle trouvaille, de nouveaux décombres, la reconnaissant plus pour sa démarche que pour sa chevelure roussie. Je la vis être rejoins par l’homme qui était à l’origine de la découverte du lagon qu’on pouvait atteindre en remontant la plage. Je glissai mes prunelles sur leurs silhouettes, attrapant une anomalie croupissant sur un rocher, plus loin, avant de les redéposer sur l’inconnu-qui-n’aurait-pas-dû-l’être d’une manière que j’avais instinctivement prévue comme laconique avant d’apercevoir l’objet qu’il tenait.

Un livre.

Ma main darda vers l’objet qu’il commençait tout juste à ouvrir, le saisissant sans songer au fait que demander la permission aurait pu être un comportement davantage loué. Après tout, je n’étais pas vraiment réputé pour mon affabilité et ce n’était pas comme si je comptais l’empêcher de feuilleter son livre après l’avoir lorgné. Vraiment, je voulais juste le toucher, quelques secondes, quelques minutes, humer les pages blanches qui respiraient l’odeur d’une ère que je ne pourrais plus jamais côtoyer des mes paumes et de mes iris. L’odeur d’une grande clinique trop vide de tout, l’odeur de vieilles chaussures abominables et de brocoli périmé. Ce n’était pas chez moi, ça ne l’avait jamais été dans la totalité des deux années que j’y avais passé, mais c’était, incontestablement, ce qui s’en rapprochait le plus.

Mon nez effleurant la reliure, mes yeux se perdant de nouveau dans l’horizon, le tout s’effectuant dans une série de mouvement succincts qui laissèrent ma conscience se porter sur une tâche sombre qui se découpait dans le lointain. Une tâche sombre qui à mesure qu’elle s’approchait laissait découvrir une démarche sauvage et un arc dressé.
Lena.

Mon cœur fit un bon dans ma poitrine à sa vision et mes doigts se resserrent sur l’ouvrage littéraire que j’avais dérobé à l’autre pionnier. Je m’élançai dans sa direction sans le moindre regard derrière moi, sans me soucier du quelconque affront qu’on présageait m’imposer pour mon emprunt délibéré. Dans Lena, il y avait cette connaissance muette de ne pas être seul à constater la sociopathie déplorable de celui que trop en étaient venus à considérer comme un sauveur ultime. Lena, elle, était la preuve de son insensibilité, la preuve qu’il n’était qu’un homme de plus qui tentait de jouer à Dieu.

La preuve, qu’au final, il crachait sur la vie.

« Lena ! »

Il y eu mes phalanges glissant contre la peau de ses hanches, mes paumes se stabilisant contre la chair galbée de ses cuisses et le mouvement de l’air ambiant qui battit doucement contre mes bras lorsque je la soulevai. Une Lena aux pieds qui quittait le sol, une Lena que je projetais dans mon univers mental sans me soucier de termes obtus tels que ‘représailles’. De mes lèvres fusaient un rire jaunis sur les bords, une ironie tellement acide qu’elle ne pouvait presque plus passer pour de l’humour.

« Did you see that ? Did you see of much of an idiot the one that these people look up to as if he were a god is ? »

Je tournais sur moi-même, entrainant le pilier originel du Nouveau Monde, de Terra, dans la cacophonie de mes paroles crachées-gloussées, resserrant mes doigts contre les hauteurs de ses jambes pour la garder dans les airs. On aurait pu comparer mon manège à une danse, je suppose, une danse folle et dépossédée du moindre rythme, qui me portait entre les têtes des villageois suffisamment braves pour s’aventurer sur le terrain accidenté du champ de pierres avec une effervescence qu’aucun d’entre-deux ne me connaissait. Une passion, que la plupart jugeraient certainement comme mal placée, comme une preuve supplémentaire de mon manque de productivité.

« Did he not think that such a big cargo would make it seem as If there was a war knocking at our door ? Did he not think that all these boxes could kill someone ? »

Les herbes s’enroulaient follement autour de mes jambes et les cailloux flirtaient avec mes semelles comme les promesses rudes d’une chute imminente. Une chute qui me parut prévisible lorsqu’elle se chargea de m’envoyer m’écraser au sol, Lena sur moi, comme si on me placardait un mauvais scénario de porno au visage. Je gloussai gravement, souffle à-demi éreinté par ma cadence et par le caillou qui venait de se loger contre mon omoplate gauche.

« How is this any close to the pure and barren land he dreamed about ? He is giving us proof of our existence elsewhere. »

Le livre volé avait été vite oublié, échappé quelque part parmi les herbes grimpantes.


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L'amour est dans le pré

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