Pilar était maintenant arrivé depuis quelques jours, après avoir passé pas mal de temps à récupérer des ressources pour se construire son abri et même si elle avait été plutôt bien accueillie, le village ne l'a satisfaisait pas tout à faire pour le construire. Pourtant, elle ne voulait pas s'en éloigner non plus, de peur de ne pas totalement s'en sortir toute seule. Et puis la solitude, elle n'était pas sûre de la supporter non plus. En attendant, elle avait dormi chez Gavin, comme la plupart des nouveaux arrivants le faisait a priori. Et puis de toute façon, après l'avoir rencontré en forêt et passé du temps avec lui, perchée sur un arbre, elle se serait sans doute invitée toute seule ne connaissant pas encore beaucoup de monde.

Elle s'était couchée très tôt la veille, peut-être à cause du temps passé à rechercher des branches et autres matériaux nécessaires à la construction de sa future maison qui l'avait fatiguée. Pourtant, elle était habituée aux longues journées de travail. Les derniers évènements l'avaient surtout fatiguée moralement et cette nuit de sommeil lui avait fait du bien. Le soleil était à peine levé quand elle était sortie de l'abri de Gavin qui servait également d'hôpital de fortune. Il était encore tôt et aujourd'hui elle se sentait d'humeur exploratrice. Elle avait été attirée par les collines au sud du village depuis le début mais n'y avait pas encore mis les pieds. Le ciel était clair, journée idéal pour une longue promenade dans ce nouveau monde.

Après avoir pris un peu de nourriture et remplie sa gourde, elle s'était rendue vers ces reliefs qui lui rappelaient un peu son chez-soi. Ayant toujours vécu au pied des Pyrénées, elle se sentait à l'aise ici, admirant le paysage, respirant l'air à plein poumon. Elle apercevait au loin sans doute des animaux, mais préféra prendre une direction inverse après son expérience dans la forêt, elle préférait rester méfiante, même si ici, elle se sentait bien plus dans son élément, sa ballade lui rappelant ses sorties dans la montagne avec ses cousins et les moutons.

Pilar préféra aussitôt chasser ses souvenirs, elle n'était pas encore prête à les affronter sans ressentir une trop grande tristesse. Avançant un peu au hasard dans les hautes collines, elle arriva face à un val inondé. L'agréable paysage qui l'entourait et les gargouillis de son ventre l'encouragèrent à faire une pause ici. Après avoir pris un beau d'eau dans le creux de ses mains qu'elle but et elle regarda le soleil haut dans le soleil.

Souriante, elle regarda autour d'elle, vérifiant ainsi qu'elle était bien seule. Elle posa sa fourrure trop chaude pour la marche au sol et enleva tous ses vêtements. Finalement, elle profiterait de cette escapade dans la montagne pour tenter de nettoyer au mieux ses vêtements. Son chemisier blanc n'était plus aussi immaculé qu'à son arrivée et elle regretta même de ne pas avoir emmené tous ses habits pour les laver également.

Après avoir méticuleusement frottée toutes les tâches et essorait au mieux les vêtements, elle les posa sur l'herbe au soleil pour leur laisse le temps de sécher. Ils ne sentirait certes toujours pas la rose après ça, mais au moins il semblait plus propre. Le soleil chauffant agréablement sa peau, elle décida qu'elle aurait aussi le droit à sa toilette. Détachant ses cheveux, elle s'avança doucement dans l'eau, trop fraîche pour y aller d'un seul coup. Après s'être mouillée la nuque, le ventre et le dos, elle s'immergea entrainement dans l'eau pour profiter pleinement de la baignade.

Pilar appréciait la fraicheur de l'eau et le plaisir de pouvoir faire sa toilette dans ce paysage dès plus agréable. Finalement, la vie pouvait aussi avoir de bons côtés. Elle serait bien restée encore un peu perdue dans ses rêveries agréables dans ce val inondé, si le paysage qu'elle pensait jusque-là si plaisant ne lui laissa pas une drôle de surprise.

Surprise au point dans boire la tasse et de manquer de s'étouffer avec. Il y avait, au loin ... un escargot ? De très grande taille ! Tout en sortant de l'eau, elle toussait pour recracher l'eau qu'elle venait d'avaler. Reprit ses esprits quelques instants avant de regarder à nouveau la scène qui l'avait sorti de son paisible moment de détente. Effectivement, au village, elle avait aperçu des coquilles d'escargots géantes et en posant des questions, on lui avait même dit que c'était plutôt bon et nourrissant à manger ; mais elle n'avait pas vraiment imaginé la taille que pouvait réellement avoir une de ses créatures. Hésitant entre prendre la fuite devant cette scène et l'envie d'avoir un bon repas, elle resta quelque instant à regarder ce mollusque géant dégustant le cadavre d'un faon et fit une grimace de dégout devant cette scène.

La nourriture, c'était une priorité pour tout le monde au village et si d'autre que l'espagnole avait croisée cette bête, sans doute qu'il se serait déjà précipité pour la chasser et ramener un bon dîner. Mais elle n'était pas encore habituée à cette vie-là surtout qu'elle était encore principalement préoccupée par la construction de son abri, Pilar n'avait pas songé une seule seconde qu'elle serait peut-être en mesure de chasser quelques choses. Elever des moutons, des poules, des cochons, cultiver, raccommoder ou coudre des vêtements étaient ses domaines de prédilections et la chasse ou la pêche n'en faisait pas partie.

S'approchant tout de même de l'escargot géant et de la carcasse pour mieux évaluer la scène, elle laissa ses vêtements au bord du petit val inondé où elle s'était installée. La taille du mollusque lui parut finalement vraiment impressionnante et eut raison de toute ambition de rapporter un gros repas au village. De toute façon, elle n'était pas vraiment équipée pour s'attaquer à cette coquille géante et maintenant qu'elle était un peu plus près, elle n'eut qu'une envie, partir en courant. Se retenant du mieux qu'elle put, elle retourna discrètement vers ses vêtements et son sac.

Du coup ils n'étaient pas sec et même sipendant quelques minutes elle jugea que la distance qui la séparait de l'escargot géant était suffisamment bonne pour atteindre un peu que ses vêtements se réchauffent au soleil, elle préféra quand même s'éloigner encore un peu de la zone. Elle s'entoura de sa fourrure, ne voulant pas mettre ses vêtements mouillés sur elle et enfila ses chaussures. La journée n'était pas encore finie et en rentrant vite au village, il resterait encore quelques heures de travaille pour construire son abri.

Ne voulant pas prendre le même chemin qu'à l'allée pour prendre un chemin plus direct pour rentrer, elle se décida par passer par un bout de terrain particulièrement escarpé. Etant habituée des Pyrénées, elle était habituée au chemin un difficile. Ses affaires en main, elle escalada ce passage.