Sujet: Re: L'amour est dans le pré Lun 5 Mai - 21:48 | |
| Invité
Invité | John Clark- R.I.P. Après quelques semaines à explorer les lieux et à socialiser avec les gens du village qui m'étaient jusqu’alors de complets inconnus, j'avais décidé de retourner voir la plage qui avait manqué de rendre ma vie dure dès mon premier jour ici. Ce n'était pas ma première visite dans ce magnifique endroit depuis mon arrivée, je crois même pouvoir dire que j’y suis allé tous les jours, mais cette fois-ci, je trouvais les vagues particulièrement agitées et le ciel très noir. J'y restai quelque temps alors que le ciel commençait à se déchainer, m'imaginant sur un navire bravant une tempête avec de tels éclairs déchirant le ciel.
Ces éclairs étaient presque comme de multiples lumières de nouvelles arrivées. Attendez… Il y avait vraiment de nouveaux arrivants ? Même plusieurs ? Je me suis alors levé d'un coup sec et me suis emporté dans une course folle vers le champ de pierres ; dû à ce départ trop rapide, j’étais désormais légèrement étourdi, d’ailleurs.
Après quelques minutes de sprint, j'étais trop essoufflé et dus ralentir ma cadence, mais continua tout de même un peu au-delà du rythme du jogging. Au loin, je voyais d'autres anciens pionniers déjà arrivés au champ de pierres et je ne tardais pas à les rejoindre pour mieux voir ce qu'on y trouvait. J'entrevis une boîte, mais voyant l'extase des gens et le peu de place qu’elle me laissait pour travailler avec eux, je décidai de plutôt faire le tour de l'endroit, m'accostant finalement sur une roche. Cette roche, ou plutôt ce menhir, m'avait à première vue sembler étrange, pourtant il était se montra étonnamment confortable.
Pendant ce moment de repos, il me vint le souvenir d'un homme riche ; ah ce voyage avec Jun, il faut dire que si ça n'avait pas été de lui, je crois que mes premiers pas dans la neige de ce monde m'auraient été fatals, puisque c'est lui qui m'a expliqué l'efficacité de la pierre et de l'amorce lors d’un moment de panique. Bref, il reste que ce souvenir n'est pas d’une grande importance en ce moment présent - Après cinq minutes assis contre le menhir, je me suis mis debout pour mieux l'observer : ce caillou avait une forme singulièrement rectangulaire, ce que je trouvais vraiment étrange. J'en fis le tour plusieurs fois et j'essayai même de l'escalader, sans succès. Action : Admirer un monolithe de bonne taille. |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Lun 5 Mai - 22:03 | |
| Je suis le son que personne ne fait, je suis l'ombre dans la nuit, et le vent dans tes cheveux
L'Espace | Vous avez admiré la grandeur d’un monolithe et avez vite aperçu qu’un sac était suspendu sur l’une de ses plus hautes protubérances.
Celui-là n’était pas facile à atteindre, mais vous l’avez enfin saisi ! De loin, ça semblait être un sac, mais en commençant à l’ouvrir, vous comprenez que c’est plutôt une sorte de toile ramenée par ces quatre points et savamment attachée de sorte à faire office de poche. Le paquet est plutôt petit, mais il fait son poids ! Vous parvenez à l’ouvrir sans difficulté et vous comprenez tout de suite pourquoi elle était aussi lourde ; elle contient des livres, des livres et encore des livres!
Ils sont de tous formats et tailles, sinon certains sont vierges, tandis que d’autres sont déjà très illustrés. En prenant plus amplement le temps de les parcourir, vous tombez sur des images organiques très dérangeantes, mais comprenez très vite qu’il s’agit de livres sur l’anatomie humaine soigneusement annotés ou encore des guides de premiers soins décrivant des méthodes parfois barbares, mais sensiblement efficaces.
Attention où vous mettez les doigts : trois scalpels se baladent dans cette caisse ! Il ne faudrait pas utiliser les rouleaux de bandages tout neufs qui trainent dans le fond dès le premier jour.
Vous trouverez également à peu près quatre douzaines de chandelles, une soixantaine de crayons et de grosses gommes à effacer. Enfin, vous terminez par découvrir deux pierres à feu et une longue et mince corde remarquablement solide.
Avouez que vous auriez préféré des revues érotiques ? Petits coquins. |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Jeu 8 Mai - 16:55 | |
| je suis une actrice qui connaît le jeu qui ne lui fut jamais écrit
Lena M. Oliver | Mon père est un dieu cruel dont je ne suis pas la création favorite. Je l'ai toujours su, mais c'est seulement face à cette preuve matérielle que le poids incommensurable de cet état vient m'alourdir la poitrine : Il n'aura jamais cru nécessaire de m'envoyer ces choses - pas que j'en aurais eu besoin pour survivre, mais j’aurais certainement pu en faire bon usage - mais maintenant que ces gens faibles pouvaient en avoir nécessité, le voilà qui s’improvisait miséricordieux et généreux.
Des larmes furieuses me montaient aux yeux et c’est seulement au prix d’un énorme effort que je les ravalai, parce qu’aussi terrible fut pour moi ce froid rappel de la rigidité émotionnelle qu’avait entretenu pour moi celui qui aurait dû être mon père, je n'avais pas le droit d'être malheureuse. Malgré les motivations douteuses de mon mentor, ce cadeau -littéralement- venu du ciel allait nous être d'un secours non-négligeable et, étant son intérim, je devais toujours penser au bien du projet avant de considérer mes propres sentiments. Le projet était toute sa vie et par affiliation, toute la mienne aussi. Le projet était sa création favorite et il ne m'a jamais forgée que pour être son ange protecteur ; son avatar alors que lui-même restait en sacrifice dans son enfer de fer et de lois.
Donc si c’était bon pour le projet, c’était bon pour moi.
Cet effort pour refouler ma peine me couta toute mon énergie et ma concentration, ainsi, au lieu d’aller socialiser avec les autres comme l’aurait exigée la bienséance, je suis restée enracinée, isolée de ces gens fleurissants d’allégresse. Tels des enfants par un matin festif, aujourd’hui, tous les villageois se ressemblaient et se réjouissaient à la gloire d’Alan Oliver ; mon paternel le souhaitait et l’imaginait probablement de son coté de l’espace-temps, quant à moi, j’étais un glaçon qui refusait de fondre, et je ne trouvais pas les mots pour crier aux gens qu’Alan ne s’était pas montré gratuitement charitable et que ce qu’ils tâtaient si gaiment n’était au final qu’un outil céleste servant à sa masturbation mentale.
Il y avait ce champ, ces gens et ces trous où se cachaient les trésors du Docteur, et puis il y avait Ashton qui m'interpellait et qui courait vers moi. A croire que même lui qui d'ordinaire était mon seul complice dans ma hargne envers mon patriarche, était aujourd'hui heureux de sa divine insolence. Ashton s’accosta à moi, me fit m’envoler, il me sublima : il m’avait cueillie et soudainement j'étais un oiseau solitaire qui papillonnais dans l’éther. Je protestai sans parler, je gémis, je geignis, je pleurai. Et voilà, oui, je pleurais. Je pleurais pour la première fois depuis mes neuf ans. Ashton, de son côté, se perdait dans ces élucubrations jaunes. De grosses larmes débordaient sur mes joues et lavaient par sillons ma peau encore imbibée d’hémoglobine. Je pleurais du rose sur la chemise d’Ashton, je pleurais dans ses cheveux, je pleurais sourdement jusque dans son psychique, puis il m'eut juste suffi de comprendre qu’il n’était pas heureux non plus pour me ressaisir et pour accepter ce qui dans l'onirisme d'un autre dieu plus pessimiste, aurait pu être une dernière étreinte désespérée. Il m’en fallu ensuite juste un peu plus encore pour éclater de rire. Je riais incontrôlablement, je riais des bulles démentes, je riais sans esprit, sans humour, mais je commençais drôlement à me sentir bien. Ma bouche et mes yeux riaient, mais mon cœur pleurait encore, mon esprit lui, dormait. Engourdie. Étourdie. Nous atterrîmes, mais je volais encore. Je l’enlacai et je riais toujours, si bien que même lorsque les échos furent tait, ma poitrine continua de vibrer en silence. Je l’écoutais à peine, mais je regardais les mots sortir, je regardais affectueusement les mots et comme pour les immortaliser, je les embrassei -- je l’embrassei loin des regards coupés par les herbes hautes. Tout en étant si différents et si incompatibles, lui et moi étions tellement pareils, ainsi était survenu le besoin imprévu de consommer cette commune rancune que nous enterions pour un autre. De toute façon, même si j’essayais au mieux de taire cet épisode de notre vie, nous avons déjà fait bien pire.
Je repris mon souffle, mon cerveau s’aéra, oublia. Je n’avais plus envie ni de rire, ni de pleurer et je contemplais Ashton et l’écho de tout ce qu’il avait pu glisser à ma conscience. Ashton soulevait de bonnes questions. Rhétoriques, car les réponses naissaient d'elles-mêmes, dans l’omission. En mon sens, Ashton avait raison sur toute la ligne, sauf sur la dernière partie, ou simplement pas lorsqu’elle était appliquée sur moi : moi je n’ai jamais existé nulle part ailleurs qu’ici.
Et maintenant, j’aimerais seulement que cette communauté existe pour moi autrement que pour Lui. |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Mar 27 Mai - 16:58 | |
| Je suis mère des terres fertiles, j'accueille en mon sein celui qui y chasse
Émilie-Anne Larose | Émilie avait été légèrement bousculée par Aleksei qui commença à fouiller la boite sur laquelle elle avait butté. Cet homme, elle l’avait connu à travers de Pavel. Il était gentil, mais sa manière de parler dérangeait un peu la jeune mère qui ne se sentait pas en sécurité en sa présence. Illusion de danger. Elle acceptait tout de même de parler à ce dernier, en toute politesse, mais elle ne se sentirait jamais suffisamment à l'aise pour être seule avec le marin.
En le laissant fouiller, elle comprit quelques mots en russe qu’il avait prononcés : couteau et poisson. Il devrait en effet être bien heureux de trouver ce bien. De plus, ça lui serait surement utile à elle aussi, pensa-t-elle, car les poissons qu’il apporterait au couple allaient être mieux découpés, maintenant. Effectivement, le couple échangeait souvent des morceaux de viande contre du poisson avec le pêcheur.
Au village, ça fonctionnait comme ça : chacun échangeait ce qu’il avait en trop, sans que l’échange soit nécessairement équitable. C’était simplement de voir non seulement à la survie des gens, mais aussi au plus grand confort pour le plus grand nombre.
Olivier était sur le dos d’Anne d'où il observait doucement l’excitation villageoise. Comme il bougea beaucoup dans le dos de sa mère, elle décida de le libérer de ce harnais de toile, le laissant marcher un peu autour d'elle.
Voyant le livre sur le bétail, Émilie le ramassa pour le feuilleter. Elle lut quelques lignes, oubliant momentanément de surveiller son garnement qui était de suite parti courser dans les grandes herbes. Olivier courrait après une sauteuse des champs, une sorte de sauterelle avec de gros yeux. Gamin innocent, il ne comprenait pas le danger auquel il s’exposait. S’éloignant du groupe et de sa mère, il se fraya un passage à travers les hautes herbes.
Comme on lui avait déjà dit jadis ; le silence est d’or, sauf quand tu as un enfant. Retournant la tête, elle n’aperçut plus la tête brune de son gamin, mais seulement des herbes qui bougeaient au loin. La mère partit sans même prendre le temps de penser à la poursuite de son petit bout d’homme, traversant rapidement le champ par ce fait même.
Action : Courir dans les herbes hautes avec pour but de traverser le champ. |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Mar 27 Mai - 17:34 | |
| Je suis le son que personne ne fait, je suis l'ombre dans la nuit, et le vent dans tes cheveux
L'Espace | Vous avez couru sans quitter votre but des yeux, si bien que vos genoux ont douloureusement découvert ceci à défaut de vos prunelles :
Votre genou vient de trouver une caisse en bois de taille moyenne. Vous vous retrouvez à forcer un peu pour l’ouvrir, mais elle cède finalement sous vos efforts ! Vous découvrez divers objets disposés sur de grosses couvertures, couvertures qui prennent d’ailleurs une importante partie de la boite. Parmi les objets, vous trouvez une boite de 24 craies, des bobines en bois et du fil de plusieurs couleurs, une paire de ciseaux entièrement en métal ainsi que deux pierres à feu. Plaqué entre les couvertures et les rebords, vous trouvez également plusieurs livres traitant de couture, de tricot et d’autres formes d’artisanat - bref, de quoi œuvrer le soir devant un bon feu de camp ! Vous trouvez également, sous les couvertures, des pelotes de laine de différentes épaisseurs, quant aux couleurs de celles-ci, le Docteur semble avoir préféré des tons classiques, dommage pour ceux et celles qui auraient voulu un pull rose !
Quand vous prendrez le temps de déplier certaines couvertures, vous découvrirez des lampes à huile en terre cuite, malheureusement, sur les dix, seulement 8 ont survécu.
Yeah ! Voilà de quoi vous occuper le temps que votre genoux droit redevienne entièrement fonctionnel ! |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Mer 4 Juin - 21:34 | |
| The Pirate King
Aleksei Boulgakov | J’avais rangé avec subtilité le couteau dans une de mes poches, seule Emilie-Anne avait vu l’objet et, la caisse contenant d’autres couteaux, l’absence de celui-ci passerait relativement inaperçu. Bousculant légèrement la jeune mère, je continuais à fouiller la caisse, à la recherche de nouveaux trésors. La rousse avait, semble-t-il, trouvé son bonheur dans un livre. Je le lui laissais avec plaisir ; même avec des images, ce livre n’avait aucun attrait pour moi. Je fixai mon attention sur mes doigts qui se faufilaient à travers les objets de la boite. J'avais peur de rencontrer une nouvelle lame qui se serait échappée, mais tout ce que je sentis était granuleux et sec. Je portais les doigts à mes narines pour identifier cette substance qui recouvrait une partie des objets. Du sel ! C'était du sel, sans aucun doute possibles. J'entrouvris légèrement l'un des gros sacs du paquet pour découvrir avec joie qu'il en était rempli. Alors ça pour une surprise ! Je léchais mes doigts pour apprécier ce goût qui me manquait tant. Ici, nous n'avions pas encore mis en place un moyen de récupérer le sel du grand lac, de fait, tous les aliments que nous mangions étaient vraiment fades. Il leur manquait du sel. Ce bon vieux sel. Sans compter qu'il allait nous être d'autant plus utile pour la conservation des viandes et du poisson. J’eus un élan d’estime pour le Doc’ Oliver. Avait-il prévu que nous étions des incapables en matière de récolte de sel ? Sans doutes, mais aussi dédaigneuse soit-elle, cette pensée méprisante à notre égard faisait actuellement ma joie. Nous allions avoir de quoi tenir jusqu’au moment de mettre de vraies salaisons en place, ce n’était pas rien. Quand je relevais le nez pour parler à la jeune mère de ma trouvaille, elle avait disparu. C'était donc cela les mouvements que j'avais perçus : une rousse détalant à toute vitesse, comme pour m'échapper ? M'étais-je montré trop... intrusif ? J'avais du mal à le concevoir, mais soit. Je parcourus le champ des yeux à sa recherche. Plus loin, vers la première caisse trouvée, le déprimé Ashton faisait tournoyer la sanglante Lena dans les airs. Mon côté voyeur s'éveillait et j'observais de très loin la fabuleuse et invraisemblable danse de ces deux êtres dans les herbes folles. Ils tournaient, et ils dansaient comme des soleils crachés dans le son déchiré de leurs rires un peu rances*. Leurs corps s'entrelaçaient dans une gaieté sur-jouée… Il la posait et... quoi ? Oh, je ne souhaitais pas en voir davantage... quoique... Je crois que ce spectacle déroutant venait de prendre la place n°1 dans ma liste des choses extraordinaires rencontrées sur Terra. Bien avant les eaux aux mille couleurs du lagons, bien avant le monolithe à la forme explicite de la vallée déserte, bien avant même les dauchiens. Ce balais prenait des airs d'apothéose. Cependant, je n’eus pas le loisir d’assister à la scène plus longtemps, car une voix bien connue m’interpella par son cri de douleur. Apparemment, la petite rousse venait de tomber sur un nouveau trésor, à moins qu’elle ne se soit pris les pieds sur une pierre. Elle tenait dans ses bras son gamin et semblait prendre sur elle pour ne pas montrer davantage sa douleur. Je poussais un soupir attendri. Cette fille avait du courage, à peine adulte, elle avait déjà la charge d’un sale mioche et devait endurer la vie pas toujours facile ici, la plupart du temps sans aides aucune, hormis peut-être celle de mon compatriote. Ouais, elle était courageuse et sûrement trop frêle parfois pour supporter le poids de tout ceci. J’hésitais un moment sur la conduite à adopter. Il serait utile que j’avertisse les autres de notre découverte, ou bien encore que je commence à transporter quelques éléments de cette caisse vers le village, mais il serait bien plus humain de tout laisser en plan pour porter secours à la jeune mère. La balance pencha rapidement en la faveur de la rousse lorsque je la vis manquer de chavirer en essayant de concilier ouverture de la caisse, sens de l'équilibre et agitation de son fils. J'époussetais rapidement mes mains encore recouvertes de grains de sel, puis me suis dirigé vers elle. Je ne savais pas encore réellement ce que j'allais pouvoir faire pour l'aider, mais je comptais sur ma vive capacité à réagir. Arrivé à sa hauteur, j'avais trouvé la solution. J'empoignais rapidement son fils et le rangeais sous mon aisselle. Il avait beau se débattre, je ne sentais pas réellement ses coups. Je dis gentiment à la jeune mère de s'asseoir sur la caisse assassine pour pouvoir examiner son genou. Je fis une légère grimace à la vue de l'éraflure ; elle ne s'était pas ratée... En prenant bien soin de ne pas la toucher pour ne pas mettre du sel sur sa plaie, je l'encourageais à faire quelque chose. “ I’ll keep this, dis-je en désignant son fils, ‘til you … euh… , il me manquait un mot… je mimais donc l’action d’emballer mon genou, ‘til you clean your knee. Ok ? “Peut-être y aurait-il dans cette nouvelle boite de quoi la soulager. - Spoiler:
* Référence OBVIOUS à La chanson de Jacques Brel, le Port d'Amsterdam
Et la traduction : Je vais garder ça (...) jusqu'à ce que .. euh.. jusqu'à ce que tu nettoies ton genou. Ok ? |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Mer 4 Juin - 22:38 | |
| Je suis mère des terres fertiles, j'accueille en mon sein celui qui y chasse
Émilie-Anne Larose | Après une brève course pour rattraper sa progéniture, Émilie-Anne se fracassa le genou contre une autre boite de bois. Vraiment, la mère était destinée à toutes les trouver. Tombant au sol, elle réussit in extremis à rattraper le fuyard par sa culotte. Elle le ramena vite fait. Le geste pouvait sembler brusque, mais elle devait le garder près d’elle, car les hautes herbes pouvaient abriter n’importe quel prédateur. Sous la douleur intense du choc, le Québécoise se savait incapable de retourner seule vers sa demeure. Pour l’aider, elle appela le meilleur ami de son compagnon, le pêcheur aux commentaires mal formulés.
Se relevant péniblement pour s’assoir sur la caisse, la fermière put remarquer que son genou avait été salement amoché. La douleur lui avait bien prédit que de n’était pas qu’une simple collision, mais elle n’aurait pas cru cela aussi grave. Le bas de son pantalon était ensanglanté, bon pour le feu.
Le genou de la dame lui faisait tellement mal qu’elle n’eut presque pas conscience de se faire enlever son fils. La nouvelle impotente commençait à se demander si son cœur n’avait pas changé de place, elle ressentait ses battements de cœur dans l’articulation qui pourtant se trouvait bien loin de l’organe.
Le marin d’eau douce était enfin arrivé à son secours. Il avait pris le gamin sous son bras, comme s’il était une poche de patates. Il était clair que ce dernier n’avait pas été souvent confronté à la responsabilité de prendre soin d'un gamin. Il « ’proposa »’ a la mère de prendre soin de « ’ça »’. Émilie se fit un plaisir d’accepter d’un geste de tête. Elle n’osait pas parler, de peur de pleurer ou encore de gueuler. La douleur était encore foudroyante, elle ne devrait pas prendre de chance et aller voir Gavin, se faire soigner, même si elle se doutait qu'il allait au pire lui dire de prendre de la glace et du repos. Par chance, l’été précédent, elle avait fait, avec l’aide de Pavel, une pièce froide où elle avait entreposé de la glace.
Comprenant que le marin n’allait pas la soigner, elle dut se maitriser pour se faire violence et bouger. Se penchant pour déchirer le vêtement qui était taché de sang, elle s’en fit un bandage improvisé, en attendant d’arriver auprès Gavin pour en recevoir demeilleurs. Tant pis pour les fournitures, les autres se chargeront de les remmener.
Elle tendit les mains pour reprendre son gamin et prononça quelque mot en anglais, un simple, ''je veux aller chez Gavin s’il-vous plait'', il fut dit, par contre, avec grande difficulté comme si ça lui prenait tout les efforts du monde pour dire ces quelque mots. Aux coins de ses yeux, des larmes commencèrent à former les perles mouillées.
-Let's go see Gavin please!
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Ven 6 Juin - 15:17 | |
| Eye Of The Tiger
Théodore Lefaucheux | Voilà ce qu'était la vie sur Terra. On ne pouvait même pas s'arrêter deux secondes pour ouvrir un livre sans qu'un énergumène ne se ramène pour vous casser les pieds. En l'occurrence, il était hautain, passablement pessimiste et carrément renfrogné. À peine avais-je eu le temps de l'ouvrir qu'il me l'avait arraché des mains pour plonger littéralement son nez dedans. Je pouvais comprendre qu'un livre puisse manquer autant, moi-même j'avais dû faire une drôle de tête en le trouvant mais cela n'excusait en rien un tel comportement ! J'avais beau être une personne calme, il y avait des choses que je ne supportais pas et cette incivilité en faisait partie. Je ne doutais pas qu'à ce rythme, j'inclurais également cet homme à la courte liste. En quelques secondes, je passais au travers de beaucoup d'émotions : de la surprise à la colère en passant par la confusion. De l'extérieur, cela devait se résumer à peu près comme ceci : je clignai des yeux, retrouvai mes mains vides et, hagard, levai la tête jusqu'à découvrir l'homme brun qui s'était approprié mon bien.
« You could have as...-k. » (« Tu aurais pu dem...ander. »)
Il avait détalé comme un lapin - détail important : avec le livre. Je bondis sur mes pieds, prêt à le poursuivre, les poings serrés lorsque mes yeux accrochèrent ce vers quoi il courrait. Au loin se découpait la silhouette d'une femme élancée : Léna. Je n'avais jamais trop eu l'occasion de la côtoyer depuis mon arrivée mais, comme tout le monde, je savais qui elle était et ce qu'elle avait fait pour le projet Terra. Elle supervisait la répartition des tâches et nos efforts, plus aguerrie que nous à l'art de la survie. Arc encore bandé, elle semblait avoir couru plusieurs kilomètres pour parvenir jusqu'ici. Léna était une des meilleurs chasseurs de l'île. Il nous arrivait souvent de ne plus la voir pendant des jours lorsqu'elle traquait ses proies. J'eus un pincement au cœur : ce vacarme avait dû réduire sa chasse à néant. Je restai planté comme un imbécile à les fixer dans leur danse folle. Le livre tant convoité avait fini quelque part dans les hautes herbes, pas loin d'eux. Et bien qu'il ne soit pas impossible de remettre la main dessus en cherchant bien, je renonçai à réclamer mon dû. Comme pour me débarrasser de l'idée sournoise - celle de chasser - qui commençait à s'insinuer lentement dans mon crâne, un cri retentit de l'autre côté du champ de pierre. Je plissai les yeux pour distinguer Émilie-Anne, une jeune fille déjà mère que j'avais souvent vu, penchée en avant sur ses genoux. Manifestement, elle avait trouvé une autre caisse et pas de la manière la plus douce qui soit. J'abandonnai définitivement le livre pour me diriger vers elle. Un grand blond prenait la même direction : je l'identifiais comme étant le propriétaire de la voix à la consonance étrangement familière. Je le soupçonnais de ne pas vivre au village tant son visage m'était inconnu. Certains pionniers avaient fait ce choix, un parmi tant d'autres. Plus vite sur elle, il attrapa son marmot pour lui laisser les mains libres. On aurait dit qu'il ne savait pas trop par quel bout s'y prendre mais bien que le môme n'ait pas l'air de vouloir lui faciliter la tâche, il se débrouillait pas trop mal. J'accélérais le pas pour donner au plus vite un coup de main. Il n'y avait plus grand chose à faire lorsque je fus enfin près d'eux. Émilie-Anne avait improvisé un bandage et les yeux plein de larmes, réclamait son enfant tout autant que les soins de Gavin. Il n'y avait pas longtemps que je traînais sur Terra mais je m'étais familiarisé avec une notion déjà connue : il ne fallait pas laisser le temps à une blessure de mal tourner. J'avais pu le constater durant mes états de résistant, même les plaies d'apparence bénignes pouvaient virer au cauchemar. C'était d'autant plus vrai ici : nous étions loin d'avoir les mêmes moyens que sur la Terre.
« Can I have a look to it ? » (« Est-ce que je peux y jeter un œil ? »)
J'avais demandé cela d'une voix douce pour ne pas effrayer la rousse qui semblait proche des pleurs, serrant son garçon contre elle comme pour se rassurer. Ce n'était pas grand chose vraiment mais la caisse avait tout de même bien attaqué la chair, à tel point que le tissu de fortune était imbibé de sang. Tout d'abord, il fallait vraiment quelque chose pour désinfecter la plaie. Quand à stopper l'hémorragie, le mieux serait peut-être un semblant de garrot. D'une main, je maintins le tissu sur la chair et fouillais de l'autre mes poches en quête d'une illumination. En réponse à mon imprécation muette, de petits cristaux s’égrenèrent sous mes doigts. Du sel, machinalement glissé dans la poche. Emilie-Anne n'avait pas protesté lorsque je m'étais imposé mais je doutais que ça dure après mon "traitement". De la même voix, je lui indiquais le vêtement déchiré tout en égrenant le sel en poudre au fond de ma poche :
« I need a new piece of this, can I ?» (« J'ai besoin d'un nouveau morceau, je peux ? »)
Déchirant deux nouvelles bandes, je relevai la tête vers le grand blond pour lui faire comprendre par mimique les besoins d'une quelconque diversion. D'un geste rapide, j'humidifiai la première bande au goulot de mon outre avant de la poser sur mon genou. Après une grande inspiration, je m'adressai à la jeune fille tout en guettant le blond :
« I'm going to be the fastest possible but it will be painful. Are you ready ? » (« Je vais être le plus rapide possible mais ça va être douloureux. Tu es prête ? ») .
Dernière édition par Théodore Lefaucheux le Sam 9 Juil - 12:47, édité 5 fois |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Sam 7 Juin - 0:57 | |
| Frostbitten Requiem to a Forgotten Elegy
S. Ashton Awyer | « You are but a seed of a man that has stewed in his own madness for decades. And this sight is ugly to me, yet magnificent to them. »
Il y avait eu ses larmes, un déferlement secret qui aurait assurément alarmé la maigre population de notre Terra avaient-elles été dévoilées à leurs yeux curieux, des larmes de diamant, précieuses, invaluables. Il y avait aussi eu ses rires qui s’étaient évanouis, macchabés dystopiques, dans la cohue des pierres comme des échos, trop graves pour être considérer comme cristallins. Puis, il y avait eu moi, un peu, qui l’avait porté une infimité plus près de ce ciel qui ne scanderait jamais son nom, messie d’une époque depuis trop longtemps révolu. Je portais une nouvelle dont personne ne se rappelait, hurlait une fin du monde qui avait déjà frappé. Il y avait eu la discorde des événements et dans ce chaos dépourvu de cohérence, elle m’était apparue comme la plus belle entité portée en existence. Presque plus belle que lui, ne serait-ce que durant une fraction de seconde, car ce monde, cet endroit, se respirait au travers de chacun de ses pores. Son monde à elle, ce pourquoi on l’avait cultivé, cet univers qu’Oliver tenterait toujours de lui arracher, à défaut de pouvoir réellement s’y intégrer. Ce Dieu infâme dont on n’oublierait pas le nom et qui verrait probablement des totems échafaudés à son honneur dans les décennies à venir.
Lena ne serait que le commencement du fléau qu’il aurait lâché sur la pureté de ce territoire, l’Ève adulée et détestée de son Eden. J’inspirais l’agonie contre ses lèvres, l’hémoglobine qu’elle présentait se faisant presque rassurante, réelle, dans ce paysage qui me semblait poussé par l’incohérence. Il y avait cette quiétude affreuse qui prenait racine dans la certitude de pouvoir ressentir les vibrations de sentiments similaires aux miens. Simplement, Lena était bien plus forte, vivait ce foutoir de manière bien plus digne. J’avais abandonné, me refusant de réellement ouvrir mes bras à cet endroit, préférant damner Oliver de toutes mes forces, alors qu’elle s’échinait à se créer une place.
Une place dans quoi, ne pouvait s’empêcher de me demander mon esprit, ever the cynic. Dans cet étendard d’un monstre trop semblable à ceux qu’il dédaignait depuis les confins de son glorieux laboratoire, avalant leurs finances et balayant des tonnes d’innocents de son expertise gangrénée. Il se fichait de tout. Éventuellement, même si cette fois nous nous en étions tous tirés indemnes, ce manque d’égard finirait par nous heurter, par réellement nous blessés.
Mes phalanges effleurèrent les tranchées roses gravées contre les joues de Lena, un sourire vaporeux s’étirant doucement sur mes lèvres. Les hautes herbes agissaient comme un rideau opaque masquant l’intimité de notre scène, se susurrant des secrets entre elles comme les champignons du pays des merveilles auraient pu le faire.
« I quite like it when you agree with me. »
J’aurais pu me complaire dans l’idée de rester allonger là, une roche enfoncée dans mon omoplate, à contempler Lena d’au travers de mes cils, à-demi coupé de ce monde qui me dépassait tout autant qu’il me faisait vomir. Malheureusement, le destin avait d’autres plans, comptant parmi eux celui qui s’exhibait sous la forme d’un cri strident. Warning, warning, une boîte est tombée tardivement et vient d’éclater un crâne.
Millianne ?
Je me redressai lentement, écrasant momentanément mon torse contre celui de Lena, clignant des yeux, abasourdi, me sentant presque coupable d’avoir imaginé le pire uniquement pour le voir se réaliser. J’attendis que la pionnière d’origine se lève pour l’imiter, me retrouvant à nouveau plongé dans le paysage qui s’étendait au-dessus du couvert des herbes. Je mis quelques secondes à tracer la source de la commotion, n’attendant pas de réactions de la part de la jeune femme trônant à mes côtés pour m’élancer. S’il vous plaît, tous sauf une tête éclatée, je ne veux pas voir des bouts de cervelle.
Je traversai le champ en une multitude de grandes enjambées, découvrant bien vite la silhouette, comme je l’avais prévu, d’une Émilie-Anne blessée. Toutefois, ce n’était visiblement pas une boîte volante qui l’avait touché, mais plutôt une de celle gisant au sol. Je clignai des yeux, remontant jusqu’à sa hauteur, ainsi qu’à celle du blondinet, un autre dont je n’arrivais pas à me souvenir du nom, et du mec auquel j’avais un peu piqué son bouquin. Ce dernier semblait s’affairer à la tâche qui incombait généralement à Gavin, fabriquant des bandages maison et se montrant suffisamment compatissant pour que l’envie de me répandre en une série de ricanements jaunis se fasse de nouveau sentir.
Je me contentai toutefois de toussoter pointilleusement, me penchant du côté d’Émilie-Anne où ne grouillait pas foule et attrapant son menton pour tourner son visage vers le mien. Je lui lançai un regard vaguement moqueur, toute trace de la plénitude que j’avais susurrée contre les mèches de Lena envolée.
« Bordel, Millianne, t’es vraiment un aimant à malchance. »
Je tendis doucement les mains pour lui soutirer Olivier, qui, sentant visiblement l’anxiété des individus présents, gigotait inlassablement. Ce n’était pas la première fois que je m’appropriais son môme, même si, habituellement, je ne m’attardais pas à lui demander son consentement, le dérobant sans demander l’avis de qui que ce soit. Disons que, cette fois, je ferais preuve d’un peu plus de tact considérant qu’elle était blessée. Ou plutôt, parce qu’elle tenait son gamin comme si ça vie en dépendait et que je n’avais pas envie de tirer sur l’enfant de peur de le blesser.
« Donne-le moi, je vais le prendre pendant que Monsieur Inconnu te fait ton pansement. I’ll sing him pretty songs. I can even sing one to you if you ask nicely. »
Sarcasme, moquerie, saupoudré du ton qu’on emploi lorsqu’on cherche à faire comprendre une leçon de vie à un étudiant de maternelle. Si j’aimais bien Émilie-Anne, je me faisais aussi une joie de ne jamais vraiment le montrer, réservant mon affection pour le truc qu’elle avait affublé d’un nom ignoble. Olivier Anghel ou comment porter le nom de trop de mégalomanes foireux en même temps.
Well, ça alimentait mon sens de l’humour. |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré Sam 14 Juin - 11:18 | |
| Invité
Invité | Ethel Lewis - R.I.P. Ethel se promenait par ci, par là… Depuis son arrivée à Terra, il y a quelques jours. Elle n'avait pas rencontré grand monde et était plutôt solitaire, ce qui lui plaisait bien pour se coupé un peu de son ancienne vie. Mais il faudrait bien un jour qu’elle sympathise avec les habitants et même, à l’occasion, se faire quelques amis, se fondre dans la masse, construire sa nouvelle vie autour d’autres personnes, d’autre univers. Son premier but à Terra. Mais elle n’avait pas envie d’aller vers « les autres ». C’est pourquoi elle errait sans savoir où aller. Puis, quand elle voulait revenir au village pour se nourrir, se laver ou dormir, elle regardait sa carte qu'elle dessinait tranquillement. Ethel se levait le matin, tôt, quand tout le monde dormait encore et elle se préparait un sac avec les objets utiles qui trainait sous sa main, puis elle partait. Elle ne revenait que le soir, tard. Enfin, elle n’avait fait cela que quelques jours, mais cette vie d’ermite, de solitaire, lui plaisait. Elle commençait à trouver la sérénité qu’elle recherchait en venant s’installer à Terra et elle ne pouvait pas remercier le docteur Oliver plus. Elle s’habituait très vite à son grand étonnement, mais de toute façon, plus jamais elle ne serait vraiment bien dans sa peau, sa peau d’ancienne dictatrice, meurtrière. Elle s’était rachetée comme elle pouvait. Maintenant, elle recommençait, pas à zéro, mais presque. Bientôt, pensait-elle, je m’installerai un petit repère quelque pars à Terra, je pourrais rejoindre le village quand je le souhaiterai.Ce matin là, en plein jour, elle était assise contre un arbre et écoutait les bruits de la nature qui lui étaient encore inconnus. Soudain, brusquement, une lumière traversa le ciel et persista. La jeune femme se couvrit le visage de ses deux mains, puis, quand elle fut un peu plus habituée, les enleva pour voir d’où cela venait. Elle ignorait que cela était un phénomène tout à fait normal à terra, quand les nouveaux arrivants faisaient leur apparition. Elle se leva, un peu inquiète, elle prit son couteau, reflex qu’elle avait gardait et qu’elle garderait sans doute toujours. Elle commença à se diriger prudemment vers la lumière qui persistait et bout d’un bon quart d’heure, elle arriva près du champ de pierre où elle entendait des voix tout près. Se rapprochant encore, elle observa la scène. Il y avait par terre des piles de sel, par ci, par là, et d'autres objets non identifiable de la où elle regardait. De loin, elle apercevait une jeune fille rousse, assise, qui avait l’air de grimacer. Elle tenait entre ses bras une forme… euh… une forme… Une forme humaine, finit par constater Ethel. Il y avait deux hommes autour d’elle qui parlaient, de dos. La jeune fille était blessé et les hommes ne savaient pas quoi faire, se dit Ethel.. Le temps de sa réflexion, un s’était penché et s’apprêtait à faire quelque chose. La jeune femme sortit du buisson puis se dirigea rapidement vers eux. De près, elle reconnut Aleksei, l’homme qu’elle avait rencontré en premier à Terra. Elle arriva derrière l’homme et dit en anglais : -Mmm… Vous avez besoin d’aide ?Elle avait apparemment parler au mauvais moment car la jeune fille sembla sursauter et l’homme… |
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Sujet: Re: L'amour est dans le pré | |
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